avril 19, 2024

Waterloo

waterloo

De : Serguei Bondartchouk

Avec Rod Steiger, Christopher Plummer, Virginia McKenna, Jack Hawkins

Année: 1970

Pays: Italie, Russie

Genre: Historique

Résumé:

Evocation de la dernière bataille livrée par Napoléon après sa fuite de l’île d’Elbe.

Avis:

J’ai découvert ce film dont je n’avais pas entendu parler grâce à un ami et je suis resté tout simplement sur le cul par cette immense recomposition de la célèbre bataille de Waterloo qui opposa Napoléon au Duc de Wellington.

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L’empereur Napoléon était en exil sur l’île d’Elbe. Après son évasion avec une petite partie de son armée, il est bien décidé à reprendre son trône et il boute Louis XVIII. Puis repart en guerre. Le film va alors retracer la bataille qui aura lieu à Waterloo en Belgique. La dernière bataille de l’empereur, celle qui causera sa perte.

Tournage démentiel, après « Guerre et paix » qui retraçait la montée de Napoléon sur la Russie sur presque sept heures de film (Un film que je n’ai pas encore vu, mais vu comment j’ai aimé celui-là je vais m’empresser de le voir), Serguei Bondartchouk s’attaque à un autre moment de la vie de l’immense empereur français. La bataille de Waterloo, celle qui causera sa chute. Et le moins que je puisse dire c’est que j’ai rarement vu un film aussi épique, c’est tout simplement incroyable et encore plus parce que c’est un film qui date de 1970.

Le film commence lentement, mais très vite on comprend que le réalisateur connait son sujet sur le bout des doigts. C’est remarquablement filmé, les décors et les costumes sont incroyables de réalisme, c’est tout simplement fabuleux. Serguei Bondartchouk a le souci du détail et le pousse très loin ici.

La première heure est captivante, le retour de l’empereur est vraiment bien fait. Petit à petit on le voit se relever, tout y est étudié, on sent vraiment la passion que le réalisateur a pour le personnage.

Puis arrive la montée sur Waterloo, l’heure de la bataille et j’étais très loin d’imaginer à quel point le film allait devenir impressionnant dans la reconstitution de cette guerre. « Waterloo » m’a tout simplement mis sur le cul et je ne me suis pas relevé pendant l’heure et quart que dure la bataille.

C’est affolant les moyens mis au service du film. Les scènes sont toutes extraordinaires. Le film est pointilleux, le rythme est soutenu, on n’a pas une minute à nous, le cinéaste vise grand et réaliste et il y arrive avec une telle aisance que cela en est sidérant. Un tournage comme celui-ci, j’en suis sûr, n’existerait pas aujourd’hui.

On a l’impression de vivre la bataille en direct, c’est violent, les mouvements de troupe incroyables, plus de 20 000 figurants de l’Armée soviétique ont dû être engagé pour redonner vie à cette immense moment.

Le film est terriblement ambitieux. Premièrement, c’est superbement filmé, les images sont belles, plusieurs dans la conception des scènes, Serguei Bondartchouk vise le plus beau et nous offre de véritables tableaux en mouvement, les ralentis par exemple sont terribles et beaucoup mieux employés que la plupart de ceux aujourd’hui. Et deuxièmement, au niveau recherche pour amener la bataille, c’est dingue. Entre les scènes filmées de près où l’on rentre dedans, les chevauchées de la cavalerie qui foncent sur l’ennemi avec puissance et les scènes en hélicoptère qui montrent l’ensemble de cet enfer. C’est tout simplement dingue je n’arrive pas à trouver d’autres mots. Le seul petit bémol, c’est la musique, très belle, mais j’ai trouvé que de temps en temps, elle n’était pas très adaptée aux scènes et faisait un peu fête foraine, mais à la vue de la qualité du film, ce n’est qu’un soldat dans l’enfer de la bataille.

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Rod Steiger y incarne Napoléon et quelle présence il a ! L’acteur dégage énormément, communique beaucoup. Il compose un Napoléon charismatique, torturé, sûr de lui, presque prétentieux, mais humain avec ses failles, on s’accroche à lui et on le comprend. C’est un portrait très nuancé et réussi. Face à lui, on trouve la classe et l’assurance très British de Christopher Plummer. Magnifique dans le rôle du Duc de Wellington. Ces répliques sont terribles avec un humour assez fin, c’est énorme. A noter la courte apparition très imposante de Orson Welles dans le rôle du Roi Louis XVIII. Quand cet homme marche il impose d’emblée le respect dû à son rang.

Serguei Bondartchouk est un génie. Son film est magistral, grandiose, incroyable, phénoménal, plus de quarante ans plus tard, il reste d’une fabuleuse modernité et impose de suite le respect. C’est un film trop peu connu, il faut réparer cette erreur !

Note : 19/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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