avril 25, 2024

Dans la Cour

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De : Pierre Salvadori

Avec Catherine Deneuve, Gustave Kervern, Féodor Atkine, Pio Marmai

Année: 2014

Pays: France

Genre: Comédie Dramatique

Résumé:

Antoine est musicien. A quarante ans, il décide brusquement de mettre fin à sa carrière. Après quelques jours d’errance, il se fait embaucher comme gardien d’immeuble. Jeune retraitée, Mathilde découvre une inquiétante fissure sur le mur de son salon. Peu à peu, son angoisse grandit pour se transformer en panique : et si l’immeuble s’effondrait… Tout doucement, Antoine se prend d’amitié pour cette femme qu’il craint de voir sombrer vers la folie. Entre dérapages et inquiétudes, tous deux forment un tandem maladroit, drolatique et solidaire qui les aidera, peut-être, à traverser cette mauvaise passe.

Avis:

Cela fait des années que Pierre Salvadori parcoure régulièrement nos écrans avec des films plus ou moins sympathiques. Après l’échec de son dernier film « De vrais mensonges » qui mettait en vedette Nathalie Baye et Audrey Tautou, le réalisateur est de retour cette année avec un nouveau duo plutôt sympathique, Catherine Deneuve et Gustave Kervern. Et « Dans la cour » va se révéler un peu long par moments mais dans l’ensemble assez sympathique…. Comme beaucoup des films de Salvadori d’ailleurs.

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Antoine est un musicien à la dérive. Gagné par la dépression, il n’a plus d’envie, plus de créativité, il n’est presque plus présent. Il n’aspire qu’à ne rien faire. Cherchant du travail pour vivre un peu, sa conseillère pôle emploi lui propose un job de gardien d’immeuble.

Après un entretien assez laborieux, il décroche finalement le poste. C’est ainsi qu’il va faire la connaissance des gens de la résidence, et faire la connaissance de Mathilde, une femme active en apparence, mais qui dans le fond cache beaucoup de fragilité, de souffrances et de blessures. Entre Antoine et Mathilde va alors naître une belle amitié.

Le cinéma de Pierre Salvadori est ponctué par la comédie, le réalisateur s’en est même fait son mot d’ordre. C’est à lui que l’on doit des comédies comme « Hors de Prix« , « Après vous…« , ou alors « Les Apprentis« . Mais pour son nouveau film, le réalisateur a décidé de donner dans le dramatique avec comme toile de fond, la dépression d’une femme et d’un homme. Bien sûr, comme on est chez Pierre Salvadori, le film ne sera pas déprimant, et il y aura toujours ce petit ton comique qu’on aime bien, mais le film restera très ancré dans le drame, ce qui est un nouveau défi pour le réalisateur.

« Dans la cour » est le neuvième film de Pierre Salvadori. Je ne peux pas dire que je sois spécialement fan du réalisateur, ces films sont très souvent sympas et divertissants, mais j’étais assez curieux de voir comment il allait bien pouvoir se débrouiller dans le drame. Je suis donc partie voir ce film et le résultat est comme pour beaucoup d’autre de ses films, c’est-à-dire sympa sur le moment, mais ce n’est pas le film de l’année, quoi que celui-là peut être son plus personnel.

À la vision de la bande-annonce, le film laisse deviner une petite comédie comme une autre, mais en fait, le film sera un peu plus profond que ça, nous offrant deux jolis portraits de personnages marqués par la vie.

Ce qui fait la force de ce film, c’est l’immeuble et la vie de ce dernier. Pierre Salvadori nous invite dans la vie de cet immeuble avec son lot de voisins atypiques, le jeune branleur, le voisin trop lourd, le voisin touchant, le squatteur (enfin celui-ci aurait dû être évité, je trouve, car le personnage apporte de la lourdeur au récit, alors qu’il n’en avait pas besoin, on a déjà assez à faire avec tous les problèmes dans l’immeuble, sans pour autant rajouter la clandestinité au film…) et ce qui est drôle dans ce film c’est que l’on va tout observé à travers les yeux d’Antoine, ce concierge de passage, qui n’a pas vraiment envie d’être là.

Bien sûr, en dehors de tous les résidents, on va suivre avec intérêt le parcours de ses deux personnages singuliers que son Antoine et Mathilde. On va apprendre à les connaitre, le réalisateur n’en fait pas trop en nous présentant une tranche de vie. Alors parfois c’est drôle et l’on peut rigoler volontiers devant les angoisses de Mathilde face à une fissure sur l’un des murs du salon, mais parfois c’est plus tendre et touchant, surtout dans les têtes à têtes entre les deux personnages qui se rendent compte de la situation de l’autre. On pourrait reprocher au film d’être un peu long par moments, j’avoue avoir décroché un peu vers la fin, d’ailleurs celle-ci est un peu trop précipitée, je trouve. Bien sûr le film ne pouvait pas finir autrement, mais c’est trop brusque, je ne voyais pas ça comme ça.

Les deux acteurs nous offrent de jolies performances. Gustave Kervern qui tient là son premier premier rôle s’en tire bien. C’est une sorte d’ours mal luné qui dans le fond est beaucoup trop gentil et il se fait bouffer par tout le monde. Catherine Deneuve est drôle quant à elle, et ce, malgré son personnage. L’actrice joue une femme qui sombre petit à petit, et elle a une façon de jouer l’enfermement et la folie bien à elle et plus le film avance et plus elle est touchante. Son mari est joué par Féodor Atkine qui sera un personnage dramatique et qui m’a touché par son côté très protecteur et impuissant envers sa femme. Pour jouer, le reste de l’immeuble, on notera Pio Marmai, défoncé en permanence, Nicolas Bouchaud dans le rôle du voisin qu’on ne voudrait surtout pas avoir et puis il y a Michèle Moretti qui est excellente dans un rôle assez fou.

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« Dans la cour » est donc un joli film aussi bien dans son histoire, dans son fond que dans sa forme, hormis des longueurs sur la fin, le tout est tout de même bon.

Je trouve que c’est un film qui se regarde avec un certain amusement, qui est sympa sur l’instant, même très sympa à plusieurs moments, mais je ne suis pas sûr qu’on s’en souviendra à la fin de l’année.

Note : 14/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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