avril 16, 2024

Volbeat – Seal the Deal & Let’s Boogie

HardForce-blog-683

Avis :

Dans le rock scandinave, on a déjà eu des groupes suédois ou finlandais, mais on ne parle pas assez du Danemark. Car Volbeat, qui est aujourd’hui un élément majeur de la scène rock/métal mondiale, vient de se pays, mais son parcours demeure en dehors des clous. En effet, son leader, Michael Poulsen, chantait au départ du Death Métal pour le groupe Dominus dans les années 90. Lassé de ce style, il décide de former un nouveau groupe qui puise son inspiration dans le heavy, mais aussi dans le rockabilly et crée ainsi un nouveau sous-genre du rock, le Elvis Métal. Bien loin de Jailhouse Rock ou Blue Suede Shoes, Volbeat va très rapidement se faire un nom et cela dès le premier album sorti en 2005, The Strength/The Sound/The Songs. C’est à partir de leur deuxième album que le groupe commence à se faire une renommée mondiale, faisant les premières parties de Metallica et Megadeth. A partir de là, le groupe devient superstar en Scandinavie et sa musique atypique commence à plaire à un nombre grandissant de personne. Seal the Deal & Let’s Boogie est le sixième effort de la formation, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il respire la générosité et une ouverture d’esprit impressionnante.

Le skeud s’ouvre avec Devil’s Bleeding Crown, le premier titre choisi pour illustrer cet album avec un clip plutôt étrange. Véritable maelstrom de riffs de gratte ravageurs, ce premier morceau est d’une qualité incroyable et il donnera une folle envie de bouger la tête dans tous les sens. Mais le mieux dans tout ça, c’est que le groupe allie à la perfection un morceau bankable, avec une structure simple et classique, avec un morceau plus dense, puissant et affichant un solo de malade. Nanti d’un refrain entêtant, le groupe a absolument tout compris à ce que devait être le rock, le hard et même le métal, mélangeant tout ça dans une osmose incroyable. Et ce n’est pas le seul morceau de cet acabit, puisque tout, absolument tout est conseillable sur ce skeud. Si l’on recherche une certaine violence, comme le premier titre, il suffira de se tourner vers Seal the Deal, un titre qui groove sévère et qui possède des riffs agressifs d’une grande qualité, sans pour autant paraître très virulent. Il faut dire que la voix de Poulsen, relativement profonde, s’accorde parfaitement avec ce style de musique. Un style qui respire la générosité quand on voit que le groupe n’offre pas moins de quinze titres sur cet album, alors que la norme devient  à ne proposer qu’une dizaine de morceaux. On pourra aussi se réjouir de la rupture Slaytan, un titre quasiment instrumental d’une énergie folle en seulement une minute.

Volbeat-press-photo-umg-2016-billboard-650

Mais la grande force du groupe provient de sa faculté à brasser énormément de genres et à fournir des titres qui sont presque antinomiques du métal. A titre d’exemple, on peut citer Rebound, qui est un pur morceau punk assez redondant mais extrêmement dynamique ou encore Battleship Chains qui est un titre de blues rock très classique mais dont on n’a plus l’habitude d’entendre aujourd’hui. Et c’est certainement ça qui fait l’identité du groupe, ce mélange inédit et génial de différents styles sans jamais rentrer dans des cases, faisant ce qui sonne bien. Le groupe brasse aussi différentes origines avec des incursions inattendues d’instruments venus d’Irlande par exemple avec The Bliss ou sa version danoise For Evigt, qui montre toute la culture brassée par Volbeat. On pourra aussi se réjouir de l’aspect presque commercial de la chose. Rares sont les groupes à avoir des faveurs positives quand ça sent la facilité ou la volonté de faire du pognon, mais le groupe danois arrive à faire des titres entêtants, très radiophoniques, sans pour autant montrer de l’irrespect envers l’auditeur. Les titres rentrent vite en tête, comme Let it Burn ou encore Goodbye Forever, mais malgré une structure très simple, on entend encore des solos ou des riffs assez lourds, rendant l’ensemble mémorisable, mais en dehors des chemins commerciaux.

Au final, Seal the Deal & Let’s Boogie, le sixième album de Volbeat, est un excellent album et peut-être même l’un des meilleurs de l’année. Il faut dire que le groupe allie à la perfection tous les genres du rock et propose un album complet où rien n’est à jeter, pas même une micro rupture qui n’aurait servi à rien. On se retrouve devant un objet généreux, foisonnant de tubes en puissance tout en gardant une identité propre et proposant des choses inhabituelles mais maîtrisées sur le bout des doigts.

  1. Devil’s Bleeding Crown
  2. Marie Laveau
  3. For Evigt
  4. The Gates of Babylon
  5. Let it Burn
  6. Black Rose
  7. Rebound
  8. Mary Jane Kelly
  9. Goodbye Forever
  10. Seal the Deal
  11. Battleship Chains
  12. You Will Know
  13. The Loa’s Crossroad
  14. Slaytan
  15. The Bliss
  16. The Devil’s Bleeding Crown (Live)

Note: 19/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=3nb7DD7vdQ0[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.