avril 19, 2024

Charlie et ses Drôles de Dames

Titre Original : Charlie’s Angels

De : McG

Avec Cameron Diaz, Drew Barrymore, Lucy Liu, Bill Murray

Année : 2000

Pays : Etats-Unis, Allemagne

Genre : Aventure, Action

Résumé :

Eric Knox a conçu un logiciel révolutionnaire qui, s’il tombait en de mauvaises mains, mettrait en danger la vie privée de tous ceux qui approchent un ordinateur. Lorsqu’il est enlevé, la présidente de Knox Technologies fait appel à Charlie et à ses trois jeunes détectives aussi sexy qu’intelligentes. Natalie, Dylan et Alex s’intéressent d’abord à Roger Corwin, rival de Knox et propriétaire du plus grand réseau de télécommunications par satellite du monde. Pour infiltrer le cercle de ses proches, les trois jeunes femmes ne reculent devant rien.

Avis :

Joseph McGinty Nichol dit McG est un réalisateur américain qui commence sa carrière dans le cinéma au tout début des années 2000 avec justement « Charlie et ses drôles de dames« . Ce début dans le cinéma est dans un sens très loin d’être le début de carrière de McG, puisque le réalisateur tient une grande carrière au cours des années 90 dans l’industrie musicale. Producteur de disque, McG a aussi réalisé beaucoup de clips, notamment pour le groupe Korn. C’est d’ailleurs avec ce travail dans le clip qu’il se fait repérer par l’actrice Drew Barrymore et c’est ainsi qu’il est engagé pour réaliser son premier film, l’adaptation au cinéma de « Charlie et ses drôles de dames« .

Sorti il y a désormais vingt et un an, le premier film de McG se pose comme un gros bonbon qui dégouline de partout. kitschouille, too much et assumé, « Charlie et ses drôles de dame » est un petit et drôle de divertissement. Mélangeant film d’action, comédie, parodie et caricature (gloire à Crispin Glover !), le premier film de McG a certes pris un coup de vieux, mais il arrive à résister encore et toujours, notamment grâce à l’alchimie et le délire permanent qui règne entre Cameron Diaz, Lucy Liu et Drew Barrymore. En somme, ce n’est pas toujours très fin, c’est même parfois et souvent nul et abusé, mais ça se laisse très gentiment regarder et l’on n’en demandait finalement pas plus.

Eric Knox est un jeune PDG d’entreprise qui vient de se faire enlever. Son amie et associée Vivian Wood fait alors appel à Charlie Townsen à travers son agence de détective. Charlie a à son service trois magnifiques et redoutables agents, Natali, Dylan et Alex. Toutes trois sont formées aux arts martiaux, aux langues et différentes techniques d’espionnage. L’enlèvement de Knox va se révéler être une affaire plus redoutable qu’elle n’en a l’air.

« Charlie et ses drôles de dames » est une série culte de la fin des années 70 et le début des années 80. Pendant quelques années, la série a fait les beaux jours de la chaîne ABC. L’idée de mettre les filles de Charlie au goût du jour n’était pas une mauvaise idée en soi et le film de McG, même s’il vaut ce qu’il vaut, demeure un petit délire assez divertissant dans son genre.

Réadaptant l’espionnage au féminin et surtout la sauce mixe entre « Mission Impossible » et « Matrix« , « Charlie et ses drôles de dames » est un film qu’il ne faut absolument pas prendre au sérieux. On pourrait même qualifier le film de parodie ou de pastiche, tant l’intention première ici est de s’amuser avec les codes de la série et les codes du cinéma des années 2000. Ainsi, il est vrai que si l’on regarde le scénario de ce « Charlie et ses drôles de dames« , ce dernier ne vole pas bien haut. L’histoire est cousue de fil blanc, et elle fonctionne bien souvent comme des sketches d’action, histoire de mettre nos héroïnes et leurs capacités de combat ou de camouflage en avant. Si les scènes d’action font vraiment kitschouille, ce qui marche plus ici, c’est l’idée de parodie et de comédie que McG injecte dans son film. À aucun moment, le but n’est de nous offrir un film d’action avec une intrigue « profonde », non, le but est de nous amuser et de nous offrir un délire, et dans un sens, c’est réussi. Certes, ça aurait pu être plus subtil, on aurait préféré une intrigue qui soit moins facile et tienne plus debout, mais force est de constater que l’on s’amuse à suivre les filles dans leurs délires, dans leur mission, dans leur infiltration ou encore dans leur quotidien fait de passion pour la danse, pour la cuisine ou encore pour le rock.

L’univers du clip se ressent tout de suite dans la mise en scène de McG. Le réalisateur américain n’a jamais été un grand réalisateur, mais ce n’est pas pour cela qu’il n’est pas un sympathique réalisateur et ce premier film, même s’il est truffé de petits défauts, avec notamment un côté très clippé avec l’utilisation de trop de soundtrack pour habiller son film ou encore des inspirations vraiment peu subtiles piquées à droite et à gauche, son « Charlie et ses drôles de dames » fonctionne plutôt bien dans son ensemble. Rythmé, divertissant, totalement assumé, nous réservant deux ou trois scènes assez fendardes et bien trouvées, si le côté action n’est pas plus convaincant que cela, McG cartonne bien dans la comédie. En même temps, il faut dire que le réalisateur a devant sa caméra des reines de comédie et ses actrices s’en donnent à cœur joie et surtout elles se donnent à fond, ainsi, que ce soit Cameron Diaz génialement niaise, Lucy Liu génialement démoniaque, ou Drew Barrymore génialement fofolle, ce « Charlie et ses drôles de dames » tient surtout grâce à ses comédiennes et ses comédiens, car il ne faudrait pas oublier les méchants que sont Crispin Glover, Sam Rockwell, ou encore Kelly Lynch. Franchement, les trois sont bien souvent à se tordre de rire. Pour le fun, aussi, il faut compter sur Bill Murray et Tim Curry (et leur combat de sumo), ou encore Tom Green et dans de plus petits rôles à la volée, Matt LeBlanc, Luke Wilson, LL Cool J, ou encore une débutante, Melissa McCarthy.

« Charlie et ses drôles de dames » est donc un film et surtout une comédie d’action pop, colorée, assumée et délirante. Premier film pour McG, certes ça ne vole pas haut, son intrigue se voit arriver à des kilomètres, ses personnages sont des stéréotypes et des caricatures, le tout a mal vieilli et les scènes d’action sont très limitées, mais il y a sur l’ensemble une énergie et une drôlerie qui est communicative. On s’amuse devant « Charlie et ses drôles de dames« , on apprécie suivre cette enquête où l’on grille tout en avance, car plus loin que l’enquête, ce sont ces comédiennes qu’on aime suivre. Un peu nul, un peu bien, je crois que ce « Charlie et ses drôles de dames » est ce que l’on peut appeler un plaisir coupable.

Note : 12/20

Par Cinéted

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