avril 20, 2024

Okiya

Fiche technique :

Auteur : Bruno Cathala

Joueurs : 2

Durée : 15 min

Type/public : Réflexion / familial

Age : 7 ans

Mécaniques : jeu abstrait, alignement de pions

Première parution : 2012

But du jeu :

Attirer les faveurs de l’Empereur en créant la plus belle Okiya en y alignant vos pions !

Règles :

Le plateau est assemblé en plaçant les 16 tuiles en un carré de 4 par 4. Chacune comporte 2 symboles (Pin, Tanzaku, Oiseau, etc). Chaque joueur possède 8 jetons de sa couleur (Noir ou Rouge). Le premier joueur choisit une des tuiles du bord et la remplace par un de ses jetons, laissant la tuile sur le côté, visible. Son adverse va procéder de la même façon (prendre une tuile du plateau et la remplacer par un jeton de sa couleur), mais il ne peut que retirer une tuile comportant un des symboles de la tuile précédemment retirée. Il n’est pas obligé d’en prendre une du bord (ce n’est réservé qu’à la première tuile d’une partie).

Pour plus de clarté, la tuile retirée est empilée sur la précédente. Le joueur suivant procède exactement de la même façon : choisir une tuile comportant un des deux symboles, etc

Exemple : Noir vient de jouer dans le coin en retirant la tuile Soleil + Cerisier. Son adversaire doit retirer du plateau soit une des trois tuiles restantes comportant un Soleil, soit une des trois tuiles restantes comportant un Cerisier. Il y placera son jeton rouge.

Le gagnant est celui qui forme une ligne de 4 de ses jetons, ou bien une colonne, une diagonale, voire une carré de 2 par 2. Si un joueur empêche son adversaire de jouer le prochain coup (il ne reste plus sur le plateau de symboles sur lesquels jouer) il remporte également la partie !

Avis :

Bruno Cathala, un nom qui n’est étranger à aucun passionné de jeux de société. Ce français des plus prolifiques propose souvent d’excellents jeux comportant des mécaniques simples mais bien rodées. Est-ce le cas ici ?

Okiya reprend les bases d’un Morpion, à savoir placer ses pions sur le plateau et les aligner correctement pour l’emporter. Mais l’auteur a eu la très bonne idée d’y incorporer une mécanique de choix d’emplacements basés sur les symboles que l’on retrouve sur chacune des tuiles. Il en ressort un jeu bien plus dynamique qui pousse à réfléchir un peu différemment de son ancêtre. Au fil des coups joués la lecture se fait de plus en plus précise, si l’adversaire prend telle tuile, il pourra ensuite choisir entre celle-ci ou celle-là, à l’inverse s’il part dans cette direction il m’offrira telle ou telle possibilité… Comme dans tout jeu combinatoire, en fait. Mais ici les possibilités sont un peu moins nombreuses, plus faciles à lire, mais surtout plus agréable. L’enrobage étant plus élégant et moins austère, n’importe qui peut parvenir à une lecture poussée des mouvements, sans pour autant rendre le titre inintéressant pour les plus doués d’entre nous

Légende : Les 16 tuiles du jeu. 4 Soleil Levant, 4 Tanzaku, 4 Oiseau, 4 Pluie. Et 4 Erable, 4 Cerisier, 4 Pin et 4 Iris.

Et l’enrobage passe également par l’habillage. Le thème est donc celui des okiyas, ces maisons de geishas (dames de compagnie japonaises, qui n’ont rien à voir avec des métiers plus nocturnes), mais ce thème, comme pour tout jeu abstrait, est surtout un prétexte au style graphique. Force est de constater en tous cas que celui-ci fonctionne très bien. Les dessins sont plutôt jolis et  les symboles sur les tuiles élégants et sobres, facilement identifiables (notons cependant que dans le cas des oiseaux, les 4 sont différents mais il faut quand même les considérer comme le même symbole).  Il en ressort une unité et une ambiance des plus agréables.

La boîte est très petite et tiendrait facilement dans une poche un peu grande ou au fond d’un sac, histoire de le transporter partout. De même, les parties en elles-même ne nécessitent pas beaucoup de place, un bout de table suffit, ce qui en fait un parfait jeu de voyage à emporter et à installer partout. Il faudra quand même une surface plane pour y mettre les tuiles, puisque le jeu n’est composé que de cela. Pas de cartes, juste le plateau et les jetons des joueurs (contrairement à un jeu composé majoritairement de cartes à garder en main qui n’aurait pas besoin de surface plane).

A noter qu’il a été réédité en 2017 dans un format un peu plus grand, le rendant plus lisible mais moins pratique à transporter et à déplier partout.

Un jeu que l’on apprécie pour sa simplicité et son ambiance, offrant de nombreuses possibilités, accessible à tous et rejouable à l’infini. Un Cathala comme on les aime !

Note: 16/20

Par Flippy Who

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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Une réflexion sur « Okiya »

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