avril 25, 2024

Lucky Day

De : Roger Avary

Avec Luke Bracey, Nina Dobrev, Crispin Glover, Ella Ryan Quinn

Année : 2019

Pays : Etats-Unis, Canada

Genre : Thriller, Action

Résumé :

C’est le grand jour, Red sort de prison, après avoir purgé deux ans pour un braquage de banque qui s’est soldé par la mort de son complice. Il retrouve sa femme Chloé qui l’a attendu tout en élevant seule leur fille Beatrice. Le même jour, Luc, le frère de son ancien complice, tueur à gages et psychopathe notoire, débarque assoiffé de vengeance et avec la ferme intention de l’éliminer…  

Avis :

Dans le paysage du cinéma américain, parmi les électrons libres et fous qu’on peut y trouver, il y a Roger Avary. Très connu pour ses collaborations avec Quentin Tarantino, on le retrouve à l’écriture de « Pulp Fiction« , « My best friend’s birthday« , « True romance« , « Jackie Brown » ou encore « Killing Zoe« , qu’il réalise d’ailleurs lui-même. « Killing Zoe » est par ailleurs son premier film. Du côté de la réalisation, Roger Avary réalise peu, on ne lui compte que quatre films en vingt-cinq ans, et entre « Lucky Day« , dont on va parler aujourd’hui, et le génial « Les lois de l’attraction« , il s’est passé seize ans.

« Lucky Day » est un film que j’ai attendu avec une certaine impatience pour la bonne et simple raison qu’il est réalisé par Roger Avary et son absence, tout comme les délires de ce mec, m’ont manqué. Et que dire si ce n’est que l’impatience est montée d’un cran à la découverte des affiches et de sa bande-annonce qui présentait un projet un peu dingue. Et dingue est un euphémisme pour parler du nouveau film de Roger Avary tant ce dernier est une série B ultra délirante, un peu gore, et qui a tendance et sans retenue à partir dans tous les sens. Bref, en un mot, c’est jubilatoire !

Red vient de tirer deux ans de prison pour un braquage qui s’est mal passé. Lors de ce braquage, son associé est mort, abattu par la police. Pour Red, les braquages sont derrière lui, il aspire aujourd’hui à retrouver sa femme et sa fille. Mais cette vie paisible va attendre un peu, car il y a un homme qui dans l’ombre a patiemment attendu pour se venger. Cet homme s’appelle Luc Chapitel, il est le frère de l’associé de Red, mais il est aussi et surtout un psychopathe qui n’a aucune limite. Un de ceux qui rien qu’à l’évocation de son nom, donne la chair de poule à tous. Un de ceux qui une fois qu’il en a après vous, il n’y a aucune issue possible. Deux ans que Luc fantasme sa vengeance et maintenant qu’il peut enfin l’assouvir comme il l’entend, il compte bien prendre son pied !

« Killing Zoe« , « Mr. Stitch, le voleur d’âmes« , « Les Lois de l’attraction » et « maintenant « Lucky Day« , décidément Roger Avary sait nous gâter.

Si l’on survole « Lucky Day« , il est vrai que l’histoire est on ne peut plus classique et dans un sens, cette dernière ne prévoit aucune surprise à son programme. C’est prévisible à mort, et dès le début, on sait comment tout ce bordel va se finir et très sincèrement, si « Lucky Day » avait été réalisé par un autre que Roger Avary, presque sûr que le film n’aurait pas été aussi jouissif. Car oui, c’est bien le mot qui convient le plus ici, dans ce divertissement régressif à souhait, devant ce film qui va de scènes folles en fusillades délirantes, de cours de français diablement sexy en concours de punchlines, le tout agrémenté de personnages hauts en couleurs, comme on les adore. D’ailleurs, plus que tout ce que je viens de citer plus haut, c’est bien les personnages qui sont le sang de ce film. Roger Avary s’est éclaté à écrire des personnages qui ont tous une part de folie. Ils sont tous décalés et ils ont tous ce petit quelque chose en plus qui fait qu’on pourrait les suivre n’importe où. Que ce soit les comédiens principaux, Luke Bracey, génial en taulard au cœur tendre, Nina Dobrev qui joue dans un Français quasi-parfait, ou encore la folie de Crispin Glover prodigieux en tueur psychopathe amoureux de la France, tous sont bons. Un tueur aussi glaçant que tordant avec son accent français. C’est bien simple, dès qu’il apparaît et dès qu’il ouvre la bouche, on s’éclate encore plus qu’on ne le faisait déjà. On notera aussi que Roger Avary s’est entouré d’un bon casting qui trouve des rôles marquants même dans les plus petits et là, on pense d’emblée à Nadia Fares ou encore Mark Dacascos qui après le troisième « John Wick » nous fait le comeback de l’année. Et que dire de David Hewlett, le directeur de la galerie d’art !

Question mise en scène, « Lucky Day« , c’est du Avary pur jus. C’est fou, c’est cool, ça a de la gueule, le film en envoie parfois même un peu trop. Bien évidemment, on pense à « Pulp Fiction » et « True Romance« , le film joue redoutablement avec un sentiment de nostalgie et ça fait du bien de voir du cinéma comme celui-là, et ça, même si parfois, c’est un peu faiblard ou facile, parce que l’on sent que le tout est fait avec envie et sincérité. On sent que tout ce petit monde s’éclate à l’écran.

« Lucky Day » est donc le film qu’on peut aisément résumer par cette phrase « – Qu’est-ce que c’est con, mais qu’est-ce que c’est bon ! ». Roger Avary assume son délire jusqu’au bout. Ici, le réalisateur ne cherche qu’à nous amuser et c’est chose faite. On espère maintenant ne pas attendre encore quinze ans avant de prendre un peu de délire.

Note : 14/20

https://www.youtube.com/watch?v=nqUvH4rLiUc

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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