avril 18, 2024

L’Échelle de Jacob

Titre Original : Jacob’s Ladder

De : Adrian Lyne

Avec Tim Robbins, Elizabeth Pena, Danny Aiello, Matt Craven

Année : 1991

Pays : Etats-Unis

Genre : Horreur

Résumé :

Jacob Singer, un employé des postes new-yorkaises, est assailli par de nombreux cauchemars durant ses journées. Il voit des hommes aux visages déformés et se retrouve dans des lieux qu’il ne connaît pas.
Jacob est victime des flashbacks incessants de son premier mariage, de la mort de son fils et de son service au Vietnam. Jours après jours, Jacob s’enfonce dans la folie en essayant de comprendre ce qui lui arrive avec l’aide de Jezebel, son épouse.

Avis :

Adrian Lyne est un réalisateur britannique qui dans les années 80 a trouvé une ascension assez fulgurante. Il trouve le succès dès son deuxième film, son culte « Flashdance« . S’ensuivra encore deux films qui vont tous rencontrer le succès et surtout, ils vont imposer Adrian Lyne. Ces films, c’est « 9 semaines ½ » et « Liaison fatale« . Le deuxième ira même jusqu’aux Oscars avec pas moins de six nominations.

Cette ascension va atteindre son paroxysme avec le cinquième film d’Adrian Lyne. « L’échelle de Jacob » est un film qui va devenir culte et se pose peut-être comme le meilleur de son réalisateur, mais paradoxalement, c’est aussi son premier échec, et si le film a une telle stature aujourd’hui, c’est avec les années que cette dernière s’est imposée. Fantastique, incroyable, hallucinant, déroutant, « L’échelle de Jacob » est un film comme on en voit très peu. Marquant et bouleversant, « L’échelle de Jacob » est un film qui met mal à l’aise, qui intrigue en permanence et surtout, c’est un film qui nous entraîne vers un final des plus parfaits !

Jacob Singer est un employé des postes qui habite New York avec sa femme. Jacob a fait la guerre du Viêtnam et il en est revenu assez traumatisé. Un traumatisme avec lequel il arrivait plus ou moins à vivre, jusqu’à aujourd’hui, car depuis un moment, maintenant, Jacob est hanté et ce qui avait commencé comme des cauchemars a l’air de s’installer peu à peu dans le présent de Jacob. Entre visions, flashbacks et paranoïa, Jacob Singer sombre peu à peu…

Envie d’une claque ? Alors laissez-vous tenter par « L’échelle de Jacob« , le cinquième long-métrage d’Adrian Lyne qui est un film qui marquera profondément, aussi bien par l’intrigue que nous raconte le metteur en scène, que par sa mise en scène, absolument folle et dérangeante qui crée un malaise qui s’imprègne en nous.

« L’échelle de Jacob« , c’est tout d’abord un scénario qui est un bijou. Un scénario parfaitement écrit qui n’a pas fini de s’inscrire en nous, tant ce dernier nous secoue et nous interroge. C’est même assez affolant, car « L’échelle de Jacob » appelle à plusieurs visionnages pour être sûr d’en comprendre toutes ses subtilités, toutes ses nuances et tout simplement pour en comprendre son intrigue, qui s’impose comme bien plus complexe qu’elle n’en a l’air. Avec ce film, Adrian Lyne nous entraîne dans un cauchemar éveillé, où le mystère qui entoure le personnage principal est tout aussi absolu que le malaise permanent que le film nous procure. Source infinie de réflexions et de fascination, « L’échelle de Jacob » aborde les traumatismes de guerre, il aborde la folie, il aborde le deuil et la mort, tout comme il aborde l’Amérique post guerre du Viêtnam et il le fait entre drame psychologique et film fantastique aux allures de cauchemar, voire même de purgatoire.

« L’échelle de Jacob« , pour appuyer son intrigue, jouit d’une mise en scène assez folle. Une mise en scène oppressante, une mise en scène sombre, qui pousse aux confins de la folie. Adrian Lyne joue parfaitement avec le mystère qui entoure la folie et les visions de son personnage. D’ailleurs, quand on y pense, le film lui-même résonne comme une échelle, car plus l’intrigue avance et évolue et plus le film est une descente en enfer. Plus le film avance et plus l’on grimpe en émotion, en horreur, en hallucination et Adrian Lyne tient cette ligne jusqu’au bout d’elle-même, nous emportant vers ce final qui met alors un point à ce qui est dès lors un chef-d’œuvre !

« L’échelle de Jacob« , c’est aussi Tim Robbins qui tient là l’un des rôles les plus complexes qu’il a eu à jouer. Bluffant, intriguant, touchant, terrifiant parfois, Tim Robbins est tout simplement brillant de bout en bout et c’est incompréhensible que l’acteur n’ait pas eu au moins une nomination aux Oscars de l’époque, bien au-delà de ça, c’est même dommage que le film fut l’un des grands oubliés de cette année-là.

« L’échelle de Jacob » est donc un bijou d’écriture, de mise en scène, d’acting, et tout simplement de cinéma. Puissant et fascinant, hallucinant et hallucinatoire, touchant et « malaisant » à la fois, mystérieux et novateur, avec ce film, Adrian Lyne nous offre une réussite totale et il pose ni plus ni moins qu’un sommet dans sa filmographie. Bref, ce film est un indispensable du cinéma !

Note : 20/20

Par Cinéted

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