avril 20, 2024

L’Ambulance

Titre Original : The Ambulance

De : Larry Cohen

Avec Eric Roberts, James Earl Jones, Michael O’Hare, Megan Gallagher

Année : 1990

Pays : Etats-Unis

Genre : Comédie, Action, Horreur

Résumé :

Josh Baker, dessinateur à New York, tombe amoureux d’une jeune femme, Cheryl. S’effondrant en pleine rue, celle-ci est récupérée par une mystérieuse ambulance. Josh s’aperçoit alors que Cheryl n’a été admise dans aucun hôpital de la ville, et va alors mener son enquête, la police ne croyant pas ses dires…

Avis :

Larry Cohen est scénariste et réalisateur américain culte. Débutant à la fin des années 60 comme scénariste, Larry Cohen se taille une jolie réputation. Écrivant d’abord pour la télévision, on lui doit notamment la série culte « Les envahisseurs« , Cohen se tourne peu à peu vers le cinéma. Au cours des années 70, Larry Cohen va passer à la réalisation, donnant dans le thriller et l’horreur, mais pas que, puisqu’il fera aussi dans la blaxploitation, la comédie, le biopic, ou encore le film policier.

Après une belle décennie 80, Larry Cohen commence les années 90 avec « L’ambulance » qui sera son avant-dernier film. Ce soir-là, j’avais envie de m’amuser devant une petite série B et pour cela, je me suis laissé tenter par « L’ambulance » que j’avais en réserve, dont je n’avais jamais entendu parler et qui m’avait attiré grâce à son affiche. Ce soir-là, je savais à peu près où je mettais les yeux et l’esprit et si cette « … ambulance » a pu m’amuser au départ, très vite, malheureusement, l’attrait est retombé et je dois bien avouer être passé totalement à côté de cette petite série kitschouille, qui avait de l’idée et qui s’est trouvé tenir une intrigue totalement improbable, farfelue et incompréhensible. S’il faut lui laisser un certain dynamisme, n’étant pas avare en rebondissements, « L’ambulance » demeure une déception.

Josh est dessinateur à New York. Un matin, il fait la connaissance de Cheryl, une jeune femme sur laquelle il a des vues depuis un petit bout de temps. Osant l’approcher, pour Josh ce ne sera pas le bon jour, puisqu’au cours de leur discussions, Cheryl fait un malaise. Très vite, une ambulance arrive sur place et emmène Cheryl dans l’hôpital le plus proche. Josh, après sa journée de travail, veut rendre visite à Cheryl, mais la jeune femme n’est jamais arrivée à l’hôpital, ni dans aucun hôpital d’ailleurs…

N’existant qu’en VHS, « L’ambulance » de Larry Cohen est un film qui au premier abord sent bon la série B des années 90. D’ailleurs, quand on s’arrête dessus, toujours au premier abord, il y a vraiment de quoi s’amuser avec cette « … ambulance« . L’idée de base est intéressante, l’ambiance quelque peu kitschouille appuie d’emblée sur le bouton « sympathie », il y a Eric Roberts et on aime Eric Roberts, l’ambulance a de la tronche et puis derrière tout ça, il y a le grand méchant, Eric Breaden, qui délaisse l’espace d’une heure et demie son rôle de Victor Newman des « Feux de l’amour« , quelques guests allant de James Earl Jones à Stan Lee lui-même… Bref, et le tout est dirigé par Larry Cohen… Franchement, au premier abord, « L’ambulance » a tout du film cool, devant lequel on va passer un chouette moment. D’ailleurs, c’est ce qu’il va être pendant sa première demie heure. L’ambiance est sympathique à souhait, l’intrigue lancée pique l’intérêt même si l’ensemble a vieilli. Malheureusement, au fil des minutes, et surtout avec quelques révélations sur le plan diabolique du méchant, « L’ambulance » finit par perdre en intérêt.

Le premier souci qui me vient en tête et avec lequel j’ai vraiment eu le plus de mal, c’est que finalement, je ne sais pas ce qu’a voulu faire Larry Cohen avec ce film. D’un côté, « L’ambulance » tient des éléments qui poussent le film vers un second degré, on a de l’humour, totalement improbable, qui ne tient d’ailleurs pas un seul instant la route, entre ces rebondissements improbables, son enquête archi expédiée. Puis il y a le plan ultra diabolique du méchant, qui est incompréhensible. Si quelqu’un a compris ce que veut vraiment cet homme, avec cette histoire de diabétique qu’il veut soigner et tuer en même temps, je veux bien des réponses. D’ailleurs, c’est ce côté-là, toute cette intrigue autour des ambitions du méchant, qui ont eu raison de mon visionnage, car tout ce qui tourne autour de cela, en plus de n’être pas exploité, on sent que c’est terriblement sérieux, et c’est ce qui m’a amené à ne pas vraiment comprendre ce que son metteur en scène a voulu faire avec ce film.

On ajoutera à cela, que si le film est généreux en action, courses-poursuites et autres cascades, presque tous les rebondissements et les actions de ce film ne tiennent pas la route. Certes, il y a bien quelques rebondissements qui feront sourire, une improbable évasion, ou un massacre de boite de nuit à grands coups d’ambulance, mais sur l’ensemble, ce n’est pas assez pour amuser et tenir l’intérêt. Et ce constat est d’autant plus dommage, car derrière le coup de vieux et la production fauchée, « L’ambulance » demeure bien filmé, et tient même des idées de mise en scène qui sont intéressantes.

Ce film, ce sont aussi des personnages totalement cons et décalés qu’on n’arrive pas vraiment à prendre au sérieux. Puis ils sont tenus par des acteurs en totale roue libre. Certes, on sent qu’Eric Roberts s’éclate et dans un sens, c’est sympathique de le suivre, il est même l’un des points forts du film de Cohen, mais là encore, malgré de la sympathie, face à cette histoire qui n’a ni queue, ni tête, ça ne suffit pas.

Je ressors donc déçu et ennuyé de cette « … ambulance » de Larry Cohen. S’il y a tout un tas d’ingrédients pour que le film soit sympathique, et même fun, cette histoire de médecin qui enlève des diabétiques pour faire on ne sait quoi avec, aura eu raison de moi. Restera alors deux ou trois scènes qui, seules, sont amusantes, au milieu d’un film qui m’est clairement passé au-dessus. Moi qui pensais m’amuser… Dommage.

Note : 07/20

Par Cinéted

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