mars 28, 2024

Le Pacte des Loups

De : Christophe Gans

Avec Samuel Le Bihan, Mark Dacascos, Emilie Dequenne, Vincent Cassel

Année : 2001

Pays : France

Genre : Aventure, Historique, Horreur

Résumé :

En 1766, une bête mystérieuse sévit dans les montagnes du Gévaudan et fait de nombreuses victimes, sans que quiconque puisse l’identifier ou la tuer. Les gens ont peur. C’est un monstre surgi de l’enfer ou une punition de Dieu. L’affaire prend rapidement une dimension nationale et porte atteinte à l’autorité du Roi. Le chevalier Grégoire De Fronsac, naturaliste de surcroît, est alors envoyé dans la région du Gévaudan pour dresser le portrait de la bête. Bel esprit, frivole et rationnel, il est accompagné de l’étrange et taciturne Mani, un indien de la tribu des Mohawks. Ces derniers s’installent chez le Marquis Thomas d’Apcher. Au cours d’une soirée donnée en son honneur, Fronsac fait la connaissance de Marianne De Morangias ainsi que de son frère Jean-François, héritiers de la plus influente famille du pays. Fronsac se heurte bientôt à l’animosité des personnages influents de la région.

Avis :

Christophe Gans est un cinéaste passionnant qui tourne très peu. Connu pour vouloir faire un cinéma français autrement, visant plus grand, plus spectaculaire, malgré sa renommée, Christophe Gans a bien du mal à monter ses projets et beaucoup de ses idées ne sont malheureusement restées que des idées. La plus connue étant son « Nemo« , préquelle de « Vingt mille lieues sous les mers« , que Gans essaie tant bien que mal de monter depuis plus de vingt ans. Après un premier long-métrage en solo, « Crying freeman« , qui connut un petit succès, Christophe Gans va attendre six ans avec de tourner de nouveau. Il entre dans les années 2000 avec « Le pacte des loups« , qui fut un véritable succès, au point que le film est devenu culte aujourd’hui pour un bon nombre de cinéphiles et plus largement de spectateurs.

Personnellement, au moment de sa sortie en salle, j’avoue avoir pris une grande claque, mais cela faisait des années que je n’avais pas revu le film de Christophe Gans et j’avais peur que le film ne soit pas aussi bon que dans mes souvenirs. Je me suis donc lancé dans une redécouverte et s’il est clair que le film a pris un petit coup, il n’en demeure pas moins encore un très bon divertissement, qui assure aussi bien le spectacle que l’enquête qu’il mène avec suspens et mystère.

1766, dans les montagnes du Gévaudan, une bête mystérieuse et introuvable tue des villageois en grand nombre. La région est terrifiée et personne ne sait qui pourra arrêter le massacre. L’affaire prend tant d’importance que l’histoire remonte jusqu’à Paris et les oreilles du Roi. On dit que la bête est là pour défier l’autorité du monarque. Pour résoudre le problème, le Roi dépêche alors sur place le Chevalier Grégoire de Fronsac. Ce dernier, qui est naturaliste, est là pour en apprendre le plus possible sur cette bête dans l’espoir d’aider les soldats dépêchés sur place pour la tuer.

Si l’on devait faire une liste des films les plus marquants et prenants des années 2000, il est clair que l’on y trouverait « Le pacte des loups » de Christophe Gans, tant le film a su dépasser l’effet de sa sortie pour s’installer confortablement dans le collectif.

Avec ce film, Christophe Gans arrive parfaitement à réunir l’intrigue, la légende et le spectacle pour plus grand plaisir. Jouissant d’une très belle reconstitution, et doté d’une intrigue très bien ficelée, le réalisateur nous entraîne avec mystère et parfois pression dans la campagne française pour traquer l’un de ses monstres légendaires. Le but de Christophe Gans n’étant pas d’élucider le mystère du Gévaudan et de sa bête féroce, mais bien de proposer un divertissement qui sait embarquer son public. Un divertissement fait d’aventures, de mystère, de romance et de romanesque. Un divertissement qui lorgne parfois sur l’horrifique. Un divertissement qui sait se faire violence, sans être non plus démonstratif. Puis un divertissement qui a sur certains de ses aspects plus de fond qu’il n’en a l’air. J’aime beaucoup par exemple tout ce qui est fait autour de la vision que le personnage de Mani offre, entre fascination pour certains et horreur, voire terreur, pour d’autres. J’aime beaucoup tout le côté politique qui se cache dans beaucoup de moments, de dialogues et décisions. Bref, un divertissement qui a de la gueule, du corps et qui demeure on ne peut plus plaisant aujourd’hui.

De plus, le divertissement est tenu par un casting phénoménal et s’il est vrai que certains personnages manquent un peu de fond, ils arrivent tous à être intrigants et attachants. Bien sûr, parmi ce casting de noms à en faire jalouser plus d’un réalisateur, il faut noter que le duo Samuel Le Bihan et Mark Dacascos fonctionne parfaitement.

Pour ce divertissement, on peut dire que Christophe Gans nous a sorti l’artillerie lourde et franchement son film a vraiment beaucoup de gueule. Il est doté d’une photographie superbe qui offre un beau cachet et une belle ambiance de son premier à son dernier plan, doté d’idées de mise en scène intéressantes, doté de séquences vraiment très bien foutues. Il est aussi doté d’un rythme parfaitement tenu, entre les moments plus dramatiques et des scènes qui nous tiennent.

Malgré tout ceci, il faut aussi avouer que « Le pacte des loups » a quelque peu vieilli et outre certains effets spéciaux qui en ont pris un coup (la séquence en vue subjective de la bête ou encore la bête en elle-même), ce qui m’a le plus dérangé à la redécouverte du film de Gans, ce sont les scènes de combat qui laissent un sentiment de cheap aujourd’hui, tant elles sont décalées par rapport au reste du métrage. On notera aussi l’histoire d’amour entre Le Bihan et Dequenne qui ne tient pas franchement la route.

« Le pacte des loups » a donc ses défauts, mais il a surtout ses qualités et ces dernières prennent le pas sur tout le reste. « Le pacte des loups » demeure encore aujourd’hui un divertissement de très bonne facture, le genre de film ambitieux, bien foutu, qu’on ne se lasse pas de revoir. Cette séance de redécouverte fut donc un vrai plaisir.

Note : 15/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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