avril 18, 2024

Le Fléau

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Titre Original : The Stand

De : Mick Garris

Avec Gary Sinise, Molly Ringwald, Jamey Sheridan, Laura San Giacomo

Année: 1994

Pays: Etats-Unis

Genre: Science-Fiction

Résumé :

Suite à une erreur survenue dans un laboratoire top secret américain, un virus est libéré et décime la majorité de la population mondiale. Les quelques survivants essaient de se retrouver et de se rassembler, en s’aidant d’une vieille femme qu’ils voient tous en rêve. Cependant, dans ce nouveau monde apocalyptique, un homme sans visage rôde, doté d’étranges pouvoirs maléfiques. La lutte entre le Bien et le Mal peut commencer…

Avis :

Mick Garris est un réalisateur américain qui ne fait pas trop de bruit. Le réalisateur varie entre des épisodes de séries tels que « Les Médiums« , « Les Maîtres de l’Horreur« , « Ravenswood » ou dernièrement « Pretty Little Liars » et ses propres films. Baignant dans une ambiance d’horreur et de fantastique, on ne peut pas dire que le réalisateur impressionne avec ses propres œuvres qui passent quasiment inaperçues. Dans sa filmographie, seuls deux films ressortent du lot, « Psychose IV« , mal aimé, mais qui reste notable puisqu’il est une suite de ce qui est devenue « une franchise » et cette mini-série adaptée de Stephen King.

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Dans un laboratoire aux Etats-Unis, un virus mortel fuite. Ce virus, qui donne tous les symptômes d’une grippe, a un taux de contagion de quatre-vingts dix-neuf pour cent et un taux de mortalité de cent pour cent. Très vite, la population du pays et peut être de la planète est emportée par la maladie. Mais certains survivent miraculeusement, comme immunisés naturellement contre le fléau qui s’abat. Les survivants rêvent tous de deux personnes, une vieille femme noire qui habite une bicoque au milieu des champs et un homme aux allures inquiétantes, voire démoniaques. Chacun d’eux invite les survivants à les rejoindre. Un choix entre le bien ou le mal doit être fait par les survivants et bientôt une guerre commencera entre la paix et la haine.

Découpé en quatre épisodes d’une heure et demi, « Le fléau » est la confrontation du bien et mal avec comme toile de fond un monde ravagé par une maladie et un nouveau départ pour les survivants.

L’histoire que nous raconte cette adaptation de Stephen King est quelque peu déjà vue, mais reste intemporelle dans son message. « Le fléau » est une série qui en plus d’être bercée dans le fantastique, donne surtout et principalement dans l’humain, présentant des personnages tendres et touchants. C’est même ce côté humain qui fait sa force. Derrière la confrontation qu’il va y avoir entre le bien et mal (confrontation qui arrive principalement sur les deux derniers épisodes), la série va aborder une multitude de sujets qui la rendent extrêmement riche. Elle traite surtout du deuil, puisque bon nombre de personnages perdent des proches au départ, mais elle va plus loin, abordant l’entraide, l’amour, la foi, la reconstruction de soi comme d’un nouveau monde, l’handicap, la haine, la confiance, la jalousie. Mick Garris prend bien le temps d’exposer tout ceci et c’est vraiment plaisant à suivre. « Le fléau » est construit en quatre chapitres. Chaque épisode a ses côtés intéressants et le tout se suit très bien et sans trop de longueur. Le rythme installé est bon, avançant rapidement, sans pour autant négliger l’intrigue et le développement des personnages. Les épisodes s’enchaînent et à chaque final, le réalisateur nous crée le désir de savoir la suite, ce qui prouve que sa série est plutôt réussie. On aimera particulièrement le premier épisode qui est très bien construit et offre une belle écriture sur la propagation de ce virus, et le tout en présentant pas mal de personnages principaux.

Mais voilà, derrière tous ces bons côtés, cette adaptation du « Fléau » a très mal passé les années. Diffusée en 1994, cette mini-série reflète typiquement son époque et pour vraiment l’apprécier, il faudra entièrement la remettre dans son contexte. Pour plusieurs des personnages, à certains moments, la série tombe dans la caricature et le grotesque. Il y a plusieurs situations qui peuvent mal passer, car elles sont mal amenées, et l’écriture a elle aussi pris un coup de vieux, devenant malheureusement peu crédible à plusieurs reprises. Visuellement, les épisodes ont pris une petite claque aussi. Les FX sur les cadavres restent bien faits, mais pour reste, c’est très loin d’être ça. Les effets spéciaux se font sentir, ce qui est dérangeant et à tendance à nous sortir de l’intrigue. Les transformations de Flagg en démon sont catastrophiques, même quand on essaye d’être indulgent et qu’on les remet dans leur époque.

De plus, la série a un côté assez caricatural dans son manichéisme, les gentils sont vraiment trop indulgents et les méchants vraiment trop exubérants. Sourires démoniaques, rires exacerbés et folie sont de rigueur.

Le casting choisi est très intéressant, mais très inégal aussi. Si certains acteurs sont très bons, comme Gary Sinise, Molly Ringwald, Miguel Ferrer, Ruby Dee (Mère Abigail) qui m’a toujours donné des frissons, Ossie Davis, Ray Walston, Adam Storke ou Rob Lowe pour ne citer qu’eux, d’autres sont difficilement supportables comme Jamey Sheridan, Laura San Giacomo, Corin Nemec, Matt Frewer, ou Shawnee Smith qui décroche la palme d’or du personnage qui se vautre complétement dans la caricature. À noter que la série se paye pas mal de guests stars, comme Ed Harris, Kathy Bates, Stephen King lui-même, Sam Raimi et John Landis.

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Alors c’est contradictoire, car malgré tous ses défauts et ses mauvais côtés, « Le fléau » est une série agréable et devant laquelle on ne passe pas un mauvais moment. Si l’ensemble a très mal vieilli, il se dégage une atmosphère particulière de cette mini-série et pour l’apprécier, il faudra la replacer dans son époque et y apporter une touche d’indulgence.

Note : 11,5/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_rZCJD0mZII[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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