mars 29, 2024

Harvard Story

Titre Original : Harvard Man

De : James Toback

Avec Sarah Michelle Gellar, Adrian Grenier, Joey Lauren Adams, Eric Stoltz

Année : 2001

Pays : Etats-Unis

Genre : Thriller

Résumé :

Cindy Bandolini, une étudiante en philosophie à Harvard, est une bombe à plus d’un titre. Ravissante et ambitieuse, elle tombe amoureuse d’Alan, le capitaine de l’équipe de basket de l’université.
Profitant du fait qu’il ait besoin d’aider ses parents ruinés, Cindy le pousse à exercer des activités illégales. Par ailleurs, le jeune homme se retrouve coincé entre sa petite amie et la jolie Chesney, son insatiable professeur de philosophie qui lui donne quelques leçons très particulières. Ce n’est rien par rapport à ce qui l’attend avec la Mafia et le FBI.

Avis :

Réalisateur américain, James Toback a une carrière en dents de scie. Oscillant entre drame, comédie et documentaire, il est surtout connu pour son film premier film, « Mélodie pour un tueur« , dont notre Jacques Audiard en fera un remake avec « De battre mon cœur s’est arrêté« , et son thriller « Surexposé » avec Harvey Keitel et Nastassja Kinski. Peu avant « Harvard Story« , James Toback avait sorti dans l’anonymat complet « Black and White« , un petit film au casting démentiel, qui pour le coup mérite qu’on s’y arrête.

Ce soir-là, je suis tombé sur ce qui avait tout l’air d’être une petite comédie sympathique avec Sarah Michelle Gellar. Un petit film avec l’une des actrices de mon adolescence, ça ne pouvait pas faire de mal. Certes, je me doutais bien que ça ne volerait pas bien haut, et que ça n’irait pas chercher bien loin, même si c’est James Toback qu’on retrouve derrière la caméra et donc qu’elle ne fut pas ma surprise quand je me suis tombé sur un navet pareil. « Harvard Story » est un film assez hallucinant de nullité. Mal filmé, mal joué, et surtout avec une intrigue qui part totalement en vrille, je suis resté catastrophé devant mon écran, au point de me dire que c’était forcément voulu. Pourquoi ?

Alan est un étudiant comme un autre qui joue dans l’équipe de Basket-ball d’Harvard. Alan n’a pas vraiment d’argent et quand ses parents voient leur maison détruite par une tornade et qu’ils ne sont pas assurés pour cela, Alan en bon fils, veut les aider. Pour cela, il se tourne vers sa copine Cindy, qui est la fille d’un mafieux local, afin qu’elle lui prête cent mille dollars. Cindy, avec son père, conclut un deal, Alan aura bien son argent, mais il doit truquer son prochain match de basket. Commence alors pour le jeune homme un engrenage infernal.

« Harvard Story« , c’est l’histoire d’un délirant naufrage. Un naufrage pour ses personnages, dont le héros qui se retrouve embringué dans une histoire à peine croyable et un naufrage pour nous, spectateurs, qui restons pris au piège devant cette intrigue qui virevolte dans tous les sens, devant un film qui n’a ni queue ni tête, en compagnie de comédiens en roue libre totale et qui ont bien du mal à nous faire croire en leur personnage.

Pourtant, quand on survole le synopsis, même si « Harvard story » n’avait rien de vraiment incroyable, on était loin d’imaginer un tel film. Si l’on prend son fil rouge, le film de James Toback tient une intrigue assez simple. Le genre de petit thriller avec un engrenage qui peut faire penser à un film d’arnaque, tant les personnages sont faux, qu’ils passent leur temps à s’entuber les uns les autres. On connaît ce genre de petit film, souvent ça ne vole pas bien haut (surtout quand ça se passe dans une fac), mais ça reste dans l’ensemble divertissant. Ici, on a l’impression que James Toback a pris tout ce qui se fait de mal, pour les mixer ensemble et ainsi rendre un film qui ne ressemble à rien. Un film qui ferait passer une bêtise comme « Arnaque à la carte » pour un chef-d’œuvre.

C’est bien simple, ici, on ne comprend pas ce qu’a voulu faire James Toback. Alors il y a bien quelques idées qui sont intéressantes, mais elles ne font pas le poids face au délire du film. L’intrigue par exemple, qui est on ne peut plus simple, est plombée par tout un tas d’idées et séquences qui sont soient faussement subversives (tout ce qui tourne autour du sexe et de personnages accros à ce dernier…) soit difficilement supportables et là, on parle de la demi-heure passée en compagnie d’un Adrian Gernier complétement défoncé au LSD qui entend tellement de voix que ça en devient inaudible, épuisant et éreintant. Quand ça se termine, on remercie le seigneur, c’est dire.

Le tout est alors accompagné d’un côté par une mise en scène qui oscille entre une photographie laide, des décors en carton (le bureau du FBI…), des faux raccords volontaires ou non, une image qui n’arrête pas de faire des bonds, des effets tripés, peut-être amusants au départ, mais au bout d’une bonne demi-heure, ça devient compliqué, très compliqué et une BO qui a l’étrange idée de mélanger en permanence Bach, rock californien, rap us et Stomy Bugsy

On ajoutera à cela des comédiens en totale roue libre, qui ont bien du mal à nous faire croire en leur personnage, qui entre nous soit dit, sont tous complètement débiles. Adrian Grenier en joueur de basket, on n’y croit pas un seul instant, tout comme Sarah Michelle Gellar en fille de mafieux, mafieuse elle-même, qui essaie d’arnaquer son mec, parce qu’elle est fille de mafieux ou encore Rebbeca Gayheart en agent du FBI. La palme revenant tout de même à Joey Lauren Adams qui est d’une monotonie pas possible.

Comme je le disais, « Harvard Story » est un naufrage. Entre son intrigue qui avait tout pour être simple et facile, que James Toback complique pour on ne sait quelle délirante raison, sa mise en scène qui rime avec n’importe quoi, partant dans tous les sens, allant de faux raccords en faux raccords, au point de se dire que c’est forcément fait exprès, et ces comédiens qui tiennent des personnages tous plus stupides les uns que les autres, franchement, j’ai eu beaucoup de mal à arriver au bout du le film de James Toback.

Note : 06/20

Par Cinéted

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