mars 28, 2024

Jason Derulo – Tatoos

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Avis :

Au royaume sacré du R’n’B bas de plafond et complètement à la masse, Jason Derulo a su se faire un nom. Malgré un patronyme par forcément facile à porter en France, le jeune homme a su rapidement conquérir le cœur des jeunes damoiselles à base de morceaux mièvres et de rythmiques douteuses et lénifiantes. Il faut savoir que les bases du R’n’B se retrouvent dans le blues et qu’un mec comme Ray Charles faisait du R’n’B, mais du vrai, pas de la merde calibrée pour entrer sans arrêt sur les ondes, frôlant la lobotomisation des pauvres hères qui écoutent encore la radio. Jason Derulo se fait d’abord connaître en écrivant des paroles alors qu’il n’est âgé que de seize ans. Il poursuit aussi des études de comédie, de danse, de théâtre et de chant. En 2006, il fait un featuring avec Birdman, puis en 2009, il sort son premier single qui fait un carton. En 2010, il sort alors son premier album et pour promouvoir ce skeud, il part en tournée avec Lady Gaga. Vu le nombre incompréhensible de fans de cette nana, cela lui fait une pub incroyable. En 2011, il sort alors son deuxième album, Future History, qui fait aussi un carton car le chanteur a montré son élaboration à l’aide d’une websérie. C’est en 2013 que sorts son troisième album, Tatoos, qui nous préoccupe aujourd’hui. Qu’est-ce qui se cache derrière ce skeud ?

Le skeud s’ouvre avec The Other Side et dire que c’est une sombre merde est un euphémisme. On démarre avec une boîte à rythme classique, quelques arrangements que l’on peut entendre dans n’importe quel morceau de dance et on se tape un refrain où il gueule avant de revenir vers quelque chose de plus calme. Tout est calibré pour en faire un hit auprès de la population écoutant ce genre et pour passer dans les boîtes de nuit. Bref, rien d’original. Par contre, le deuxième morceau, Talk Dirty est bien plus intéressant et change de registre puisqu’il s’inscrit dans un rap américain, s’éloignant de la soupe habituelle. La présence de trompettes change un peu et le refrain aux airs arabisants est plaisant. Le featuring de 2 Chainz doit forcément y être pour quelque chose. Par contre, le morceau d’après et tout ce que je déteste dans ce genre de musique. Ça commence avec un petit pépiement du chanteur, un piano dégueulasse histoire de faire touchant et un refrain lénifiant au possible. Bref, Marry Me est résolument l’un des pires morceaux de l’album. Tatoo est dans la continuité de la musique précédente, dans un rythme mou du genou, avec des paroles d’une niaiserie affligeante. Il faut dire que tout tourne autour des gonzesses et de rien d’autres. Il espère juste draguer et niquer un max avec ce genre de musique. On atteint le summum de la nullité avec Trumpets. Il faut dire qu’une chanson qui commence par « A chaque fois que je te vois nue, j’entends une symphonie dans ma tête » a de quoi faire rire. Puis par la suite, on se tape des chœurs qui font des dadada et des trompettes qui font un bal musette. Bref, c’est à chier par terre. Bien entendu, le type ne pouvait pas faire un titre sans sa meuf, Jordin Sparks avec Vertigo. Le morceau se veut touchant avec un piano et une voix féminine et si le refrain marche assez bien, on reste dans quelque chose de profondément chiant.

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Le septième titre de l’album, Fire est un morceau avec Pitbull et forcément, avec un type comme le chauve qui s’habille comme un maquereau, on est forcément sur un titre beauf sans intérêt qui n’aura le mérite que de passer en boîte pour faire danser les gens qui ont mauvais gout en termes musicaux. La suite n’est guère réjouissante, puisque Side Fx avec The Game est terriblement mauvaise et sans un rythme intéressant, il faudra d’ailleurs attendre que le rappeur y mette son grain pour que cela devienne intéressant, mais comme il arrive sur la fin, la chanson n’a que peu d’intérêt. Stupid Love est le morceau qui sera le moins marquant du skeud car il utilise des airs que l’on a déjà entendu des millions de fois, reprenant un petit peu un rythme latin mais sans réussir à fournir quelque chose de novateur. With the Lights On est un morceau un peu plus rappé mais il n’apporte encore une fois rien de nouveau et copie tous les chanteurs de guimauve qui font du R’n’B. Enfin, Rest of Our Life est le morceau joyeux de l’album, le titre qui conclue un skeud médiocre avec un titre médiocre. Finalement, il y a une certaine logique.

Au final, Tatoos, le troisième et dernier album de Jason Derulo est une grosse farce commerciale. Aucune chanson ne dépasse les 4 minutes et toutes se structurent autour d’un même schéma pour pouvoir passer à la radio et faire des clips. Les fans de R’n’B moderne seront surement comblés, surtout que le type sait mener sa barque en dansant, mais pour ceux qui recherchent une musique travaillé et de la variation, ils peuvent passer leur chemin, et c’est mon cas.

  1. The Other Side
  2. Talk Dirty feat 2 Chainz
  3. Marry Me
  4. Tatoo
  5. Trumpets
  6. Vertigo feat Jordin Sparks
  7. Fire feat Pitbull
  8. Side Fx feat The Game
  9. Stupid Love
  10. When the Lights On
  11. Rest of Our Life

Note : 02/20

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=RbtPXFlZlHg[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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