The 100 Saison 5

D’Après une Idée de : Jason Rothenberg

Avec Eliza Taylor, Paige Turco, Bob Morley, Marie Avgeropoulos

Pays : Etats-Unis

Nombres d’Episodes : 16

Genre : Science-Fiction, Aventure, Drame

Résumé :

Plus de six années se sont écoulées depuis que Praimfaya a ravagé la planète et tué la majeure partie de la race humaine. Alors que Clarke attend de recevoir des nouvelles depuis l’Arche ou le bunker, un vaisseau spatial rempli de prisonniers arrive sur Terre. Viennent-ils en amis ou en ennemis? Que veulent-ils ?

Avis :

La fin de la saison 4 avait fait frémir. Dispatchés entre un bunker, un vaisseau spatial et la Terre irradiée, nos héros s’étaient séparés pour mieux survivre. La saison 5 se déroule quelques années plus tard, alors que la planète semble se porter un peu mieux, même si plus des trois quarts de la planète restent toxiques. Une petite zone a heureusement échappé au carnage. Clark et sa nouvelle petite protégée, rencontrée alors qu’elle voyageait pour se trouver un abri, s’y rendent, tout comme le groupe qui se trouvait dans l’espace, avide de reposer enfin les pieds sur de la terre ferme et de manger autre chose que des algues cultivées en serres.

La solitude de Clark apparaît plutôt bien exploitée dans les premières minutes de la saison. Elle cherche à communiquer avec Bellamy, dans le vaisseau, mais n’obtient jamais de réponse. Malgré tout, elle s’imagine lui parler et lui raconte ses journées pour ne pas devenir folle. Sa rencontre avec Madi, une jeune fille survivante, changera tout. Clark devient un tout autre personnage, une femme affectueuse et extrêmement protectrice envers cette petite fille, qui va l’aimer comme sa mère. Leur relation se construit de manière cohérente et reste prenante, bien que cette nouvelle Clark agace bien plus que les précédentes versions du personnage. Aveuglée par son amour pour sa fille adoptive, la jeune femme prendra des décisions terribles, quitte à tuer et trahir pour la sauver. Alors qu’elle effectuait des choix plutôt intelligents et difficiles jusque-là, Clark échange sa raison contre son cœur. Ce revirement est frustrant pour le téléspectateur mais bien trouvé par les scénaristes. L’héroïne a droit à un nouveau souffle dans cette saison, qu’il plaise ou non.

Le groupe échappé dans l’espace, composé notamment de Bellamy, Murphy et Monty, amène des situations de confinement moins prenantes, mais permettent de développer les personnages plus en profondeur, en se focalisant sur leurs émotions et frustrations. Les couples vivent des phases parfois difficiles, la proximité n’aidant pas forcément. Heureusement, ces scènes se terminent rapidement pour entrer dans l’action.

La situation dans le bunker s’avère bien plus dramatique et envoutante. Des trois situations de fin de la saison 4, elle constitue les passages les plus tragiques et ensorcelants de la saison. Octavia, surnommée la Reine Rouge, se transforme en un tyran motivé par le pouvoir et le besoin de sauver son peuple. Les décisions les plus dures se porteront à elle. La jeune femme s’endurcit et n’hésitera pas à tuer les siens pour que le reste de son peuple survive. Personnage complexe, Octavia est celui qui est le plus élaboré et celui qui transmet le plus d’émotions. On la hait, on l’admire, on la plaint, elle nous dégoûte. En plus de son charisme montant et de sa personnalité riche, Octavia se transforme physiquement en une chef de guerre bien badass !

Il n’y aurait pas eu d’histoires sans un élément perturbateur et celui-ci se fait connaître plutôt rapidement (on le voit d’ailleurs dans la fin de la saison 4 sans véritablement le comprendre). La seule zone saine sur Terre attire d’autres survivants, d’anciens prisonniers partis explorer l’espace, qui souhaitent retrouver leur Terre bien aimée. Cela fait de nombreuses années qu’ils voyagent et qu’ils ont quitté la Terre, avant que l’Apocalypse nucléaire ne survienne. On découvre de nouveaux personnages, et notamment une femme.

Charmaine Diyoza devient, par la force des choses, la cheffe des prisonniers du vaisseau Eligius, et possède une histoire fascinante. Les flash-backs nous racontant son passé nous ramènent au sein d’une époque finalement peu exploitée par la série : l’ère avant l’Apocalypse nucléaire, avant que l’Arche n’aille dans l’espace et que ne débute l’intrigue principale de The 100. Le spectateur reste plutôt accroché par ces scènes d’une vie lointaine, se déroulant sur la Terre qu’il connaît. Actes terroristes, problèmes écologiques, course à l’espace… Il retrouve des éléments de sa vie réelle.

Malgré de très bons passages, notamment grâce aux personnages d’Octavia et de Charmaine, la saison tourne, encore une fois, autour d’une simple guerre de territoire : qui contrôlera la Vallée, la seule zone encore viable sur Terre ? Qui, d’Octavia, de Charmaine, de Clark, ou de Bellamy, reprendra le pouvoir ? L’intrigue principale finit par lasser et c’est dommage. Les quelques sous-intrigues autour de personnages secondaires ravivent heureusement un peu la flamme, mais cela ne suffit pas à tenir en haleine le spectateur tout du long. De plus, les décisions de Clark amènent quelques frustrations, comme celles d’Octavia, dont les choix énervent à de nombreuses occasions.

Le final de la saison 5 constitue une véritable bouffée d’air frais et une chute inattendue. Sans cet épilogue attachant, il n’était pas dit que tous les fans s’y retrouvent et n’aient envie de poursuivre. La saison 5 de The 100 manque d’originalité dans sa ligne directrice, mais marque malgré tout par des scènes de combats incroyables, des personnages charismatiques et des passages enthousiasmants.

Note : 14.5/20

Par Lildrille