mars 29, 2024

Marvel’s Spider-Man

Résumé :

Le Tisseur est de retour pour le plaisir des joueurs qui pourront alterner phases d’exploration en voltigeant de building en building, phases d’infiltration et affrontements contre les super-vilains comme Le Caïd, Vulture, Electro, Mister Negative, etc.

Avis :

Spider-Man est l’un des super-héros les plus populaires du monde. Il faut dire que son origin story est assez sympathique, mettant en avant un jeune homme peu sûr de lui et qui va avoir des super-pouvoirs du jour au lendemain suite à la piqûre d’une araignée radioactive. Avec une base comme celle-ci, Marvel a réussi à tisser tout un réseau de sujets intéressants, passant de la simple difficulté d’une amourette à ce qu’implique d’avoir des super-pouvoirs. Mais outre les qualités d’écriture de certains segments de Spider-Man, ce qui est intéressant, c’est l’exploitation de ses pouvoirs. S’ils sont propices à des mises en scène dantesques dans le septième art, il ne faut pas oublier non plus que le jeu vidéo semble être un domaine tout à fait exploitable pour l’homme-araignée. Et cela fait maintenant de nombreuses années que le tisseur hante nos consoles de salon dans des adaptations plus ou moins réussies. Alors forcément, quand un nouveau jeu créant le buzz sort exclusivement sur la Playstation 4, cela attire les regards et la convoitise. Mais est-ce que ce Marvel’s Spider-Man en vaut vraiment la chandelle ?

La réponse est un grand oui et cela pour plusieurs que l’on pourra décortiquer en plusieurs parties. Mais commençons par la plus importante pour un jeu vidéo, l’immersion. D’entrée de jeu, Marvel’s Spider-Man libère le joueur dans un New-York gigantesque qu’il faudra explorer pour trouver des quêtes secondaires ou des petits défis à réaliser. La prise en main n’est pas forcément aisée, mais le tutoriel dure presque une petite heure pour parfaire les novices aux différentes façons de jouer au jeu. Car oui, il y a bien des subtilités qui résident dans le gameplay, mais on y reviendra plus tard. Avec ce jeu, il n’y a pas vraiment de temps mort. C’est-à-dire qu’entre les cinématiques et le jeu, il n’y a pas de temps de chargement et le joueur doit se tenir prêt pour enchainer après quelques dialogues. Cela peut être durant un moment calme avec Tante May, mais aussi lors de bastons avec des boss coriaces. Il faut donc se tenir prêt. Cela peut semblait anodin au départ, mais ça renforce l’immersion dans le jeu et la sensation d’être vraiment acteur de ce qui se passe sur l’écran. Outre ses transitions bien vues, la fluidité du jeu apporte un plus non négligeable. La ville est un immense terrain de jeu et on se surprendra à se balader de building en building sans pour autant faire la quête principale. Il y a vraiment un énorme effort qui a été fourni de ce côté-là, pour ressentir la sensation de glisse et surtout de liberté.

Une liberté qui se ressent même dans la jouabilité. Il n’y a pas vraiment de fausse manipulation quand on se balade dans la ville. On ne se prendra un immeuble dans la figure si on fonce dessus, mais Spider-Man va plutôt courir le long de la façade. Tout comme lorsque l’on arrive sur un toit, cela déclenche une course et parfois même un rebond pour repartir de plus belle. On a vraiment un sentiment d’allégresse dans les mouvements du personnage. Le problème viendra plutôt lors des combats. S’ils sont dynamiques et nerveux, la caméra est bien souvent capricieuse et il faudra bien l’ajuster avant de prendre un mauvais coup. Le jeu étant assez difficile, il faut être très réactif là-dessus et parfois cela est assez pénible, notamment lors des esquives près des murs, où notre avatar sera plus à même de s’accrocher plutôt que de faire un bond salvateur. Mais là aussi, c’est bien peu de chose face au plaisir ressenti. Les coups sont variés, la fluidité est exemplaire, les ennemis ont des patterns différents et le système de concentration permettant d’enchaîner des mises à mort en un coup sont remarquables. Le système pour reprendre de la vie est aussi important à gérer, car il bouffe de la concentration, qui ne revient que lorsque l’on évite brillamment des coups ou que l’on enchaine les combos auprès des méchants. Il y a aussi un côté roleplay intéressant, avec trois arbres de compétences à remplir en gagnant des niveaux, ce qui permet d’axer sa façon de jouer.

Et que dire des différents boss que va devoir affronter Spider-Man. Le scénario est très riche, relativement violent et a le bon goût de ne pas revenir sur les origines de notre super-héros préféré. Ici, on va plutôt s’attarder sur les méfaits du maire, Norman Osborn (qui deviendra plus tard le Bouffon Vert mais pas dans le jeu), et de la multitude de personnes qui veulent s’en prendre à lui. L’histoire est très entrainante, sans temps mort, même si elle laisse le loisir de profiter des quêtes secondaires et de la rencontre avec d’autres vilains comme Tombstone, un personnage trop méconnu et qui bénéficie d’un affrontement dantesque dans cette adaptation. Les autres combats contre les boss sont relativement plaisant et demandent une certaine dextérité ou une technique particulière. Bien souvent, on doit les affronter en duo, comme Vulture et Electro ou encore Scorpion et Rhino. Les batailles sont très lisibles et il faut toujours trouver l’astuce pour les vaincre définitivement. Mais ce ne sont pas les seuls personnages intéressants au sein du jeu. On peut aussi citer tante May qui tient un rôle prépondérant ou encore la présence de Miles Morales, qui deviendra aussi un Spider-Man. Sans oublier Mary Jane, que l’on contrôlera le temps de quelques missions d’infiltration. Car oui, le jeu est aussi varié dans son contenu,  proposant des moments d’action mais aussi des zones d’infiltration ou des découvertes au sein de la ville avec certains passages qui évoquent Assassin’s Creed (les tourelles à activer pour découvrir la carte de la ville).

Au final, Marvel’s Spider-Man est une vraie réussite, un jeu presque inespéré pour l’homme-araignée qui renoue avec son succès sur la Playstation première du nom. Ici, on a une vraie sensation de liberté et de glisse, tout en gardant une jouabilité presque optimale dans un décor grandiose et divinement beau. D’ailleurs, même une fois le jeu terminé, on a qu’une envie, c’est d’y retourner pour faire des tours sur les buildings de New-York. Et avec un tel scénario, on attend avec une certaine impatience une suite, puisqu’il y a de gros absents, mais aussi un gros teaser en scène post-générique. Bref, un jeu qui mérite son statut et son succès.

Note : 19/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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