mars 19, 2024

Indiana Jones et le Péril à Delphes – Rob MacGregor

indiana-jones-et-le-peril-a-delphes-t-1

Auteur : Rob MacGregor

Editeur : Milady

Genre : Aventure

Résumé :

En 1922, un séisme fait trembler les ruines de la ville de Delphes. C’est le signe que l’Ordre de la Pythie attendait depuis plus de mille ans : l’oracle va revenir ! Doriane Belecamus, superbe créature et professeur d’archéologie émérite, y voit une formidable occasion : se faire passer pour l’oracle afin de prendre le contrôle de son pays. Et elle connaît l’homme tout désigné pour l’aider dans son plan diabolique : il est fougueux, bravache… et complètement sous son charme. Son nom : Indiana Jones. De Chicago à la Grèce en passant par Paris, Indy se lance avec elle sur la piste de la pierre de pouvoir de l’oracle, cachée dans le puits sans fond. Découvrira-t-il les secrets de la Pythie ? Ou finira-t-il sacrifié sur l’autel de l’ambition de cette femme fatale et de son désir pour elle ?

Avis :

Le cinéma et la littérature possède des liens étroits. Que ce soit dans l’adaptation de romans sur grand écran ou dans la novélisation de certaines œuvres cinématographiques, le support papier et le support vidéo sont des frères de sang. Le problème, c’est que dans les deux cas, on peut se sentir trahi, car bien souvent une œuvre n’est pas retranscrite à l‘exactitude. Pour pallier à ce problème et pour sustenter des fans de sagas cinématographiques, certains éditeurs et écrivains ne se sont pas gênés pour faire des histoires parallèles sur des licences juteuse comme Resident Evil ou Assassin’s Creed par exemple. Mais quand on recherche de l’aventure, le premier nom qui vient, c’est Indiana Jones et la saga s’est vue complétée par de nombreux récits, dont le premier parle de la jeunesse du plus célèbre des archéologues. Seulement, l’histoire est-elle la hauteur des films ?

Le Péril à Delphes est le premier tome d’une longue série qui compte pas moins de douze tomes. Il faut dire que les trésors archéologiques sont légion et qu’il n’est pas étonnant de voir des écrivains inspirés par certaines aventures. Cette première histoire propose de voir la première aventure d’Indiana Jones, encore étudiant en grec ancien. Il se fait alors débaucher par sa professeure qui lui propose de venir à Delphes pour récupérer une tablette découverte grâce à un séisme. Seulement, notre héros va vite s’apercevoir que cette belle plante n’est pas ce qu’elle montre et que des problèmes politiques peuvent être mortels en Grèce.

Si on regarde de plus près, on va se rendre compte que le cahier des charges est rempli en ce qui concerne un roman d’aventure d’Indiana Jones. On a un mystère qui frôle le fantastique, avec la Pythie ainsi que l’Omphale, une pierre qui possèderait d’étranges pouvoirs malsains. On a des querelles politiques et des ambitions personnelles qui mettent en danger la vie de plusieurs personnages. On a de l’aventure assez palpitante et des situations assez drôles et cocasses. Donc dans sa globalité, le roman remplit son office et c’est déjà un bon point.

Mais le roman possède de gros défauts. En premier lieu, on pourra citer l’ambiance qui est quasiment inexistante. Quand on regarde un film d’Indy, il y a une certaine ambiance mystérieuse qui se dégage, quelque chose de propre à cette saga et que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Dans le roman, tout est assez plat, et même si les pages se tournent vite car le style d’écriture est fort simple, on ne ressent pas cette ambiance si caractéristique et les lieux sont vite expédiés. De ce fait, les ruines de Delphes n’ont pas de personnalités et on ne peut pas s’imaginer leur force. Le principe même de lieu mystique ne fonctionne pas.

Les personnages sont eux aussi assez simples, que ce soit dans leur description ou dans leur façon d’agir. La méchante du roman, Doriane Belecamus n’est pas charismatique malgré le fait que l’on nous rabâche qu’elle est belle. Le personnage est complexe, mais ne présente pas assez de présence, tout comme le grand méchant du film, Alex Mandraki, un général de l’armée qui fait pâle figure. Seul Indy possède un certain charisme et c’est le seul personnage vraiment intéressant dès le début du bouquin car il fait quelque chose d’assez intéressant et son côté cynique est bien vu.

Au final, Indiana Jones et le Péril à Delphes est un roman qui reste sympathique dans sa démarche et qui reste un bon page turner, mais il souffre d’un style d’écriture trop simpliste qui enlève tout le mysticisme et l’ambiance propre aux films. Le genre de livre qu’une fois lu on a tendance à vite oublier et qui ne marquera pas les esprits. On passe un bon moment à le lire, mais rien ne va vraiment happer le lecteur. Reste à savoir si les autres tomes de la saga sont mieux ou pas.

Note : 11/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.