mars 28, 2024

Nadia

Titre Original : Birthday Girl

De : Jez Butterworth

Avec Nicole Kidman, Ben Chaplin, Vincent Cassel, Mathieu Kassovitz

Année : 2003

Pays : Angleterre, Etats-Unis

Genre : Comédie

Résumé :

John Buckingham, un employé de banque plutôt réservé, décide de se trouver, grâce à Internet, une compagne qui pourrait partager sa vie. Le site Web From Russian With Love répond à ses attentes en proposant de jeunes femmes ravissantes et intelligentes, prêtes à se marier. John porte alors son dévolu sur Nadia, une jolie Russe.

Peu après son arrivée en Grande-Bretagne, une certaine complicité naît entre eux. Nadia commence même à apprendre la langue de Shakespeare.

Le jour de son anniversaire, John lui organise une petite fête. Mais deux hommes font soudainement leur entrée chez lui pour rendre visite à la belle. Ces derniers prétendent être ses cousins, Yuri et Alexei. Mais ils sont là pour une raison bien précise : ils menacent de tuer Nadia si John ne leur remet pas le contenu du coffre de la banque…

Avis :

Scénariste, showrunner et réalisateur Jez Butterworth n’est pas vraiment de ceux que l’on connaît et pourtant, s’il n’a pas vraiment brillé quand il est passé à la réalisation, ne laissant derrière lui que deux films, Jez Butterworth c’est surtout et avant tout un scénariste et pas n’importe quel scénariste, puisque l’on va retrouver son nom derrière les scénarios de « Edge of Tomorrow » de Doug Liman, « Strictly Criminal » de Scott Cooper ou encore « Spectre » de Sam Mendes. On le retrouvera aussi à l’écriture du prochain film de James Mangold « Ford v. Ferrari » ou bien derrière le « Cruella » avec Emma Stone. On notera aussi que c’est lui qui est à l’initiative de la série « Britannia » avec Kelly Reilly et David Morrissey.

Donc si Jez Butterworth a clairement trouvé sa voie dans l’écriture, il fut un temps où le scénariste se cherchait, un temps où il s’est essayé à la réalisation. Il y eu tout d’abord « Mojo » en 1997 un thriller avec Ewen Bremner, Ian Hart et Aidan Gillen. Puis après ce premier film, Jez Butterworth fait une pause de six années avant de revenir avec « Nadia« , un petit film entre romance et arnaque emmené par une Nicole Kidman qui tient les trois-quarts de son rôle en russe s’il vous plaît. Pour son deuxième film, Jez Butterworth livre-là une petite série B innocente. « Nadia » est un film amusant et divertissant, notamment grâce à son casting aussi bon qu’il est improbable. Mais si le divertissement fut agréable sur l’instant, il n’est pas sûr qu’il restera grand-chose de « Nadia » dans les mémoires (outre le fait que Kidman, mais aussi Kassovitz et Cassel, tiennent leur rôle en russe).

John Buckingham est un homme qui s’ennuie dans la vie. Employé modèle dans une banque qu’il n’apprécie pas plus que ça, propriétaire et célibataire, John a décidé que sa vie devait changer et pour cela, il s’est inscrit sur un site de rencontre dont les jeunes femmes qui sont présentées là sont russes. Parmi elles, John craque sur Nadia, au point de lui faire quitter sa Russie. Le souci, c’est que Nadia ne parle pas un mot d’Anglais…

« Nadia« , c’est le film qui a tout de la bonne petite comédie noire. Cool, originale, même si l’on voit arriver très vite l’arnaque, ce deuxième film de Jez Butterworth est de ces films qu’on qualifie de sympathique.

« Nadia« , c’est un film qui respire la sincérité, on sent bien que le réalisateur s’amuse à mettre cette histoire en images. Une histoire qui est tenue par un scénario qui, s’il est vrai, n’a rien de vraiment marquant, a le mérite d’être bien appliqué, de tenir la route dans ses grandes lignes, et surtout d’amuser son spectateur. Jez Butterworth va droit au but et ça fonctionne bien. Le réalisateur nous entraîne de situations assez cocasses en situations assez cocasses, notamment entre Nicole Kidman et Ben Chaplin, dont se dégage une jolie complicité. La relation que le film construit entre ces deux personnages est jolie, et même si le tout demeure prévisible, on est séduit et l’on s’amuse à suivre cette mésaventure jusqu’au bout.

Ce qui fait aussi le très gros capital sympathie de Nadia, c’est aussi comme je le disais son casting. Un casting talentueux, original et improbable. Imaginez un peu Nicole Kidman donner la réplique à Mathieu Kassovitz et Vincent Cassel et tout ça en russe, devant un Ben Chaplin qui n’y pige pas une ligne. Franchement, rien que pour cette vision, « Nadia » mérite qu’on s’y arrête au moins une fois.

Mais voilà, si le film a un capital sympathie d’emblée et qu’il sait se faire séduisant et divertissant, « Nadia » ne restera pas vraiment dans les mémoires notamment à cause d’une mise en scène impersonnelle, qui fait que « Nadia » ressemble, malgré son originalité dans son histoire, à bien des films. Alors si on ajoute à cela qu’on devine toujours assez facilement la fin et ça, sans même la chercher, cela fait que ce deuxième et dernier film de Jez Butterworth demeure anecdotique. Certes sympa, certes amusant, certes attachant, mais rien de bien marquant. Je ne suis donc pas déçu de m’y être arrêté, et si je prends toujours le bon côté des choses, alors j’ai envie de dire que si le film est anecdotique, il est toujours possible, donc, de le redécouvrir…

Note : 12/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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