mars 28, 2024

Captain America – First Avenger

Titre Original : Captain America : The First Avenger

De : Joe Johnston

Avec Chris Evans, Hayley Atwell, Sebastian Stan, Hugo Weaving

Année : 2011

Pays : Etats-Unis

Genre : Super-Héros

Résumé :

Captain America: First Avenger nous plonge dans les premières années de l’univers Marvel. Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.

Avis :

Aujourd’hui, Marvel est devenu une véritable institution dans le cinéma. Alors que les films deviennent de plus en plus mauvais, les fans semblent de plus en plus nombreux, à un tel point que tout cela occulte le reste du septième art. Pour autant, Marvel n’a pas toujours été une usine à produits formatés, avec des blagounettes pour dédramatiser des moments pourtant tendus. A ses débuts, la fabrique à super-héros avait quelques ambitions et essayait de produire des films de qualité, avec de l’action, certes, mais aussi une histoire qui tient debout. Ce fut le cas de Captain America : First Avenger, sorti en 2011, cinquième film présentant l’un des Avengers avant la grande réunion de famille. Réalisé par Joe Johnston, un excellent artisan avec une belle filmographie, le métrage démontrait de belles choses, qui semblent bien loin aujourd’hui. Retour sur l’un des meilleurs Marvel, à ce jour.

Les origines des muscles

Le film propose ici de suivre Steve Rogers, un gringalet qui ne veut qu’une chose, s’engager dans l’armée pour combattre l’ennemi nazi en Europe. Malheureusement, son physique rachitique l’empêche d’être enrôler. Au détour d’une convention, il rencontre un scientifique qui va lui faire passer un test pour voir sa bravoure et son état d’esprit. Steve passe les tests avec brio et devient un cobaye pour un sérum qui le rend surpuissant. Si Captain America est né, il va devoir lutter pour se faire bien voir par les soldats et être accepté par l’armée. Ainsi donc, même s’il s’agit du cinquième film Marvel, il est le premier dans l’ordre chronologique, se déroulant en 1944. Loin de faire un film historique comme il en existe tant, les scénaristes vont s’appuyer sur une uchronie, où un nazi du nom de Crâne Rouge fait des recherches occultes pour dominer le monde.

A partir de cette base, Joe Johnston et ses collaborateurs ne vont pas pour autant sombrer dans un délire manichéen avec Captain America contre les méchants nazis. Le film va chercher plus loin. La toute première partie du métrage va montrer comment Captain America peine à convaincre de sa puissance et de son utilité. Comment un seul homme peut-il renverser une armée ? On aura droit à des concerts minables, des mises en scène pour vanter les mérites de l’armée, mais Steve Rogers est conscient qu’il ne sert à rien et veut faire ses preuves sur le terrain. Le film prend le temps de construire son univers, son personnage et de montrer qu’il est un héros dans ce qu’il y a de plus pur. Il a des failles, mais il reste vaillant et courageux, voulant servir son pays. C’est dans la deuxième partie du métrage qu’il va combattre son ennemi.

Seul avec tous

Un ennemi qui reste tout de même assez peu travaillé. Crâne rouge est un nazi qui fait des expériences, notamment sur lui, ce qui lui donne une force surdéveloppée et un visage dégueulasse. Aidé par un scientifique, il part à la recherche d’une nouvelle énergie, lui permettant de construire des armes destructrices. Le problème, c’est que tout cela est assez vite expédié et on comprend que les ennemis ne sont pas le plus important dans ce film. Comme l’indique son titre, on se penche énormément sur le Captain, et c’est peut-être l’un des points faibles du métrage. Le méchant n’est pas assez charismatique, pas assez intéressant pour susciter un conflit digne de ce nom. De ce fait, il semblerait que Joe Johnston a bien compris cela, préférant des combats contre des soldats plutôt que du mano à mano. Et la dimension guerrière prend tout son sens.

Pour réussir, Captain America va avoir besoin d’acolytes pour l’aider. Il va alors retrouver son ami d’enfance, qu’il va sauver des griffes du méchant, puis il va libérer d’autres soldats qui accepteront d’attaquer la base de Crâne rouge. Si on peut pester contre l’absence de seconds couteaux suffisamment fort, le film offre tout de même un personnage féminin fort et une relation qui ne sombre pas dans le mielleux. Il en va de même avec Bucky, l’ami d’enfance de Steve, qui possède un petit truc en plus, rendant son sacrifice un peu plus poignant que le reste. D’ailleurs, les relations dans le métrage restent assez simplistes. Tant du côté du professeur un peu foldingue qui va se faire abattre, qu’avec Howard Stark et ses idées de génie pour construire toute sorte de choses. Les personnages sont présents, mais ils n’occupent finalement qu’une seule fonction.

Un bon divertissement

Ce qui fait clairement la force de ce Captain America : First Avenger, c’est sa mise en scène. Alors qu’aujourd’hui, on sombre dans un formatage de plus en plus voyant, Joe Johnston peaufine sa réalisation afin de livrer un divertissement de qualité, avec de belles images et des séquences qui restent en tête. L’attaque du train, l’assaut de la base, mais aussi et surtout la reconstitution d’une exposition universelle en mode rétro-futuriste, il y a de jolis plans dans ce film et un sens du spectacle. Les combats sont lisibles, certaines séquences sont épiques, comme ce fameux sauvetage et il y a une montée progressive qui permet une belle construction. Des jours difficiles à la caserne jusqu’à la transformation de Steve Rogers, on navigue presque dans un film à la Amblin. Aujourd’hui, c’est devenu bien trop rare chez Marvel et c’est dommage.

Au final, Captain America : First Avenger est un bon film Marvel, et même un bon film tout court. Malgré des faiblesses apparentes comme des personnages secondaires bâclés ou un méchant pas si intéressant que ça, Joe Johnston arrive à fournir un divertissement honnête qui fleure bon les années 90. Respectueux du personnage mais aussi du spectateur, le réalisateur reste fidèle à son image de bon artisan et délivre une copie fort plaisante pour l’un des meilleurs Marvel, loin de toute grandiloquence et effets visuels omniprésents. Bref, Captain America aurait pu devenir ringard, et finalement, il est l’un des personnages les plus intéressants du MCU…

Note : 15/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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