avril 18, 2024

Good Boys

De : Gene Stupnitsky

Avec Jacob Tremblay, Keith L. Williams, Brady Noon, Molly Gordon

Année: 2019

Pays: Etats-Unis

Genre: Comédie

Résumé:

Après avoir été invités à leur première fête, Max, Thor et Lucas, 12 ans, paniquent complètement parce qu’ils ne savent pas comment embrasser. À la recherche de conseils, Max, flanqué de ses deux inséparables amis, décide d’utiliser le drone de son père – auquel il n’a évidemment pas le droit de toucher – pour espionner la voisine et son petit ami. Mais tout prend une très mauvaise tournure quand le drone est détruit. Désespérés de devoir le remplacer avant le retour du père de Max, les garçons sèchent les cours pour se lancer dans une véritable odyssée, ponctuée par des choix plus catastrophiques les uns que les autres, allant du vol accidentel de drogue, à une partie de paintball désastreuse au milieu d’une fratrie universitaire, tout en tentant d’échapper à la police et à de terrifiantes adolescentes.

Avis:

Associé à la production et au scénario, Gene Stupnitsky traîne dans le paysage du cinéma hollywoodien depuis une bonne quinze d’années. Si on lui connaît peu de long-métrage, il est notamment plus « connu » pour son travail à la télévision, en ayant fait partie des scénaristes qui ont travaillé sur l’adaptation américaine de « The Office » ou encore en ayant travaillé sur la série « Hello Ladies« , une série peu connue chez nous, mais qui outre atlantique a très joliment trouvé son public.

Pour « Good Boys« , Gene Stupnitsky franchit un nouveau cap et passe alors à la réalisation et pour le coup, le jeune réalisateur nous offre la comédie de cet été. Fun, cool, teen à souhait et surtout hilarant de bout en bout, « Good Boys » est de ces films qu’on n’attendait pas et qui se révèle être une excellente surprise. Imposant un ton cru mais jamais vulgaire, jouant énormément avec le regard de l’enfant face au regard de l’adulte, « Good Boys » est irrévérencieux, tordu, et même moderne, abordant à travers cette histoire et ses gags des sujets bien vus. Bref, on ne l’a pas vu arriver et franchement ça faisait bien longtemps qu’on ne s’était pas autant marré au cinéma.

Max, Thor et Lucas ont douze ans, et ils viennent d’être invités à une fête, leur première fête. Alors que d’autres auraient été impatients, les trois gamins apprennent qu’à cette fête, il y aura le cultissime jeu de la bouteille et le truc, c’est qu’ils n’ont jamais embrassé quelqu’un. Ils ne veulent alors surtout pas passer pour des incompétents, surtout Max, car l’amour de sa vie sera à cette fête. Les trois adolescents décident alors de remédier au problème, mais emprunter le drôle de papa pour espionner la voisine n’était pas forcément la meilleure des idées…

« Good boys » est le genre de film auquel on a tendance à se méfier tant deux craintes ressortent de suite à la découverte de sa bande annonce, l’effet déjà-vu d’un côté et la vulgarité de l’autre. Gene Stupnitsky évite l’un comme autre et le résultat donne une comédie vraiment drôle. Une comédie irrévérencieuse, qui ose beaucoup, qui parfois part assez loin, mais pourtant jamais elle ne dépasse une certaine limite.

« Good Boys« , c’est un scénario qui ne va pas chercher très loin. On peut même dire que « Good Boys« , c’est un scénario qui dans son fil rouge est assez pauvre et finalement, il résonne comme prétexte pour faire de la comédie. Mais derrière le prétexte à la comédie, le film fonctionne très bien et se trouve être un petit chemin de croix qui va résonner comme un parcours initiatique pour ces trois potes qui dans un sens vont grandir en très peu de temps. Amusant, touchant de par son innocence, et toujours hilarant, le prétexte à la comédie finit par peu à peu s’estomper au travers des sujets que le film va traiter au fur et à mesure de l’avancée de ces mômes. « Good Boys« , c’est un film qui derrière sa montagne de gags parfois très osés, est un film qui va parler de l’adolescence, du questionnement sur la vie, l’amour, le sexe et les rapports humains qui vont avec cette période-là. C’est un film qui va parler avec tendresse de l’amitié, cette amitié pour la vie. « Good Boys » parle évidemment des premiers émois, du désir, et même de l’éducation sexuelle, ou plutôt de l’information à l’éducation sexuelle ou même l’absence de cette dernière. Avec de tels sujets, finalement, derrière les rires, et de par les situations dans lesquelles le film met ses personnages, ou encore de par les répliques et autres discussions presque « méta » de ces gamins, le film de Gene Stupnitsky étonne, car il est plus profond et sérieux qu’il n’en a l’air.

Quand on s’arrête du côté de la mise en scène, « Good Boys » est là encore une jolie surprise. Alors, il est vrai que le film n’est pas extraordinaire non plus, mais il dégage une belle énergie. Que ce soit de l’ordre du gag, de la réflexion ou encore de l’émotion, Gene Stupnitsky offre toujours quelque chose d’intéressant à l’écran, et le tout résonne comme cool. On s’amuse tout le temps, c’est joliment filmé, et l’on peut même s’amuser à trouver quelques petites références à droite, à gauche.

Enfin, « Good Boys« , c’est trois petits comédiens extraordinaires. Trois comédiens adorables qu’on adore suivre jusqu’au bout de leurs aventures. Drôles, innocents, décomplexés, ils sont tordants, et en même temps, ils arrivent à être tellement touchants, éveillant même une petite touche de nostalgie chez le spectateur.

« Good Boys » est donc la comédie de l’été. C’est une comédie tordante, pleine d’énergie, pleine de positif, on s’amuse, on se marre, on se marre beaucoup, et puis l’on est touché par l’innocence de certaines répliques. Bref, on ne s’y attendait pas, on ne l’a pas vu venir et finalement, la surprise est totale.

Note : 15/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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