mars 19, 2024

The Crow

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De : Alex Proyas

Avec Brandon Lee, Michael Wincott, Ernie Hudson, David Patrick Kelly

Année : 1994

Pays : Etats-Unis

Genre : Fantastique, Action

Résumé :

La veille de leur mariage, Eric Draven et Shelly Webster sont sauvagement assassinés. Un an plus tard, un corbeau ramène Eric à la vie au cœur d’une ville plongée dans les ténèbres. Eric va se laisser conduire là où sa vengeance l’appelle. Pour que justice soit faite. Pour l’amour de Shelly.

Avis :

Il y a des films qui sont marquants par leur qualité ou par leur violence graphique (entendez par là que ce peut être du sanglant comme un message d’une grande violence ou d’une grande portée) et il y a des films qui seront marqués à vie par une anecdote plus ou moins drôle. Bien évidemment avec The Crow, l’anecdote n’est pas du marrante puisqu’il s’agit de la mort de l’acteur principal durant le tournage, Brandon Lee, fils de Bruce Lee. Il faut dire que les accidents sur les tournages sont assez rares et que la mort de l’acteur est assez trouble, puisqu’il se serait pris une balle supposée à blanc avant de faire une chute mortelle. Cela a de quoi alimenter le film en rumeurs, d’autant plus que la scène de sa vraie mort, qui tombe pile au moment de la mort du personnage fut gardée au montage. Quoiqu’il en soit, le film a eu une grande vision à cause de cet incident, mais qu’en est-il de la qualité intrinsèque du premier film d’Alex Proyas, réalisateur du génial Dark City ?

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T’as intérêt à dire du bien du film sinon je te plante !

L’histoire de base est très simple et s’appuie sur un comics de 1981 dessiné par James O’Barr. Se déroulant dans une ville où l’anarchie tient une place de choix, Eric Draven et Shelly Webster mène l’amour parfait. Mais la veille de leur mariage, un groupe de tarés rentrent chez eux, viole Shelly et les tue sans aucun remord avant de mettre le feu à l’appartement. Un an plus tard, un corbeau va ressusciter Eric pour qu’il puisse assouvir sa vengeance et surtout, faire régner un peu plus l’ordre dans son ancienne ville. Donc on est bien face à un film de vengeance tout simple où le héros est une sorte de mort-vivant invincible. Et c’est là le principal défaut du film qui se sert d’un scénario assez plat, menant son héros d’un point A à un point B, sans réel difficulté. Même le combat final sera une formalité.

Heureusement, là où le film se rattrape aisément, c’est sur la réalisation. Alex Proyas utilise son premier film comme un cabinet d’expériences et va essayer différents plans, différents visuels pour fournir un film profondément gothique. Entre le design du héros, les décors à la fois asymétriques, grandiloquents, parfois à l’abandon, un peu sales, font que l’on croit cette ville au bord du gouffre. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on voit le snack de hot-dog, sorte de point de repère, d’endroit sauvegardé, qui demeure tout grisonnant et qui ne fait pas envie. En fait, tout respire la poussière dans cette ville. La mise en scène est assez maline aussi, puisque Alex Proyas va essayer de faire des plans de travers, des vues de haut, des plongées, pour parfaire une imagerie maladive avec une réalisation particulière. C’est plutôt bien fichu, et l’utilisation de saturation de couleurs comme le rouge renforce cette sensation de malaise dans une ville néo-gothique en proie au chaos. Néanmoins, tout n’est pas rose dans la réalisation et on notera quelques errances, notamment sur la fin de certains plans en ralenti fondu et des ralentis lors des scènes d’action qui ne servent absolument à rien. Pourquoi mettre un ralenti sur un type qui passe par-dessus une table ? Cela ne sert à rien et freine le rythme.

D’un point de vue des acteurs et de leurs personnages, le film ne s’en tire pas trop mal. Brandon Lee tient le rôle-titre et demeure assez charismatique et à l’aise. Si le moment où il revient parmi les vivants reste un peu kitsch et surjoué, il a l’air de s’éclater en revenant surpuissant adepte de la castagne et du cuir moulant. La grand méchant, interprété par Michael Wincott est très ancré dans les années 90. Longue chevelure, paroles qui lorgnent du côté du bad guy qui en a une grosse paire, sans pitié, il campe une personnage caricatural mais qui finalement rendre bien dans le cadre du métrage. On regrettera surement son manque de profondeur et de détachement pour en faire un personnage vraiment violent. Le reste du casting est sympathique, mais presque anecdotique comme Ernie Hudson qui joue un flic qui va pouvoir rattraper son incompétence ou encore la petite fille blonde qui reste très touchante. On remarquera aussi le second rôle de Tony Todd, notre Candyman international, qui joue le bras droit du méchant et qui ne sert à rien.

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Réunion de malfaiteurs qui prend des allures de Halloween

Au final, The Crow est un film assez plaisant où l’on ne s’ennuie pas. Doté d’une réalisation couillue et d’un univers sympathique, le film propose un rythme effréné pour un héros qui va connaître une trilogie qui ne fera pas date dans l’histoire du cinéma. Néanmoins, The Crow demeure un poil trop simpliste et malgré sa fraîcheur en 1994, il a pris un petit coup de vieux du point de vue des images et du look des personnages, et c’est bien dommage.

Note : 13/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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