avril 24, 2024

Hatsune Miku Project Diva f

Hatsune-Miku-Project-Diva-F

Contexte :

En 2003, Yamaha annonce le développement d’un logiciel de synthèse vocale permettant à l’utilisateur de créer une chanson par le biais de voix de synthèse préalablement enregistrées par des acteurs ou de chanteurs. La particularité de ce logiciel est d’associer à chaque voix de la banque de données un personnage fictif, mais possédant une image, un nom, un sexe, une taille et même un caractère propre. C’est en 2007 qu’apparaît Hatsune Miku personnifiant la voix de Saki Fujita, une comédienne japonaise spécialisée dans les doublages d’animées (Elle prête sa voix à Ymir, dans le manga Attack on Titan). Très rapidement après la sortie du logiciel, Hatsune Miku va connaitre une popularité grandissante au point de devenir plus connu que le logiciel de Yamaha. De même du Nyan cat utilise sa voix, des mangas, des jeux vidéo avec Hatsune Miku font leur apparition et des concerts avec une représentation holographique du personnage sont organisés partout dans le monde. Un sondage l’a classé en première position lors d’un sondage concernant l’artiste qui chanterait à l’ouverture des JO de Londres de 2012. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au jeu de rythme portant son nom, Hatsune Miku : Project Diva f

Hatsune Miku 1

Le casting au complet avec Hastune Miku au centre

Avis :

Bien qu’ayant commencé sa carrière vidéoludique sur PSP en 2009 avec le jeu de rythme Project Diva, le reste de la planète devra attende l’été 2013 pour pouvoir avoir l’opportunité de jouer dans une version occidentale d’un Hatsune Miku. C’est le portage sur PS3 de Project diva f, sortit sur Vita en 2012 qui rendra la chose possible. Uniquement en version dématérialisé et en anglais, ce jeu de rythme mérite-t-il notre attention ? Ou est-ce qu’une vitrine à la gloire d’un personnage virtuel ? C’est ce qu’on l’on va tenter de déterminer dans les lignes qui suivent.

Le gameplay est à la fois simple, mais exigeant.  A l’écran s’affiche l’emplacement d’une des quatre touches du pad (croix, triangle, carré ou rond). Ensuite, la touche correspondante apparaît à l’écran et va aller se superposer avec son moule et il faudra appuyer au bon moment pour valider la note. Mais si dans un Guitar Hero, ou un Dance Dance Revolution, les notes viennent du haut ou du bas de l’écran et qu’elles se valident sur une seule ligne, ici c’est un petit peu plus retord. En effet, les touches apparaissent n’importe où sur l’écran, sans schéma précis, ce qui obligera le joueur à une attention constante. De plus, lorsqu’une touche apparaît, il n’est pas dit que ce soit elle qui sera validée en premier, parfois elle se fait doubler par une touche plus rapide, ce qui perturbera le joueur. Heureusement, il est possible d’apprendre les chansons car les patterns d’apparition des notes seront toujours les même.

Hatsune Miku 2

Un gameplay extrêmement profond

Le jeu possède quatre modes de difficulté, et permet autant au joueur n’ayant jamais posé les doigts sur un jeu de rythme qu’un superplayer finissant Through The Fire and Flames de Dragonforce en expert dos à l’écran de trouver un challenge à sa mesure. Et s’il ne faut que 6h pour boucler la trentaine de  chansons du mode normal, il en faudra au moins le double pour finir celle du mode Hard, et ce avec le minimum requis au niveau du score. C’est là que se découvre le côté addictif du titre, dans la recherche du meilleur score, car contrairement à Guitar Hero dont la principale difficulté est de finir la chanson, ici valider un titre ne demandera pas un acharnement exceptionnel. Par contre, la recherche du meilleur score est une autre histoire. A ce niveau, il sera nécessaire de connaitre par cœur les enchainements et de maitriser les zones techniques et de chances. Les zones techniques comprennent une quantité définie de notes et il faudra tenir le combo tout le long de la zone pour obtenir un petit bonus de score. Les zones chances permettent quant à elles d’obtenir un bonus de points mais aussi de changer le final du clip si elles sont maitrisées ou non. Les acharnés pourront ensuite aller se démettre les articulations sur le mode extrême du titre, offrant un challenge de haut niveau.

Hatsune Miku 3

Il faudra se battre pour arriver là

Chaque chanson finie apporte une somme de Diva Points. Ces Points seront utilisés pour déverrouiller de nouveaux costumes pour les différents protagonistes ainsi que différents accessoires. Une sorte de « dating-game » est également présent, où l’on se retrouvera dans la chambre d’un des personnages et où l’on pourra lui offrir nounours, fleurs et autres présents afin d’augmenter son affinité. On sait que les Japonais sont friands de ce genre de jeu, mais il n’est pas sûr que le public occidental le soit aussi. En tout cas, il est quand même agréable de voir que le titre n’a pas subi de coupure lors de son changement de région.

On reconnaît un bon jeu de rythme quand une bonne connaissance de la chanson permet au joueur de progresser. Il faut en effet se fier autant à ses yeux qu’a son oreille si l’on souhaite maitriser les chansons les plus dures. La plupart des chansons de cet opus ne dérogent pas à la règle, par contre, du fait de leur voix synthétique, certains rythmes de parole sont assez durs à appréhender car non possible par un humain. On touche là au premier bémol du titre. Le second vient quant à lui des clips passant en fond lors des chansons. Quelque uns sont surchargés d’animation ou ont un fond ne faisant pas ressortir avec netteté les notes, ce qui peut augmenter la difficulté sur certaines chansons, ce qui est dommage. Hormis ces deux points, le jeu est maitrisé et il n’y a pas d’autres soucis.

Hatsune Miku 4

« La » partie fan service du titre

La bande-son sera surement le point qui divisera le plus les joueurs. Qui dit jeux japonais, dit musique japonaise, et plus particulièrement J-Pop. Et, bien entendu, c’est ce à quoi nous auront à faire sur tous les titres présents. Une connaissance de la culture japonaise est bien venue si l’on veut savoir à quoi s’attendre et ne pas être pris au dépourvu. Mais sinon, la majorité des titres est agréable à l’oreille, et certain sont vraiment excellents. Comme évoqué plus haut, le jeu est un portage de PS Vita, et une crainte que l’on pouvait légitimement se faire concerne la partie graphique. Si nous ne sommes pas en face d’un titre à faire aussi beau que The Last Of Us, il faut avouer que la cohérence entre l’univers des vocaloid et les graphismes est bien présente et donc ne gêne en rien le joueur.

Conclusion :

Avec la pauvreté du genre, il est toujours agréable de poser les doigts sur un nouveau jeu de rythme. Il est sûr que si vous êtes réfractaire au genre, ou à la musique japonaise en général, pas la peine de vous attarder. Par contre, si vous avez retourné tous les jeux existants, et que vous cherchez un jeu offrant une bonne dose de challenge, et se montrant extrêmement jouissif quand bien maitrisé, n’hésitez pas, c’est du tout bon.

Note : 18/20

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=pS0HgeVy4Ls[/youtube]

Par Iscariote

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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