mars 29, 2024

Predator 2

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De : Stephen Hopkins

Avec Danny Glover, Gary Busey, Kevin Peter Hall

Année: 1990

Pays : Etats-Unis

Genre : Action

Résumé:

Los Angeles 1997. Le détective Mike Harrigan et son équipe luttent contre toutes sortes de trafiquants. Bientôt, un tueur invisible et invulnérable décime leurs rangs. Mike mène son enquête et découvre que Los Angeles est devenue le terrain de chasse d’un prédateur venu d’un autre monde…

Avis :

C’est en 1987 qu’un certain John McTiernan va créer un nouveau mythe du cinéma fantastique avec la créature Predator. Extraterrestre chasseur à l’armement très développé, le Predator va allier un design exemplaire et un film d’action nerveux et bien maîtrisé. Bien entendu, quand le succès est au rendez-vous, on a droit à moult suites, mais celle-ci n’a eu droit qu’à une unique suite et il a fallu attendre 20 ans pour avoir un troisième épisode, mettant en scène le Predator seul, et pas avec un xénomorphe au milieu. C’est donc en 1990 que sort Predator 2, avec un nouvel réalisateur et aussi une nouvelle jungle, un poil plus bétonné. A l’époque, Stephen Hopkins était un petit nouveau dans le métier et ce film est son deuxième long métrage (dans la même année il tournera l’enfant du cauchemar, le cinquième épisode de Freddy), alors on peut craindre le pire pour le plus grand chasseur de l’univers. Mais qu’en est-il vraiment ? Visitons le Los Angeles de 1997 et voyons voir ce qu’il s’y passe vraiment.

On pourrait dire au départ que les scénaristes ne se sont pas trop foulés, et ce n’est pas faux. En gros, ils ont repris les éléments du premier et les disposés dans un monde urbain, une jungle plus violente mais moins sauvage. D’ailleurs, Hopkins ne s’y trompe pas et montre d’entrée de jeu un gang de mexicains armés jusqu’aux dents qui tire sur les flics et n’hésite pas à tuer n’importe qui. La transition entre les deux films est brutale, mais assez logique, car comme on le sait tous, la ville est une jungle urbaine peut être plus dangereuse que la jungle tropicale. C’est dans ce postulat que va entrer en jeu le Predator, se mesurant aux méchants trafiquants puis découvrant un super flic du nom de Harrigan (Danny Glover). Moins costaud que Schwarzie, il a cependant l’avantage de bien connaître la ville et d’être un poil plus malin. On rajoute à ce simple scénario, une escouade de personnes bizarres qui en savent plus que la moyenne et vous obtenez le second volet de Predator. Mais ce qui est bien, c’est que le film ne dénigre pas pour autant son prédécesseur, puisque l’on part du postulat qu’un groupuscule du FBI connait l’existence du monstre et essaye de l’attraper vivant. Ce point de vue se révèle intéressant et sera réutiliser en guise d’hommage 20 ans plus tard. On se souvient aussi de l’aspect inextricable et moite du premier épisode. L’ambiance de ce deuxième film est surement moins suffocante que le premier, mais on garde un aspect de chaleur, car il y fait très chaud, et en plus, Hopkins va rajouter une part d’urgence et un sentiment d’étroitesse assez fort. En effet, jouant avec les buildings et la foule, le réalisateur va montrer une ville chargée et pressée qui est presque aussi étouffante que la jungle elle-même. Sans pour autant parvenir au niveau de McTiernan, on ressent presque les effluves de gaz d’échappement et les odeurs nauséabondes des égouts. Alors certes, c’est moins bien que le premier, car c’est surement moins bien maîtrisé, mais cela reste quand même un moment délectable.

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Au niveau du casting, on n’a pas de gros bras comme Schwarzie et consort dans cet opus. Dans un souci de crédibilité et de réalisme, Hopkins préfère prendre des acteurs normaux physiquement et cela le réussi plutôt bien. Ainsi, Danny Glover, entre deux tournages de l’arme fatale, vient se confronter au Predator. Le rôle de flic, il connait, mais un peu moins celui de gros bras qui prend tous les risques pour arriver à ses fins. Il campe Harrigan, un des meilleurs flics de Los Angeles, et il montre, dès la scène d’ouverture, qu’il est l’homme de la situation et qu’il sera parfait dans ce rôle. Alors on est à mille lieues d’un Schwarzie, mais la prestation de Glover est intéressante et il ne surjoue à aucun moment. Il est aussi entouré par quelques gueules du cinéma comme Gary Busey, impeccable dans son rôle ou encore Bill Paxton. Mais le problème avec ce dernier, c’est qu’il a un rôle assez minable, celui du bouffon de service, et que cela ne lui va pas du tout. Dragueur, bavard mais efficace, il reste trop effacé, ou au contraire trop à part dans ce métrage, dénotant dans le décor d’urgence qui en ressort. Le reste du casting demeure intéressant et il n’y a pas d’autres fausses notes. Le Predator est toujours aussi efficace et leste, ce qui le rend impalpable et donc très efficace. Si les scènes d’action sont moins belles que celles de McTi, il n’en est pas de même avec les passages un peu gores. N’hésitant pas à montrer du sang et des corps suspendus, Hopkins opte pour un rendu visuel plus sale et plus brutal. Ainsi, les corps sont écorchés sont bien visibles et les membres volent, même ceux du Predator. Le combat entre l’extraterrestre et le héros est plutôt bien fichu, commençant dans une chambre froide, puis continuant vers le vaisseau spatial, on reste en dessous de la confrontation avec Schwarzie, mais celle-ci est aussi bien amenée. La fin réserve une belle surprise et aurait pu annoncer une suite dans les années suivantes.

Au final, Predator 2 demeure un bon film, mais il souffre de la comparaison avec le premier qui aura bénéficié de l’effet de surprise et du traitement sans faille de McTiernan. Proposant quelque chose de différent et de plus viscéral, Hopkins ne perd pas de vue que le héros du film doit combattre ce monstre et le tuer. Ainsi, il ne dénature pas le matériau de base et propose une vision plus urbaine et une situation de survie moins poussée. Bref, un film intéressant, pas ennuyeux et qui a un peu plus souffert que le premier des affres du temps. Il n’en demeure pas moins un film fort sympathique.

Note : 14/20

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AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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