mars 28, 2024

Requiem for a Dream

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De : Darren Aronofsky

Avec Jared Leto, Jennifer Connelly, Ellen Burstyn, Marlon Wayans

Année : 2000

Pays : Etats-Unis

Genre : Drame

Résumé :

Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone. Ensemble, ils s’inventent un paradis artificiel. En quête d’une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l’angoisse et le désespoir.
La mère d’Harry, Sara, souffre d’une autre forme d’addiction, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l’espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s’astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l’autre côté de l’écran.

Avis :

Darren Aronofsky est un réalisateur que j’adore, son cinéma est toujours pour moi une expérience à part, même dans ceux que je n’aime pas comme « PI » son premier film. Chacun de ses films est absolument à part, unique en son genre.

Son deuxième film « Requiem For a dream » est un film qui m’avait traumatisé à l’époque et qui reste douze ans après sa sortie l’un des meilleurs films que j’ai vu sur le sujet. Un film indissociable des années 2000.

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Le film suit le destin brisé de quatre personnes.

Marianne, Harry et Tyrone sont trois junkies qui vivent à New York. Ils rêvent d’un avenir meilleur et de gagner un peu leur part du rêve américain. Ensemble ils décident de monter une affaire, mais dans ce milieu, la ligne rouge peut vite être franchie. Harry a une mère, qui elle rêve de passer à la télévision. Son émission préférée a même pris contact avec elle pour la faire participer à l’une d’entre-elles. Mais Sara a un gros souci, pour être belle et aimée de tous elle voudrait bien participer à l’émission avec sa belle robe rouge, dans laquelle malheureusement elle ne rentre plus. Elle décide de commencer un régime draconien à base de pamplemousse et d’œufs durs. Mais c’est plus difficile qu’elle ne l’avait imaginée, elle va alors commencer un traitement conseillé par une amie.

« Requiem for a dream » est un film que je trouve parfait en tout point et qui me bouleverse à chaque fois que je le regarde. Et d’une fois à l’autre ce film me touche plus ou moins fort, me laisse un gout amer (dans le bon sens) et me lobotomise à chaque fois.

Avec « Requiem for a dream« , Darren Aronofsky signe là une redoutable critique de la société et de son chaos. Il signe aussi un portrait triste d’une génération perdue.

Le scénario est une perle dans son genre. Le réalisateur nous offre deux films très distincts. L’été, une partie pleine d’espoir, de vie et d’amusements qui va se confronter à l’hiver et son drame. Le film va alors aller de mal en pis pour nous laisser dans un chaos général sur un générique sans musique, pour que nous puissions méditer sur le film. Le film traite de la drogue évidemment et de sa dépendance, mais il va plus loin aussi. C’est avec un certain génie que le réalisateur nous parle de l’obsession, de la télévision et de son influence, de l’envie de reconnaissance et jusqu’où on peut aller pour l’obtenir. C’est traité de façon plus ou moins discrète et le réalisateur ne pose aucun jugement sur ses personnages. Il ne fait que poser des questions et amener un constat.

Le gros point fort du film c’est aussi sa mise en scène. Le film est original, énergique, il a de la gueule. Aronofsky nous offre des séquences de malade, filmées avec les tripes des personnages, le cinéaste nous expose tout son savoir-faire, son envie de faire un cinéma de caractère, différent et j’adhère absolument. De plus, il est soutenu par la sublime et prenante bande originale signée Clint Mansell qui nous met mal à l’aise de suite. Son score est devenu aussi célèbre que le film lui-même. Le réalisateur nous offre aussi une leçon de montage. Plus le film avance et plus on sombre comme les personnages du film. On assiste impuissant à leur destin tragique et l’on se demande bien jusqu’où le réalisateur va bien pouvoir aller. C’est aussi gênant, triste, perturbant et violent que captivant, voir dans un certain sens passionnant.

Les personnages du film sont géniaux, chacun d’eux étant attachants et c’est avec horreur qu’on les suit. Le casting est et restera toujours aussi impeccable et chacun d’eux est indissociable du film. Jared Leto me torture à chaque fois. Ellen Burstyn est tellement excellente dans ce rôle, elle me fait mal au cœur quand je la regarde. Jennifer Connelly est sublime et habitée par son personnage et puis Marlon Wayans prouve qu’il peut faire autre chose que des pitreries.

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Avec « Requiem for a dream« , Darren Aronofsky nous offre ce que je considère comme la descente aux enfers des années 2000. C’est un film qui nous prend aux tripes, qui nous gifle sans ménagement et nous laisse là K.O.

C’est un film qui hante et perturbe longtemps après l’avoir vu, la preuve ça fait douze ans maintenant que j’en parle avec la même sensation que quand je l’avais découvert.

Note : 18/20

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Par Cinéted

TrasherNote de Trasher: 20/20 Un film coup de poing à montrer dans toutes les écoles.

ServalNote de Serval: 12/20

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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Une réflexion sur « Requiem for a Dream »

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