mars 28, 2024

Leviathan

De : George Pan Cosmatos

Avec Peter Weller, Richard Crenna, Amanda Pays, Daniel Stern

Année : 1989

Pays : Etats-Unis

Genre : Science-Fiction, Horreur

Résumé :

Au large de la Floride, par 3500 m de fond, une équipe de géologues placée sous la direction de l’éminent Steven Beck étudie l’exploitation des ressources océanographiques. Au cours d’une sortie, Sixpack, un des membres de la mission, découvre l’épave du Leviathan, un vaisseau soviétique censé croiser dans les eaux de la Mer Baltique. De retour à bord, Sixpack présente les symptômes d’une mutation génétique, qui entraîne rapidement sa mort. Son cadavre se transforme alors en une créature visqueuse et particulièrement dangereuse. Bientôt la contagion s’étend à d’autres membres de l’équipe…

Avis :

Réalisateur grec né en Italie, George Pan Cosmatos a eu une carrière bien singulière et une carrière qui l’a amené à travailler sur tous les continents ou presque. Après une très belle carrière en Europe, c’est dans les années 80 que le metteur en scène s’envole vers les États-Unis et Hollywood. Sur place, il réalise un petit film d’horreur, « Origine Inconnue« , mais c’est bien sûr avec « Rambo II, la mission » qu’il cartonne.

Après une deuxième collaboration avec Stallone pour « Cobra« , George Pan Cosmatos débute ses années 90 avec un petit film entre fantastique et horreur, au fond de l’océan. Il se nomme « Leviathan« , et même s’il est clair que le film a pris un sacré coup de vieux, l’ambiance, les décors et l’ambition assurent toujours le spectacle et ce « Leviathan » est un petit délice rétro vintage à découvrir. Mené par un casting on ne peut plus luxueux, mené par une BO fabuleuse signée par Jerry Goldsmith, ce bon petit mélange entre « The Thing« , « Alien » et « Abyss » m’a embarqué et le moment passé fut vraiment sympa.

Par trois mille cinq cent mètres de fond, une équipe de géologues travaille au large des côtes de la Floride sur une mine d’argent. Un jour, lors d’une sortie dans les fonds marins, deux des géologues tombent sur l’épave d’un bateau russe. Ce dernier a l’air d’avoir été volontairement coulé. Après cette découverte, Buzz, l’un des hommes sur la plateforme, tombe malade et meurt dans des circonstances étranges…

Le cinéma d’horreur et fantastique a pris souvent place sur terre ou dans l’espace, mais il est plus rare de le voir s’aventurer dans les fonds marins. D’ailleurs, de manière plus large, il est aussi rare de voir un film s’aventurer tout court dans les fonds marins. Pour son quatrième film en Amérique, c’est donc ce que va explorer George Pan Cosmatos et rien que l’idée d’avoir un film qui évolue dans cet univers me donnait envie de m’y arrêter et j’ai bien fait puisque le film de Cosmatos est une sympathique et petite expérience.

Une expérience qui toutefois est déjà connue d’avance, puisque si l’on regarde du côté du scénario, « Leviathan » est dans ces grandes lignes un copié/collé d’ »Alien« . Une équipe de géologues qui s’aventure dans un endroit et qui ramène quelque chose, qui va après mutation se mettre à tuer… On ne peut pas dire que ce soit bien neuf et très bien, comme on connaît déjà ce genre de production, on sait très bien ce qui va s’y passer et comme ça va se passer. Mais voilà, si le scénario, dans ses grandes lignes, n’a rien de surprenant, cela ne l’empêche pas de fonctionner, et même d’offrir de bonnes idées dans la façon que va avoir la créature d’infecter et décimer les membres de l’équipe.

Du côté appréciable, il y a aussi l’ambiance que peut avoir le film, du moins sur une très grande partie. Si on regrettera d’y trouver que peu de suspens, ce huis-clos sous-marin arrive à nous tenir, car George Pan Cosmatos tient une mise en scène qui intéresse. Il y a beaucoup de petites séquences où la créature se développe petit à petit, presque sous les yeux de l’équipage sans que cette dernière puisse la voir, cette idée installe sa petite ambiance et la bonne BO de Jerry Goldsmith accentue encore un peu plus l’intérêt, mais aussi le charme que peut avoir ce film, aujourd’hui terriblement rétro et daté. Après, cette ambiance a tendance sur le dernier quart d’heure du film à s’écrouler quelque peu, quand la créature se dévoile totalement. Pour le coup, « Leviathan » prend une sacrée claque et le tout prête aujourd’hui à sourire, tant c’est kitschouille. Ce final se laissera toutefois regarder, même s’il a quand même son lot d’incohérences, et il ira jusqu’au bout de son bout, assurant une dernière fois son petit spectacle.

Ce qui est terrible aussi avec ce film, c’est le casting de gueules qu’a réuni Cosmatos devant sa caméra. Franchement, ce casting est cuisiné aux petits oignons, et même si les comédiens tiennent des personnages plutôt clichés et stéréotypés, ça reste un petit plaisir de les voir évoluer, tomber et affronter la bébête mutante. Ainsi, pour le plaisir, on retrouvera Peter Weller, Richard Crenna, Daniel Stern, Ernie Hudson, Hector Elizondo, ou encore du côté des actrices, Amanda Pays ou la magnétique Meg Foster.

« Leviathan« , qui fête ses trente ans cette année, a pris un sacré coup de vieux, sa créature, quand elle se dévoile, a plus tendance à faire sourire qu’autre chose, et pourtant, malgré ça, malgré le temps qui a abîmé l’œuvre, « Leviathan » de George Pan Cosmatos reste un petit plaisir et une très sympathique découverte. Outre ses défauts, et la simplicité de son scénario qu’on connaît déjà par cœur, il reste cette ambiance rétro, ces scènes sous-marines, ces idées de mise en scène avec ces bouts de créature sous des grilles ou dans l’eau. Puis il y a cette BO et ces acteurs… Bref, ça plus ça, moins ça, plus ça, finalement, « Leviathan » se laisse très gentiment et très agréablement regarder.

Note : 13/20

Par Cinéted

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.