avril 19, 2024

Volbeat – Rewind Replay Rebound

Avis :

C’est au tout début des années 2000 que le groupe danois Volbeat voit le jour. Fondé autour du guitariste et chanteur Michael Poulsen, très rapidement, le groupe va être propulsé sur le devant de la scène Heavy, notamment au Danemark. Et c’est avec ses deux premiers albums que le groupe commence à se faire une place à l’internationale. Aujourd’hui bien installé, le groupe propose de façon régulière des albums qui, il faut le dire, ressasse un peu la même recette. En 2016, Volbeat nous avait tout de même régalé avec Seal the Deal and Let’s Boogie, alliant un rock, voire rockabilly, avec un bon gros son Heavy et des riffs sauvages. Si certains diront que le groupe s’est trop assagi, d’autres, dont moi, seront ravis de ce changement de cap plus léger. Trois ans plus tard, avec Rewind Replay Rebound, le groupe continue son petit bonhomme de chemin.

Le skeud débute avec Last Day Under the Sun. Débutant avec un petit riff presque pop-rock à tendance punk, rapidement le groupe trouve son petit rythme de croisière et nous cueille gentiment avec un refrain parfaitement maîtrisé et un break qui lorgne grandement vers un heavy plus senti. Et c’est là que l’on voit toute la magie de Volbeat. Si le groupe ne se réinvente pas vraiment avec cet album, il propose tout de même des compositions d’une grande qualité. Ce mélange entre Rock et Métal est parfaitement dosé sur chaque morceau, comme peut en attester Cheapside Sloggers. Le titre est très accessible, plus rock que métal, et l’arrivée de Gary Holt (Slayer) lors du pont, apporte un surplus d’énergie qui fait un bien fou. On sent que le groupe est inspiré et sait s’entourer pour mieux surprendre un auditeur qui va hocher de la tête quasiment à chaque fois.

Bien évidemment, certains titres seront moins marquants que d’autres. A titre d’exemple, on peut citer Rewind the Exit qui est un morceau sympathique au demeurant, mais qui manque d’éléments marquants. Si le titre est entrainant, il est composé d’un couplet un peu fainéant qui n’est pas assez percutant. Il en va de même avec Sorry Back of Bones. Le titre est très rock’n’roll qui lorgne vers le rockabilly un peu dark, mais la sauce ne prend jamais vraiment car le morceau reste constamment sur le même tempo. Et puis on peut parler de Cloud 9, un titre un peu trop radio FM qui manque d’énergie ou encore Leviathan qui va convaincre au tout départ, puis qui va s’enfoncer un peu dans quelque chose d’oubliable. Alors attention, tout cela est loin d’être mauvais, mais si on compare avec d’autres titres de l’album, c’est moins intéressant.

Fort heureusement, d’autres titres vont complètement fonctionner. Et plutôt deux fois qu’une. Le premier à vraiment nous emporter, c’est Pelvis on Fire. Heavy à souhait sur ses riffs, rythmique diabolique qui emporte tout sur son passage, le titre est court, mais d’une rare efficacité. C’est non seulement rapide, mais c’est bourré de références et ça donne envie de danser. Et comment penser à un Elvis sous acide avec ce morceau qui risque fort de casser des genoux. On retrouvera la même ambiance avec Die to Live et son refrain ultra fédérateur. Là aussi, le rythme donne envie de partir sur la piste de danse. L’ajout d’un saxophone et d’un piano lors du break donne une plus-value indéniable au titre. Et le featuring avec Neil Fallon de Clutch est ultra puissant. Bref, clairement l’un des meilleurs titres de l’album où l’on ressent parfaitement le mélange voulu par le groupe, entre rock, rockabilly, heavy et une pointe de métal.

Au sein de cet album, on va retrouver aussi des morceaux qui sont entrainants malgré leur classicisme. Par exemple, When we Were Kids ne comporte rien de vraiment faramineux, de son introduction toute douce à son démarrage version soft rock, mais pourtant, le refrain catchy nous cueille à chaque fois. Et cela est dû à la sublime voix du chanteur qui peut pousser très facilement. Il en va de même avec Maybe I Believe, qui fonctionne un peu sur le même schéma structurel, avec un riff un peu plus lourd. Mais là où le groupe tape fort, c’est avec The Everlasting. Long morceau de plus de cinq minutes, le début part comme un bon gros titre métal, avec renfort de double-pédale à la batterie et des riffs qui tapent bien derrière la nuque. Le chanteur émet même quelques grognements pour lancer le couplet et c’est merveilleux. Jusqu’au refrain plus doux, mais qui est totalement cohérent avec le reste.

Au final, Rewind Replay Rebound, le dernier album en date de Volbeat, est une belle réussite, n’en déplaisent à ceux qui voulaient de la nouveauté au sein du groupe. Les danois continuent leur tambouille de la meilleure des façons possibles, offrant un album varié, à leur image et surtout avec leur identité. Qui d’autre mélange le rock, le rockabilly avec un métal finalement pur ? Personne. Et Volbeat maîtrise ça à la perfection, alors pourquoi bouder son plaisir et son envie de bouger les genoux et d’hocher de la tête.

  • Last Day Under the Sun
  • Pelvis on Fire
  • Rewind the Exit
  • Die to Live
  • When we Were Kids
  • Sorry Back of Bones
  • Cloud 9
  • Cheapside Sloggers
  • Maybe I Believe
  • Parasite
  • Leviathan
  • The Awakening of Bonnie Parker
  • The Everlasting
  • 7 :24

Note : 17/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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