avril 25, 2024

Homecoming

De : Beyoncé Knowles-Carter

Avec Beyoncé Knowles-Carter, Jay-Z, Kelly Rowland, Michelle Williams

Année : 2019

Pays : Etats-Unis

Genre : Documentaire

Résumé :

Organisation de la mise en scène pour le concert de la chanteuse Beyoncé lors du festival 2018 de Coachella.  

Avis :

Dans l’industrie musicale, il est indéniable que Beyoncé Knowles-Carter est l’une des artistes soul, r’n’b, hip hop qui pèse le plus lourd. La diva en a fait depuis les Destiny’s Child. Ayant un sens très aigu de la promotion, Beyoncé s’impose un petit peu plus d’album en album. Tenant plusieurs cordes sur son arc, Beyoncé s’est aussi souvent aventurée dans le cinéma et si de temps en temps ce fut bien venu comme pour « Cadillac Records« , la plupart du temps, le cinéma et Beyoncé n’ont pas fait bon ménage. À trente-sept ans, voici que Beyoncé rajoute une nouvelle corde à son arc, celle de réalisatrice, en réalisant un film documentaire sur elle-même qui raconte en toute intimité la préparation des deux concerts dits historiques qu’elle a donnée au Festival Coachella.

Beyoncé réalisatrice, autant dire que j’étais très curieux de voir le résultat et à la sortie des deux heures et quart que dure le documentaire, c’est un sentiment partagé qui me traverse, car s’il est clair que les deux concerts que la star a donnée sont démentiels, le documentaire en lui-même n’apporte rien de neuf. Le film est bon, le film est intéressant, même si parfois le message que porte Beyoncé est discutable, mais il reste basique, et finalement, plus que le backstage, les répétitions et les envies de Beyoncé, c’est bien la performance et le concert en lui-même que l’on retient et c’est quelque peu dommage.

Le Festival Coachella est considéré comme l’un des plus grands festivals de musique aux États-Unis, existant depuis 1999, se tenant toujours au mois d’Avril. Les 14 et 21 Avril 2018, Beyoncé est la première afro-américaine à tenir la tête d’affiche du festival, et pour l’occasion, la chanteuse va alors imaginer un concert démentiel, immense, qui va être une ode à la culture black américaine. « Homecoming » propose de plonger dans l’intimité de la conception de ce show hors norme.

Le documentaire qui raconte l’intimité d’une tournée ou d’un concert n’est pas une chose neuve et il est même logique dans un sens, que des artistes aient envie de montrer l’envers de leur décor.

Pour Beyoncé, le concept était encore plus logique, puisque la chanteuse tenait en 2018 la tête d’affiche d’un des plus grands festivals du monde, voire peut-être le plus grand et les ambitions de la chanteuse étaient alors à la hauteur de Coachella.

« Homecoming« , c’est dans un premier temps un bon documentaire qui alterne très bien les images de la chanteuse sur scène et les moments de conception du concert. Beyoncé s’y montre plus vraie que nature. Simple, sans fard, même si le film laisse transparaître un contrôle total de la part de Beyoncé. Mais qu’importe, le ton est juste, c’est simple, et parfois même étonnant dans les confessions que la star peut faire. Elle évoque sa grossesse, la déformation de son corps, l’effort pour arriver à un tel show, un certain renoncement, les doutes qui peuvent la traverser, le soutien des siens (n’oublions pas que c’est elle qui réalise et donc choisit au montage ce qui se montrer, et confesser dépasser les cent kilos par exemple est assez courageux, je trouve, pour une star de son rang). On notera un beau et bon travail sur le montage justement. « Homecoming » est rythmé et tient une conception très logique. Mais la logique est aussi peut-être l’un de ses défauts puisque le film n’apporte aucune surprise.

Certes, la plongée est jolie et intéressante (quoi que discutable sur certains propos de Beyoncé concernant la communauté noire qui sont compréhensibles, mais maladroitement dits), mais elle est déjà vue cent fois pour ce genre de film. « Homecoming« , si on devait tenir un cahier des charges de ce genre de film, alors Beyoncé y coche toutes les cases et livre un premier métrage qui n’arrive pas à se démarquer de tout ce qui a été fait auparavant, ce qui est étonnant venant de la part d’une artiste qui ne cesse de surprendre. Le côté basique et déjà vu fait alors que sans ennui, « Homecoming« , dans ses scènes de conception de show, ses scènes de casting, de répétitions, n’offre rien de marquant et c’est finalement le show en lui-même qui sera alors la sève de ce film. Car oui, c’est bien la performance incroyable, puissante et folle de Beyoncé, mais aussi de tous ses danseurs et musiciens, qui nous marque. Show dantesque (il y a près de deux cent personnes sur scène à tout instant), « Homecoming« , pour les amateurs de soul, de r’n’b, de hip hop, de percussions, de danse, de performance vocale, nous offre la terrible et jouissive frustration de ne pas avoir pu assister à ces concerts, tant Beyoncé et son staff ont créé un événement puissant, beau, pour ne pas dire parfait.

Si l’on peut être déçu de trouver un film qui ressemble à tous les autres dans le genre, il n’empêche que l’intimité est jolie, le rythme est bon, le film donne envie de danser, d’écouter de la musique et plus largement d’assister un jour à un tel concert et rien que pour ça, « Homecoming« , ce premier film signé Beyoncé Knowles-Carter, mérite son coup d’œil.

Note : 13/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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