mars 19, 2024

Contracted Phase 2

De : Josh Forbes

Avec Matt Mercer, Marianna Palka, Morgan Peter Brown, Anna Lore

Année : 2015

Pays : Etats-Unis

Genre : Horreur

Résumé :

Riley recherche un remède au virus qu’il a transmis à Samantha avant que ça ne le consume lui et le reste du monde.

Avis :

D’habitude, ce sont les films qui ont marché qui ont droit à une ou des suites. Même quand cela n’est pas prévu, il suffit que le film cartonne pour que des suites voient le jour afin de capitaliser sur la franchise pour se faire un maximum de blé. D’ailleurs, il n’est pas rare non plus de voir des sagas ne pas se terminer, la faute à des entrées amoindries et à un rapport coût/recette beaucoup trop bas. On peut évoquer Divergente comme exemple le plus flagrant. Mais ce qui est très rare de nos jours, c’est de voir une suite à un très mauvais film qui n’a pas fait grand bruit. En 2013 sortait directement en DVD et VOD Contracted. Film d’horreur gore où l’on va suivre une jeune femme se transformer petit à petit en zombie suite à un rapport sexuel plus ou moins non consenti à l’arrière d’une bagnole, Contracted était une purge infâme. Un film qui se voulait sulfureux et gore mais qui n’arrivait aucunement à susciter la moindre sensation, même pas celle du dégoût malgré tous les efforts mis en place par le réalisateur. Alors quelle idée de faire une suite à un mauvais film ? La réponse est simple, faire encore pire.

Le film reprend là où s’était arrêté le précédent, c’est-à-dire lorsque la nana se prend une balle dans la tête et qu’une autopsie est en train de se faire. On voit des asticots partout, c’est volontairement crade pour susciter du dégoût, mais c’est tellement potache que finalement, ça ne fera rien du tout. La grande nouveauté de ce film, c’est que cette fois, le tueur, celui qui s’amuse à donner le virus du zombie à tout le monde, est clairement identifié et la police va être à sa rechercher, tout comme Riley, qui se retrouve avec le virus alors que c’est la seule personne à avoir vu le psychopathe. Ainsi donc, le film se veut être une chasse à l’homme et au temps, puisque notre pauvre héros est en train de se décomposer. On aura droit à un sempiternel flashback montrant bien que ce débile a forniqué avec Samantha alors qu’elle était malade et que c’était visible. Le film essaye donc de tisser des liens avec le premier opus, comme si on avait besoin de rappels pour quelque chose d’aussi idiot et insipide. Il y a un moment où il faut se rendre compte que l’on fait de la merde et que les gens qui regardent ça, c’est juste pour se foutre de votre gueule ou voir tout ce qu’il ne faut pas faire dans un film.

Là encore, le principal problème viendra du script qui est indigent. Ce n’est pas tant la présence d’un taré qui inocule le virus à tout le monde que les réactions des gens, des personnages, qui font clairement n’importe quoi. La police fait tout pour capturer le tueur vivant, allant même jusqu’à faire des perquisitions seul, dans une maison glauque à souhait où des zombies pendouillent à des crochets. Riley, de son côté, va faire cavalier seul avant de trouver une alliée en la personne qu’il a infecté, l’embrassant tout en sachant qu’il était déjà malade, ce gros enculé. Oui, la vulgarité est de mise dans cette chronique puisque de toute façon, le film n’en vaut pas la chandelle. Ou tout du moins, si chandelle il y a, c’est pour brûler la pellicule originale de ce machin. Bref, on ne comprend pas trop pourquoi Riley n’accepte pas l’offre de la police, ni pourquoi la policière en charge de l’affaire n’a pas de coéquipier. C’est incohérent et l’ensemble ne se base que sur des « peut-être », Riley ayant finalement peur que la police l’enferme et l’étudie alors qu’il veut se venger. C’est complètement con.

Une connerie qui veut se la jouer intelligente. En effet, le film distille des indices concernant le tueur, ses motivations et son appartenance. Parce que oui, on a oublié de le dire, mais les producteurs espèrent un troisième opus en incluant une scène post-générique qui annonce une secte de tueurs voulant transformer le monde en zombieland. Bref, le tueur possède un tatouage au doigt marqué Abaddon, qui n’est autre que l’ange de la destruction selon St Jean. Un clin d’œil biblique pour montrer que le tueur n’est rien d’autre qu’un taré se prenant pour Dieu. Il y aura aussi des accointances avec le premier film, qui se déroule, dans sa timeline, comme lui et qui possède une fin similaire, rattachant donc Riley à Samantha. Rien de bien folichon, mais tout ça pour espérer montrer un certain travail et une volonté d’approfondir un sujet qui n’en avait pas besoin. Il y a aussi un profond problème avec le tueur, et notamment ses motivations. Il veut transformer tout le monde en zombie. Pourquoi ? C’est quoi le plaisir de régner sur un monde dévasté ? Alors on pourrait penser à un nihiliste, mais le final montre tout de même un type qui ne veut pas mourir pour ses idéaux. Une fin d’ailleurs ubuesque, d’une débilité déconcertante, finissant d’enterrer cette licence pour de bon.

Au final, Contracted Phase 2 réussit le pari incroyable d’être pire que l’opus précédent. Gore pour faire du gore, se voulant profond en prenant le spectateur pour un abruti fini, réalisé avec les fesses d’un tétraplégique, mettant en avant des acteurs qui surjouent constamment et que l’on a envie de baffer à longueur de journée (le coup de la sœur enceinte qui bouffe un tacos plein de sang bien visible…), on touche carrément le fond avec cette bouse indigne du moindre regard. Bref, fuyez pauvres fous !

Note : 01/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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