avril 20, 2024

Prey Saison 1

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D’Après une Idée de : Chris Lunt

Avec John Simm, Rosie Cavaliero, Benedict Wong, Struan Rodger

Pays: Angleterre

Genre: Drame

Nombre d’Episodes : 3

Résumé :

Un policier respecté, père de famille aimant et aimé, voit son destin basculer le jour où il se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, il est arrêté mais saisit la première occasion pour s’échapper. L’inspecteur Susan Reinhardt est en charge de remettre la main sur le fugitif qui, de son côté, tente de rassembler les pièces qui prouveront son innocence.

Avis :

Je crois que dans ma vie de cinéphile rarement j’ai autant attendu une série comme j’ai pu attendre celle-là. Le projet avait tout pour me faire rêver d’emblée. Une série anglaise, avec John Simm, un acteur que j’adore, en tête d’affiche et un réalisateur dont je suis très admirateur. J’ai vu les deux films qu’a réalisé Nick Murphy et je suis amoureux son cinéma. J’ai donc guetté la moindre petite info sur cette série et ITV, la chaine anglaise qui a produit cette série m’a comblé, m’offrant de petits extraits qui m’en collaient la chair de poule. Alors quand la date de diffusion a été dévoilée, je me suis empresser de me trouver les épisodes et « Prey » a fait mieux que me combler. Elle m’a passionnée de bout en bout, elle m’a rendue malade avec son suspens pas possible et à la fin du troisième épisode, j’ai le sentiment d’avoir vu la série de mon année.

Marcus Farrow est un père de famille fraîchement séparé de sa femme avec qui il entretient de bons rapports. Marcus est flic dans la police de Manchester. Un matin, il est appelé sur le lieu d’un meurtre. Un cadavre a été trouvé et il est peut-être là depuis des années. Marcus mène son enquête et très vite un nom fait surface, Omer Hassan.

Après une discussion assez houleuse avec un ancien associé d’Hassan, Marcus rend visite à son ex-femme pour s’occuper de leur fils, puisque madame est de sortie ce soir-là. Mais quand Marcus arrive sur les lieux, il trouve le corps inanimé d’Abby avec un couteau planté dans le ventre.

C’est Susan Reinhart, une femme aigrie, qui prend l’enquête sur le meurtre de la famille de Marcus et cette dernière ne croit pas en l’innocence de Farrow. Pour elle, il est coupable, tout l’accuse, c’est évident. Alors pour prouver son innocence, Marcus ne va pas avoir d’autre choix que de fuir pour retrouver le ou les meurtriers de sa famille. Marcus reprend l’enquête et tout à l’air lié à la récente découverte de ce corps, Omer Hassan. Alors que la police de Manchester le traque sans relâche, Marcus aura très peu d’amis et devra être plus que prudent pour peut-être comprendre ce qui s’est passé ce soir et prouver son innocence.

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Nick Murphy, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, c’est l’excellent réalisateur de « La maison des ombres » un petit film de frisson, vachement bien fichu et de « Blood« , injustement sorti directement en DVD cette année. Ce sont deux films qui ne payent pas de mine au premier regard et que pourtant, j’ai adoré à leur découverte. Alors peu importe le projet suivant de Murphy, j’avais très hâte de le voir. Puis est arrivé « Prey« , l’alliance Nick Murphy/John Simm a fait que j’ai attendu amoureusement cette série et une fois finie, j’en ressors complètement comblé.

C’est vrai qu’au départ, à la lecture du synopsis, on y voit clairement une relecture du film d’Andrew Davis, « Le Fugitif » avec Harrison Ford, sorti en 1993 et dans les grandes lignes, c’est bien ça, mais la comparaison s’arrête là puisque l’histoire ne sera pas la même et la manière de nous raconter cette histoire est à des années-lumière de ce dernier.

Donc attention à partir de cet instant, on me perd totalement, car je me suis pris une putain de belle grosse claque avec cette mini-série. « Prey » n’a pas fait que combler mes attentes, si seulement elle avait fait que ça, non elle est allée beaucoup plus loin rendant l’attente d’un nouvel épisode interminable, d’ailleurs je suis content qu’elle ne fasse que trois épisodes, je ne crois pas que j’aurais survécu à l’attente de quelques épisodes de plus.

« Prey« , c’est donc un scénario impeccable. Des rebondissements aux petits oignons. La série s’ouvre sur une scène d’évasion très marquante. D’emblée le ton réaliste et la caméra on ne peut plus nerveuse de Nick Murphy nous entraînent avec cet homme qui fuit le fourgon de police qui l’emmenait vers sa prison.

La musique est intense, la sauce monte, la fuite commence et après un accident de camion qui nous laisse à terre, on regarde Marcus Farrow s’enfuir au loin avec le titre de la série qui s’affiche comme un message de bienvenue et là, on sait tout de suite que « Prey » ne va pas s’arrêter une minute et qu’on s’apprête à suivre une grande série réaliste, comme seul les anglais savent en faire. « Prey » a décidément toute mon attention.

