mars 19, 2024

The Wolf Hour

De : Alistair Banks Griffin

Avec Naomi Watts, Emory Cohen, Jennifer Ehle, Kelvon Harrison Jr.

Année : 2019

Pays : Etats-Unis

Genre : Thriller

Résumé :

Juillet 1977. New York. June Leigh, ancienne romancière à succès en panne d’inspiration, est retranchée dans son appartement du Bronx. Alors que de violentes émeutes et pillages plongent la ville dans le chaos, June est harcelée par un mystérieux individu… 

Avis :

Anglais mais élevé aux Etats-Unis, Alistair Banks Griffin se fait remarquer dès son premier court-métrage qui est sélectionné au festival de New-York en 2008. Très vite, le jeune réalisateur a les moyens de réaliser son premier long. C’est en 2011 que sort « Two Gates of Sleep« , film qui trouvera un joli petit écho.

Prenant le temps de revenir, voulant faire des expériences personnelles, il faudra attendre huit ans pour voir revenir le jeune homme. « The wolf hour » est le deuxième film d’Alistair Banks Griffin et après s’être testé au drame, le cinéaste passe au thriller pour un résultat plutôt sympathique. S’il est clair que ce nouveau film ne joue pas dans la case de ce qui se fait de mieux, il demeure néanmoins suffisamment intéressant pour qu’on passe un moment agréable, partagé entre suspens et curiosité.

New-York, Juin 1977, June fut une romancière à succès, mais il y a quatre ans de cela, son dernier roman avait créé une petite polémique qui lui a enlevé toutes inspirations. Aujourd’hui, June galère et surtout, elle est phobique, ne sortant jamais de son appartement. Cet été-là, alors que la canicule fait rage dans le pays, June, qui cherche désespérant une source d’inspiration, se fait harceler par un individu silencieux et mystérieux…

Parfois, on demande à un film d’être un simple divertissement. Un divertissement qui n’offrira peut-être rien de bien neuf, mais qui serait suffisamment solide et intéressant pour tenir la route et c’est bien ce qu’est le nouveau film d’Alistair Banks Griffin.

« The wolf hour« , c’est un film qui est très classique et qui hormis son idée de départ ne propose pas grand-chose. Mais est-ce que cela en fait alors un mauvais film ? Non, évidemment que non. Ici, il est question de divertissement pur et dur, Alistair Banks Griffin ne cherchant pas à faire un film plus profond que cela, même s’il faut aussi dire que le film s’arrête sur de bons sujets et qu’il joue très bien sur la corde de la folie, de la paranoïa et du réel. Le cinéaste installe une bonne ambiance dès les premières minutes de son film. La mise en scène demeure alors très classique, mais joue très bien avec les codes auxquels le film appartient. « The wolf hour« , en plus de faire dans le thriller, c’est aussi un huis clos, puisque son personnage ne sort jamais de son appartement, et si on a connu mieux et plus intense, le tout tient bien la route, Alistair Banks Griffin arrivant toujours à offrir quelque chose d’intéressant à l’écran. On pourra alors saluer les qualités de ces effets spéciaux qui offrent de l’impeccable et une reproduction du New York de la fin des années 70 parfaite. On saluera aussi le travail sur la tension, « The wolf hour » arrivant même à nous faire sursauter parfois, ce qui est le bienvenu.

Pour donner vies et sens à cette histoire et ses sujets, Alistair Banks Griffin a engagé Naomi Watts et autant dire que l’actrice est impeccable. Pour ce rôle pas si évident que cela, Naomi Watts est totalement investie et elle porte à elle seule le film sur ses épaules. D’ailleurs, on peut aisément dire que sans elle, il est sûr que « The wolf hour » perdrait de son intérêt. Parmi les comédiens qui se distinguent, il faut noter la présence toujours aussi forte du jeune Emory Cohen, qui après des films comme « Detour » ou « Brooklyn » continue sur sa très belle lancée.

Pour son deuxième film, Alistair Banks Griffin est donc passé au thriller et le tout est plutôt bien foutu. Certes, ce n’est pas une réussite totale, mais sur l’ensemble, ça fonctionne, et l’on est diverti. La mise en scène est plutôt chouette, le film a une bonne ambiance qui peut être angoissante, et surtout, « The Wolf hour » est tenu par une Naomi Watts impeccable de bout en bout de métrage.

Note : 11/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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