mars 19, 2024

Teddy – La Mort en Peluche

Titre Original : The Pit

De : Lew Lehman

Avec Sammy Snyders, Jeannie Elias, Sonja Smits, Laura Press

Année : 1981

Pays : Canada

Genre : Horreur

Résumé :

Jamie, un enfant introverti, trouve du réconfort auprès de Teddy son nounours, le seul qui lui parle. Ses parents embauchent une jeune fille au pair dont Jamie tombe amoureux, mais elle a déjà un petit ami. Et Abergail, la voisine se moque de lui ! Et les types de l’école lui tapent dessus ! Et la maîtresse le punit ! Mais tout ça va changer, parce que Jamie a trouvé un trou dans la forêt. Et dans ce trou vivent des bêtes étranges… qui semblent carnivores !

Avis :

Aujourd’hui, nous partons vers le côté obscur, vers des noms complétement inconnus, comme celui de Lew Lehman, réalisateur d’un seul et unique film, comédien qui n’a pas fait grand-chose de notable et enfin écrivain, dont je n’arrive même pas à trouver les titres de ses romans. Lew Lehman, c’est un fantôme, né en 1933, décédé en 2000, le comédien réalisateur n’aura pas laissé grande trace et parmi ce qui est encore, il y a ce « Teddy, la mort en peluche« .

Avec un titre comme celui-là, je me devais un jour ou l’autre de m’arrêter sur le seul film qu’a réalisé Lew Lehman. Non pas parce que j’aime les films des années 80 ou encore parce que je suis friand de ces réalisateurs d’un seul film, non, la raison est plus simple encore que ça, « Teddy … » est un film, qui plus est d’horreur, qui porte mon prénom. Il fallait que je vois de quoi il en retournait, et c’est un film terriblement étrange que j’ai trouvé là. Un film qui m’a fait croire l’espace de quarante minutes qu’il pouvait être bon, mais en fin de compte, cette « … mort en peluche » s’est trahie et a fini par casser tout ce qu’il pouvait y avoir de bon. On se retrouve devant un film fourre-tout qui n’a tout simplement ni queue, ni tête…

Jamie, douze ans, est un enfant solitaire qui n’a que pour seul véritable ami son ours en peluche Teddy. Alors que ses parents sont partis en voyage d’affaires, Jamie est gardé par Sandy, une jeune et jolie jeune femme d’une vingtaine d’années. Alors que Jamie converse avec Teddy, le petit garçon va faire une très étrange découverte et par la même de nouveaux « amis »…

« Teddy, la mort en peluche« , autant le dire d’emblée, ce soir-là, j’étais parti pour me faire un nanar. Je voulais me marrer un bon coup devant une peluche possédée ou quelque chose qui s’en approchait et finalement, Lew Lehman m’a offert un nanar, mais absolument pas celui que j’avais envie de voir. D’ailleurs, « Teddy, la mort en peluche » est un nanar qui rentre dans la case des nanars décevants, c’est dire !

« Teddy, la mort en peluche« , c’est un film qui est terriblement frustrant en fait, car si l’on passe au-dessus de son côté vieillot, si l’on passe au-dessus de sa VF affreuse, dans sa première partie, le film de Lew Lehman développe quelque chose de terriblement intéressant, ce qui a même été jusqu’à rendre le film « malaisant ». Dans sa première partie, tout laisse à croire finalement que le réalisateur nous parle d’un futur tueur en série, présentant un enfant, jeune adolescent, qui a tout du schizophrène. Lew Lehman adopte un ton sérieux, et même premier degré. Franchement, entre Sammy Snyder qui est creepy au possible, les répliques qui poussent de plus en plus la relation entre le gamin et sa baby-sitter dans quelque chose de malsain, on se dit que Lew Lahamn ne va pas nous livrer le nanar attendu et peut-être même qu’on va y trouver un film plus intelligent et sombre qu’on ne le pensait.

Malheureusement pour tout le monde, quand « Teddy, la mort en peluche » entre dans sa seconde partie, le film dérive et s’engouffre dans un immense n’importe quoi, qui en plus de trahir tout ce que le scénario suggérait, le film devient fourre-tout, au point qu’on ne comprend plus rien. Plus rien n’a de sens, le film abandonne des personnages en cours de route, il  s’engouffre là où il ne fallait pas et il finit par ne plus rien raconter du tout. C’est bien simple, on peine à joindre les deux bouts, et quand il amorce son final, Lew Lehman finit par faire briller le mot ridicule. Ce constat est tellement dommage, car le réalisateur frustre tellement avec cette première partie et celle-ci ne tient qu’à un détail. Un détail qui est très, très mal employé, et qui a tout cassé.

On ressort de « Teddy, la mort en peluche » terriblement perplexe. Certes, il est bien un nanar, mais l’espace d’un instant, Lew Lehman nous laisse penser qu’il serait bien plus que ça, qu’il pouvait même prétendre à la série B honorable, malheureusement, pour le film, pour le réalisateur et pour nous, ce ne fut pas le cas, et ce délire final, ce fourre-tout qui n’a aucun sens, le place dans les mauvais nanars et c’est bien triste.

Note : 07/20

Par Cinéted

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