Le scénario va donc nous entraîner dans trois épisodes incroyables de maîtrise de la part de Nick Murphy. Pour le premier, le réalisateur va prendre son temps pour nous dresser un joli portrait de son personnage qu’il va rendre attachant en seulement quelques plans. De suite, on a envie d’aimer Marcus. Il est simple, il est drôle avec ses enfants, gentil et fragile aussi. Le réalisateur nous entraîne au plus près de lui et c’est à travers ses yeux qu’on va découvrir toute cette injustice et l’enquête qu’il va falloir faire pour peut-être prouver son innocence. L’intrigue est superbe et chaque scène a son importance. « Prey » enchaîne les rebondissements comme « Game Of Thrones » les mariages de dingues. Ça n’arrête pas, la série ne nous laisse pas une minute pour souffler. Il y a toujours un mystère qui plane, il y a toujours quelqu’un à fuir, il y a un suspens pas possible à tel point que les dix dernières minutes de la série font peur, puisqu’on se demande bien comment Nick Murphy va bien pouvoir plier son histoire sans la bâcler et le pire dans tout ça, c’est qu’il y arrive avec beaucoup de classe.

De par ce ton très réaliste, « Prey » est une série qui m’a beaucoup touché émotionnellement et c’est comme si j’avais vécu cette série. J’ai tant été pris dedans que j’ai ri au début, pleuré lors d’une scène d’interrogatoire qui m’a complètement retourné. Je me suis énervé devant, faisant de l’un des personnages principaux, un ennemi juré, je me suis senti essoufflé dans les scènes de poursuite incroyablement réalisées et je me suis senti tellement soulagé à la fin. C’était génial de passer par tant d’émotions.

L’autre gros coup de cœur pour cette série, c’est la réalisation de Nick Murphy, car la série est superbe à regarder. Le réalisateur a un sacré sens de l’action. La caméra est nerveuse, les scènes de poursuite à pied sont intenses, on sent vraiment cette traque, cette panique, cette fuite pour la survie, c’est génial. Le ton réaliste de la série fait que tout parait réel, même une scène toute simple, comme prendre un bus est superbement filmée et il se dégage une petite pression. Le personnage peut être reconnu à n’importe quel moment et dénoncé. Murphy a fait un sacré bon travail et il installe un suspens génial même quand il ne se passe rien. On sent que tout peut nous échapper n’importe quand et c’est ce qui fait que la série a toute notre attention à tout moment.

La série est aussi accompagnée par une bande originale qui j’ai trouvé magnifique. J’en doute, mais si elle sortait en CD, il me faudrait cet album. La bande originale composée par Linda Forsén a titillé mes oreilles dès la première scène et va accompagner la série avec discrétion parfois et à d’autres moments souligner et rendre ce suspens encore plus insoutenable. Beaucoup de scènes m’ont un peu plus marquées grâce à cette BO.

Enfin « Prey« , c’est un casting formidable et les personnages sont très loin d’être lisses. Le scénario nous montre des failles et des blessures pour chacun d’eux.

La série voit John Simm en tête d’affiche et l’acteur est magistral sur ces trois épisodes. Je commence à avoir vu beaucoup de films, séries, et autres téléfilms avec lui, mais rarement il a été aussi prenant. Il trouve là son meilleur rôle. Il est très touchant, très simple, tellement vrai. Pour plus d’une raison, je voudrais un Bafta pour ce mec. La première scène d’interrogatoire, je crois que je m’en suis toujours pas remis.

L’autre belle découverte de la série, c’est l’actrice Rosie Cavaliero. L’actrice que je ne connaissais pas est géniale. C’est elle qui fait face à John Simm, c’est elle que j’ai détestée au début autant que je l’ai appréciée au final. Anastasia Hille est très bien, je trouve que c’est une femme qui a pas mal de classe et de présence, même quand elle ne dit rien. C’est une sorte de maman pour le personnage de Marcus, on lui fait confiance aveuglement, on sent l’envie de cette femme d’aider son collègue au risque de tout perdre. Il y a aussi Craig Parkinson, Benedict Wong, deux acteurs que j’aime bien et qui sont pas mal du tout. Wong est peut-être un poil sous-exploité. Et puis il y a Struan Rodger qui est incroyable dans son petit rôle. Une belle pourriture bien charismatique.

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Comme vous avez pu le lire, j’ai complètement craqué sur cette série. Décidément, j’aime ce cinéma anglais, plus je le découvre et plus je me rends compte qu’il est bien supérieur au cinéma américain. Ici tout sonne vrai, l’histoire est pourtant simple et déjà vue, mais elle est prenante, passionnante et à chaque nouveau épisode, on a qu’une envie, c’est de voir la suite et quand elle est finie, on est épuisé. Puis le final sur du Damien Rice m’a achevé, je dois dire.

Comme la série a très bien marché en Angleterre, Canal aurait acheté les droits et on pourrait voir « Prey » arriver en France d’ici la fin de l’année. Ce sera donc une mini-série à ne pas manquer, car passer à côté serait vraiment dommage.

Note : 20/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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