mars 29, 2024

La Vallée du Bonheur

Titre Original : Finian’s Rainbow

De : Francis Ford Coppola

Avec Fred Astaire, Petula Clark, Tommy Steele, Don Francks

Année: 1969

Pays: Etats-Unis

Genre: Musical, Fantastique, Comédie

Résumé :

Finian, un mystérieux Irlandais, arrive dans une ville du sud des Etats-Unis accompagné de sa charmante fille Susan.

Avis :

Francis Ford Coppola. Rien que ce nom en dit tellement sur le cinéma américain. Immense cinéaste qui nous a offert de sacrés morceaux de cinéma. Francis Ford Coppola, c’est bien sûr la trilogie, du « … Parrain« , c’est « Apocalypse Now« , c’est « Dracula« , « Conversation secrète« , et beaucoup d’autres films. Mais avant d’être l’immense réalisateur qu’on connaît tous, Francis Ford Coppola a été un jeune cinéaste inconnu au bataillon. Un jeune réalisateur qui débute au début des années 60. Il commence avec des films à petit budget, sous la houlette d’un certain Roger Corman. Après s’être fait remarquer avec ses films « Dementia 13 » et « Big Boy« , Francis Ford Coppola se voit enfin tenir son premier film à gros budget. On lui confie alors l’adaptation d’un succès de Broadway, « Finian’s Rainbow« .

Quatrième long-métrage de Francis Ford Coppola, « La vallée du bonheur » est un film complétement oublié de la filmographie de son réalisateur. Moi-même qui apprécie beaucoup le cinéma de Coppola, j’ai découvert ce film quand je suis tombé dessus, chez mon vendeur préféré. Ainsi, j’ai découvert qu’en 1969, Coppola avait réalisé une comédie musicale, sur fond de racisme avec des touches de film fantastique, saupoudré de légende irlandaise… En gros, Francis Ford Coppola a fait une comédie musicale avec Fred Astaire, Petula Clarke et un farfadet tout droit sorti des mythes et légendes d’Irlande… Non, mais rien que ça, ça donnerait envie à n’importe qui de se lancer à la découverte de ce film, surtout que c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert là un film très cool. Un moment de cinéma familial et étrange à la fois. Franchement, je n’ai vraiment pas boudé ma découverte.

Finian McLonergan et sa fille Sharon viennent d’arriver aux États-Unis. Finian a immigré vers le pays de l’oncle Sam pour y faire fortune et après avoir traversé presque tous les États-Unis à pied, ils ont enfin trouvé un coin pour poser leurs valises. Ce coin, c’est Rainbow Valley, une ville du Missitucky, dans le sud des États-Unis. Avant de partir d’Irlande, Finian a emprunté une marmite en or très spéciale, et il compte sur cette dernière pour s’assurer une belle vie. Bien entendu, rien ne va se passer comme l’Irlandais l’avait prévu, surtout quand la marmite en question est recherchée par un farfadet du nom d’Og.

Ce que j’adore avec le cinéma, c’est qu’il a toujours moyen de nous surprendre, même là où l’on s’y attend absolument pas. Franchement, jamais je n’aurais cru que Francis Ford Coppola ait fait une comédie musicale et encore moins à tendance fantastique et pourtant, c’est bel et bien le cas avec cette « … vallée du bonheur« .

Ainsi, le tout jeune Francis Ford Coppola se voit confier les rênes de sa première grosse production et c’est un joli moment de fraîcheur. Certes, dans l’immense carrière du réalisateur,  le film pourrait presque relever de l’anecdote, mais force est de constater qu’à la découverte, cette recherche de bonheur pour ses personnages est plaisante.

« La vallée du bonheur« , c’est un film dont l’intrigue mélange beaucoup d’éléments. Cette comédie musicale, saupoudrée de fantastique, aborde aussi bien le rêve américain que le racisme dans les années 60 ou encore l’amour, la bienveillance et la tolérance. Il y a quelque chose de fou(traque) dans ce film qui a une tendance à partir génialement dans tous les sens. Entre romance et drame, entre racisme et émancipation, entre mythes irlandais, sorcelleries et culture du cannabis… Bref, « La vallée du bonheur » amuse, étonne, enchante parfois et surtout elle se pose comme un honnête divertissement.

Certes, dans le genre on a connu bien mieux, bien plus puissant et enchanteur, d’où le fait que le film soit oublié aujourd’hui, mais il faut aussi laisser à ce petit moment de cinéma d’être tout ce qu’il peut y avoir de plus sympathique. Une sympathie qui est aussi véhiculée par des personnages qu’on apprécie suivre. Certes, ils vont être très stéréotypé, mais ça ne les empêchera pas d’être amusants, voire hilarants (la scène du « serveur » chez le sénateur), intéressants, et même parfois touchants. Puis, ce qui fait aussi la sympathie, c’est évidemment son casting, Fred Astaire dans l’un de ses derniers rôles, d’une grande élégance, Petula Clark, pétillante, Don Francks qui est la définition du cool, puis le délirant Tommy Steele en farfadet qui refuse d’être humain ou encore Keenan Wynn en sénateur raciste, et Al Freeman Jr et ses recherches sur des plantations.

Francis Ford Coppola qui s’essaie à la comédie musicale, ça donne un film très classique, très convenu même, qui ne se démarque absolument pas des autres, mais malgré ça, sur tout l’ensemble, « La vallée du bonheur » demeure là encore très sympathique. Coppola ne réinvente rien, il emprunte tous les codes et les suit à la lettre. On lui laissera quand même quelques petites idées à droite et à gauche. Un côté psychédélique sympathique, et même quelques tableaux joliment chorégraphiés. Visuellement, c’est vrai que le film a pris un petit coup, mais ça ne l’empêche pas de fonctionner, de nous emporter et nous amuser.

« La vallée du bonheur« , dans l’immense filmographie de Francis Ford Coppola, relève plus de l’anecdote qu’autre chose et mais ce n’est pas pour cela qu’on doit l’oublier. Certes, ça ne réinvente rien, mais l’ensemble est sympa, c’est divertissant, il y a de bonnes idées et de bons moments, et au-delà de ça, cette « … vallée du bonheur« , bien avant un « … Parrain » et d’autres monstres de la filmographie de son réalisateur, se pose comme un film touchant, car il fait partie des débuts d’un cinéaste qui en veut et peut-être que sans ce premier gros projet, les autres n’auraient pu voir le jour. À voir donc pour la découverte et pour l’amusement.

Note : 14/20

Par Cinéted

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