avril 19, 2024

La Princesse et la Grenouille

Titre Original : The Princess and the Frog

De: Ron Clements et John Musker

Avec les Voix de Anika Noni Rose, Bruno Campos, Keith David, John Goodman

Année : 2010

Pays : Etats-Unis

Genre : Animation

Résumé :

Un conte qui se déroule à la Nouvelle-Orléans, dans le légendaire quartier français, où vit une jeune fille nommée Tiana.

Avis :

Ron Clements et John Musker, c’est un duo de cinéma que j’aime beaucoup, notamment chez Disney, puisque c’est eux qu’on retrouve derrière des classiques de la firme comme « Aladdin« , « Basil Détective privé« , « La petite sirène« , « Hercule« , « La planète au trésor » ou encore très dernièrement « Vaiana, la légende du bout du monde« . Bref, leur filmographie parle pour eux, du coup, c’est toujours une nouvelle très plaisante quand on apprend que le duo travaille sur un nouveau projet. Les années 2000 ont été plutôt difficiles chez Disney, surtout dans la deuxième partie de la décennie où le studio, entre deux suites oubliables, se ramassait sur des projets encore plus oubliables, « La ferme se rebelle« , « The Wild » ou « Little Chiken » et finalement seule l’alliance avec les Studios Pixar ont pu relever un peu le niveau.

Pour commencer les années 2010, alors que beaucoup des nouveaux projets se font en animations 3D, et qu’accessoirement les Princesses Disney ne sont plus vraiment à la mode, Disney rappelle Ron Clements et John Musker pour les lancer dans un film d’animation « à l’ancienne », et le résultat fait franchement du bien. Rafraichissant, fun et cool, cette adaptation du célèbre conte est une jolie réussite.

Depuis toute petite, Tiana rêve d’avoir son propre restaurant. La jeune femme qui vient d’un milieu pauvre, ne désespère pas et enchaîne même plusieurs travails à la fois pour économiser un maximum. Un jour, sa meilleure amie lui dit que pendant les fêtes de mardi Gras, un prince va venir pour la demander en mariage. Pour cela, sa meilleure amie, qui vient de la bourgeoisie de la nouvelle Orléans, paye Tiana pour qu’elle cuisine afin de combler les invités. Tiana a donc de quoi ouvrir son restaurant, mais un malheureux quiproquo la transforme alors en grenouille…

Pendant une décennie, les Studios Disney ont innové, ils ont essayé d’offrir autre chose et il est vrai que l’âge d’or des années 90, malgré quelques petites pépites, apparaissait comme bien loin. Puis avec l’arrivée des années 2010, Disney a eu envie de se faire un retour aux sources. Un retour aux ingrédients qui ont marché et qui ont fait leur succès. Ce retour, vous l’aurez compris, porte le titre de « La Princesse et la grenouille« , et même s’il va demeurer comme un petit Disney, il demeurera un Disney impeccable. Un Disney qui amuse, qui nous fait voyager, qui dépayse, bref, un bon Disney comme on les aime en sommes. Et finalement, derrière son aspect de Disney mineur, « La Princesse et la grenouille » est un film plus courageux et audacieux qu’il ne le laisse penser.

« La Princesse et la grenouille« , en plus d’offrir la première princesse de couleur, est aussi un film et un conte de fées qui se passe dans une époque bien précise, dans une époque qui a existé, ce qui est rare pour le studio. Ici, tout ce passe pendant les années folles, à la Nouvelle-Orléans, capitale du jazz et du vaudou… Ce choix est plutôt osé et audacieux et les deux réalisateurs n’hésitent pas un instant avec ce film. Clements et Musker se lancent corps et âme dans ce film et qu’est-ce qu’on peut en prendre comme plaisir !

Si l’intrigue demeure assez facile et prévisible, notamment parce qu’on connaît déjà le conte, puis au-delà, dans son fil rouge, elle est très simple, il faudra compter alors sur les personnages que l’on retrouve dans le film. Tous attachants, tous drôles, très drôles même. Ils sont tous hauts en couleurs, et à tout moment le duo de réalisateurs nous donne envie d’aller plus loin dans l’histoire. Fun, débridé, fou, comment ne pas succomber à Louis, ce crocodile qui se rêve en Jazzman ? Comment ne pas succomber à la Mama qui fait du vaudou, dans son bateau perché sur un arbre, perdu en plein milieu du bayou ? Comment ne pas adorer le Roi des ombres ? Ou encore et bien évidemment Tiana et son Prince. Le duo marche très bien, les rencontres fonctionnent du feu de dieu et le tout est soutenu par une mise en scène qui a du cachet. La 2D est merveilleuse, il y a de l’ambiance, le rythme est excellent. Le film est bourré de couleurs, de magie et de découvertes. On notera aussi que la musique et autres chansons incontournables apportent beaucoup de charme.

Avec ce film, on notera aussi que le film aborde de bons sujets, comme l’importance du travail, de l’effort qui compte dans une réussite. Il parle aussi des rêves, des promesses faites aux uns, il parle de prendre aussi le temps de vivre, le duo aborde évidemment l’amour, la famille et l’amitié. « La Princesse et la grenouille« , c’est aussi un film qui parle de la Nouvelle-Orléans, il en fait même un personnage. Il parle de l’importance de la musique dans la culture, il parle des gens qui y habitent.

Bref, « La Princesse et la grenouille » est riche, profond et finalement, plus on y repense et plus il apparaît comme moins mineur. En revenant à la 2D, l’espace d’un film, Disney, après des années de sans plus, reconquiert le cœur des spectateurs !

Note : 14/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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