mars 29, 2024

Axehammer – Marching On

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Avis :

Quand on voit débouler une jaquette tape à l’œil avec un gros dragon et des couleurs, on a toujours un peu peur de se retrouver devant un groupe qui n’a pas su tourner la page des années 80 et de son bon vieux heavy métal. Mais même s’il s’agit du deuxième skeud de Axehammer, ce ne sont pas des petits nouveaux, bien au contraire. Le groupe est fondé en 1983, année où ils livrent leur première démo. Seulement, ils sont un peu étouffés par des groupes comme Dio ou encore Accept. Disparaissant de la scène, ils reviennent avec une autre démo en 1988. Ce n’est que dix ans plus tard, en 1998 qu’ils sortent un EP puis il faudra encore attendre 7 ans, soit en 2005 pour voir débouler leur premier album. Ce n’est qu’en 2012 que sort leur second album, Marching On, avec une pochette relativement moche, rappelant une créature de Yugioh. Alors bien évidemment, le groupe a subi de nombreux changements durant ses trente et une années et on s’en fout un peu. Le style du groupe s’apparente bien sûr à tout ce qui se fait en matière de heavy depuis les années 80. D’ailleurs, le groupe ressemble assez étrangement à Judas Priest, mais cela est plutôt un gage de qualité. Alors que vaut ce Marching On ? Bonne ou mauvaise surprise ? Allons tâter de la hache-marteau.

Le skeud commence avec Walk Into the Fire qui est une excellente entrée en matière. Dynamique, généreux, rapide, le morceau est là pour mettre tout le monde d’accord sur la maîtrise technique du groupe. Les riffs de guitare se répondent parfaitement, la batterie suit avec une aisance désinvolte et on ressent un vrai plaisir, même dans les pré-chorus où le rythme descend. C’est alors que démarre, sans aucun temps d’arrêt la deuxième pièce de l’album, The Dragons Fly, avec une introduction parfaite et une ligne de basse ahurissante. Néanmoins, au rayon des regrets, elle ressemble un peu trop à la première avec une rythmique identique. Heureusement pour nous, la suite sera d’autant plus réjouissante avec Swing the Steel, un morceau très rapide, assez classique dans sa conception, amis possédant un solo de gratte dantesque et parfaitement maîtrisé et surtout, une ligne de basse ultra rapide. Midnight Train, le morceau d’après, est un poil plus calme et ressemble à du Iron Maiden, et cela est surement dû à la reprise du mot midnight dans le refrain, un peu comme 2 Minutes to Midnight. Fire Away s’approche plus d’un métal plus classique, en étant moins épique, mais plus commercial et cela marque un léger changement dans l’album qui n’est pas si dégueulasse. Le morceau d’après se rapproche très nettement d’un Judas Priest dans sa construction et dans les intonations, ce qui est plutôt une bonne référence. La pièce maîtresse est Cemetary, qui dure plus de 7 minutes et elle est assez intéressante sans être inoubliable. En fait, si la maîtrise technique est parfaite, elle demeure un peu redondante et un poil trop longue. Le skeud se termine sur un pur morceau de métal, avec une introduction particulièrement efficace, se rapprochant d’un métal sans la grosse voix pour rester dans le heavy. Flesh Machine ne fait pas dans la dentelle et les riffs de grattes sont particulièrement efficaces, notamment dans le refrain.

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Au niveau de la voix, on ne pourra pas éviter la comparaison avec Rob Halford, le chanteur de Judas Priest car elles sont très similaires sur certains points. Assez quelconque dans les différents morceaux, même si elle demeure aigue, elle prend son ampleur dans les moments de cri, où elle part vraiment très haut, à la manière de groupe qui aura composé Painkiller. On pourra entendre toutes ces bonnes sonorités dans Swing the Steel par exemple ou encore Fire Away. Du coup, la voix du chanteur est parfaite pour ce genre de compositions, o il alterne un chant calme assez puissant et des envolées aigues du plus bel effets, annonçant des solos de folie. Alors oui, on a déjà entendu ça plein de fois, mais cela fait du bien de réécouter du bon son sans additifs électros à l’intérieur.

Au final, Marching On, le dernier opus de Axehammer est un excellent cru. Nous rappelant au bon souvenir des groupes de heavy de la fin des années 80, le groupe fournit un skeud généreux, rapide et surtout hors de la mode actuelle, ce qui est très rafraîchissant. Si l’album n’est pas parfait, avec parfois des morceaux qui se ressemblent ou une durée de vie assez courte, on ne peut rester de marbre devant ce plaisir coupable !

  1. Walk Into the Fire
  2. The Dragons Fly
  3. Swing the Steel
  4. Midnight Train
  5. Fire Away
  6. Demon Killer
  7. Cemetay
  8. Flesh Machine

Note : 14/20

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yowbf0l0ovo[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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