avril 18, 2024

Rage

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Résumé :

Alors qu’une météorite s’approche de la Terre, certains humains s’enferment dans des caissons cryogéniques à l’intérieur d’immenses arches qui s’enfoncent sous terre. Quelques années plus tard, notre caisson s’ouvre et on se réveille dans une arche détruite et remplie de cadavres. Dehors, un désert post-apocalyptique nous attend, plein de mutants et de cannibales dégénérés. L’humanité survit dans des micro-villes faites de bric et de broc et elle est asservie par une Autorité qui a fait main basse sur les technologies et le pouvoir. On va alors rejoindre la résistance car l’Autorité n’aime pas les hommes du passé.

Avis :

Si le domaine FPS a connu quelques fulgurances et un regain de vitalité durant les années 1990 (Duke Nukem, Quake, Unreal, Serious Sam), il a eu un coup de mou les années suivantes. La faute à un gameplay redondant et un manque flagrant d’idées pour renouveler le genre. Aujourd’hui, le FPS fait partie des jeux communs et il en sort beaucoup par année, mais il est difficile de se faire un nom et une place. D’ailleurs, le FPS a tendance à se faire voler la vedette par le TPS. Sous bien des aspects, Rage aurait pu ne jamais être sur le devant de la scène, et pourtant, il a fait partie des incontournables en 2011. Alors qu’est-ce qui a fait le succès mérité du jeu ?

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Rage est un FPS tout ce qu’il y a de plus classique. Mais c’est justement cet aspect classique qui va faire le succès  du jeu. D’un point de vue arsenal, on passe en revue tous les poncifs du genre, du flingue au fusil à pompe, en passant par l’arbalète et le lance-roquette. Mais en reprenant toutes ces armes, le jeu va ajuster un gameplay d’une grande facilité de prise en main et le jeu devient de suite instinctif. Cela permet de rentrer directement dans le vif du sujet et on ne sera pas déçu, car dès le départ, on est mis à contribution pour friter du mutant et du taré. Les mouvements du personnage sont aussi très binaires, puisqu’il suffit de sauter ou se baisser ou parfois d’interagir avec le décor pour récupérer des objets ou ouvrir des portes. Bref, tout cela est d’une grande simplicité et rappelle les meilleurs jeux du genre.

Mais parfois, le classique n’est pas le bon moyen pour faire un bon jeu. Il faut aussi un bon background. Et Rage en possède un. L’univers post-apocalyptique est de toute beauté, faisant écho aux meilleurs films du genre comme Mad Max ou encore Je Suis un Légende (mais le livre, parce que le film est bien dégueulasse). On est de suite dans l’ambiance, dans l’univers et l’introduction fait de suite penser à un film. On est happé par le jeu. Et c’est là la force du soft, car même si le scénario est très simple, l’immersion est parfaite et on a envie d’avancer dans le jeu. L’autre point intéressant, c’est qu’en dehors de son aspect FPS, pour renforcer l’immersion, on peut conduire des véhicules pour se rendre d’un point A à un point B. La conduite est instinctive aussi et il est possible d’armer son véhicule pour se battre contre des bandits. Il est aussi possible de faire des courses pour remporter de nouveau véhicules ou des goodies qui renforceront le véhicule ou le rendront plus beau. En gros, tout est mis en avant pour varier les plaisirs et pour rendre le joueur accro.

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Si tout porte à croire que le jeu est ouvert, il n’en est rien. Les routes sont tracées, il est possible de se balader si l’envie nous prend, mais certaines zones resteront inaccessibles. Cela est d’autant plus vrai lorsque l’on rentre dans des zones de mission, qui sont purement et simplement balisées. Impossible de se perdre, on est dans quelque chose de vraiment classique. Mais le jeu est tellement prenant et nerveux que l’on oublie vite ces poncifs. Et parfois, la simplicité, quand elle est bien faite, ça fait du bien et ça défoule sec. D’autant plus que l’on peut être malin par moment, comme utiliser l’électricité avec l’eau pour griller nos adversaires ou encore utiliser des véhicules téléguidés explosifs. Il est possible de construire des objets aussi en achetant des guides de construction. Bref, on est face à quelque chose de simple mais de vraiment bien pensé et complet.

D’un point de vue graphisme, le soft est relativement spectaculaire. Les paysages sont splendides, notamment la ville fantôme avec ses immeubles dévastés et les villes des survivants sont très belles. Même le décor futuriste de la fin du jeu demeure réussi et intéressant. Le bestiaire est très varié, avec des cannibales, des mutants et surtout des créatures gigantesques et vraiment impressionnantes. Certains boss sont carrément gargantuesques à l’image du mutant géant dans la ville fantôme. Le plus gros bémol viendra de la fin, qui est très abrupte et qui est presque bâclée avec une cinématique rapidement expédiée.

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Au final, Rage est un excellent jeu. Violent, nerveux, beau et immersif, il est résolument un FPS à ne pas rater. Son seul défaut viendra de sa fin qui est balancée comme un cheveu sur la soupe et qui surprendra bon nombre de joueurs ne pensant pas être arrivé au bout de l’aventure. Mais entre des missions secondaires non faites, des éléments cachés à récupérer ou un multijoueur, le soft possède une rejouabilité tout à fait honorable. Bref, un jeu hautement recommandable !

Note : 18/20

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Par AqME

IscarioteNote de Iscariote: 15/20 Une réalisation au top et un gameplay nerveux. Dommage que le dernier tier de l’aventure soit bâclé.

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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