avril 19, 2024

Mr. Nobody

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De : Jaco Van Dormael

Avec Jared Leto, Diane Kruger, Sarah Polley, Juno Temple

Année : 2010

Pays : France, Angleterre, Belgique, Canada

Genre : Fantastique

Résumé :

Un enfant sur le quai d’une gare. Le train va partir. Doit-il monter avec sa mère ou rester avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu’il n’a pas choisi, tout reste possible. Toutes les vies méritent d’être vécues.

Avis :

Il aura fallu attendre quatorze ans pour découvrir le nouveau film de Jaco Van Dormael, le réalisateur de « Le huitième jour« , qui n’avait pas tourné depuis ce magnifique film. Et quel retour ! Avec « Mr. Nobody » le réalisateur belge signe-là un film remarquable, une fabuleuse fresque sur la vie et tous les chemins qu’elle peut emprunter. Un film d’une grande poésie, d’une délicatesse magnifique et d’un onirisme absolu, « Mr. Nobody » est donc la très belle claque d’un réalisateur qui marque un retour plus que gagnant. Je suis conquis.

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Nemo Nobody est un petit garçon comme d’autres, à l’exception qu’il peut voir l’avenir par moments. Mise à part cette petite différence, il est comme tous les autres enfants de son âge.

Mais voilà que la vie se complique et ses parents se séparent. La mère de Nemo déménage dans un autre état. La séparation se fait sur le quai d’une gare et les parents demandent à l’enfant de choisir avec qui il préfère habiter.

Comment un petit garçon de son âge peut-il choisir entre sa maman et son papa ? Le choix est difficile, même infaisable et pourtant il devra le faire. Alors que le train démarre, Nemo dans l’incapacité de faire un choix, regarde sa mère partir et son père rester. Là, au milieu de toute cette confusion, Nemo entrevoit la vie qu’il pourrait avoir s’il tranche entre les deux. Chacune de ces vies va alors s’entrecroiser le temps que le train quitte ce quai …

Poétique, envoûtant, magique, sublime, onirique, mystique, tels sont les mots qui peuvent décrire ce film qui m’a complètement transporté pendant toute sa durée.

Jaco Van Dormael livre ici un film aussi surprenant qu’il est ambitieux.

« Mr. Nobody » c’est une œuvre intense, riche, un film qui parle de la vie, de la mort, de l’amour, de l’envie, du moment, du destin, de la chance, de l’être humain, du système, de la nature, des choix et des conséquences, c’est tout simplement follement génial. Il aura mis du temps avant de revenir, mais c’est tant mieux, car ce film est une qualité impressionnante. Le scénario est un bijou magnifique et étincelant. Il détient une telle richesse, une telle émotion, qu’il m’a scotché à mon canapé et je ne l’ai pas vu passer. J’ai été pris dans toutes ces vies que le personnage entrevoit. J’ai été touché et ému à plusieurs moments, pour rire à d’autres. Je pense que c’est aussi un film qui peut toucher chacun de manière différente, c’est incroyable. Il m’a fait réfléchir, il m’a fait me poser des questions sur l’avenir. Il pose de justes réflexions et parle à tout le monde. Si je n’avais pas fait tel ou tel choix que serais-je aujourd’hui, peut-être pas en train d’écrire ces lignes. Et le choix que je ferais demain, aura-t-il des conséquences, même bien plus tard, comme le battement d’ailes d’un papillon provoque un raz de marée à l’autre bout du monde. S’il devait y avoir une définition à cette expression, sa réponse serait certainement ce film.

Si le scénario en lui-même est un bijou d’originalité, la mise en scène de Jaco van Dormael l’est tout autant. Sublime à regarder, c’est un film qui nous offre un univers très riche passant de scènes intimes à des scènes complètement démentes avec des effets spéciaux extraordinaires qui déversent le film à la perfection. C’est un film d’une ambition rare, dans son style et dans la ressemblance, il me fait penser « Inception » de Nolan ou au « Cloud Atlas » des Wachowski. Comme pour ces deux exemples, on va passer par des scènes très tendres, pleines de poésie à des scènes plus brutes, avec de l’action, ou du mystère, il y a même un petit côté qui rappelle « Big Fish » de Tim Burton à un moment ou deux.

C’est un vrai régal pour nos yeux, comme pour nos oreilles, puisque la bande originale rétro est toute aussi belle que le film.

Le casting est beau, intense lui aussi. Les acteurs sont parfaits dans les rôles. Le réalisateur tire le meilleur d’eux et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on voit se côtoyer Jared Leto, Diane Kurger, Sarah Polley, Juno Temple (Décidément quel talent cette fille, encore une fois elle est superbe), Linh-Dan Pham, Rhys Ifans, Toby Regbo et même une petite apparition pour Pascal Duquenne, le héros du « Huitième jour« . Ce casting est tout bonnement génial.

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Cela faisait longtemps qu’un film ne m’avait pas autant transporté pour m’emmener avec lui aussi loin et aussi haut sur la planète cinéma. Jaco Van Dormael nous offre son film le plus ambitieux, le plus dangereux, le plus abouti sûrement. Des films comme celui-ci, on n’en trouve pas souvent ces derniers temps dans les salles obscures et c’est vraiment dommage. C’est une autre qualité du cinéma, c’est un autre univers et c’est tellement bon que j’en redemande.

Note : 18/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FDGIiZ4FcGw[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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