avril 16, 2024

La Fête des Mères – Mention Passable

De : Marie-Castille Mention-Schaar

Avec Audrey Fleurot, Clotilde Courau, Olivia Côte, Pascale Arbillot

Année : 2018

Pays : France

Genre : Comédie, Drame

Résumé :

Elles sont Présidente de la République, nounou, boulangère, comédienne, prof, fleuriste, journaliste, sans emploi, pédiatre. Elles sont possessives, bienveillantes, maladroites, absentes, omniprésentes, débordées, culpabilisantes, indulgentes, aimantes, fragiles, en pleine possession de leurs moyens ou perdant la tête. Bien vivantes ou déjà un souvenir … Fils ou fille, nous restons quoiqu’il arrive leur enfant avec l’envie qu’elles nous lâchent et la peur qu’elles nous quittent. Et puis nous devenons maman … et ça va être notre fête !

Avis :

Marie-Castille Mention-Schaar est une réalisatrice dont j’aime beaucoup le cinéma même si celui-ci se trouve être assez inégal. Si ces deux premiers films (« Ma première fois » et « Bowling« ), de réputation, de ne volent pas très haut, elle a su me transporter et beaucoup me toucher avec des films comme « Les héritiers » et « Le ciel attendra« . Sorti en 2016, le film reste toujours son meilleur, et deux ans plus tard, je vous le conseille toujours aussi chaudement.

Après avoir osé faire et surtout réussir un film qui parlait de l’embrigadement de jeunes dans des réseaux djihadistes avec « Le ciel attendra« , Marie-Castille Mention-Schaar est de retour cette année avec quelque chose de plus léger. Comme son titre l’indique clairement, via un film choral, Marie-Castille Mention-Schaar a décidé de célébrer la maternité à l’écran avec « La fête des mères« . Auréolé d’un casting de luxe et surtout tenu par le talent de la réalisatrice qui a su offrir coup sur coup deux excellents films, je suis parti célébrer cette « … fête des mères » presque les yeux fermés, tant la confiance en la réalisatrice était-là. Mais finalement, malgré de très belles idées dans les thèmes abordés, Marie-Castille Mention-Schaar n’arrive pas à convaincre avec ce film brouillon, confus, doté de bien trop de personnages, ce qui fait qu’on s’y perd et c’est vraiment dommage.

J’étais assez impatient de voir ce nouveau film signé Marie-Castille Mention-Schaar , parce que j’étais curieux de voir ce que la réalisatrice du « … ciel attendra » allait pouvoir célébrer toutes les mamans. De plus, le film jouit d’un casting royal où se côtoient des noms comme Olivia Côte, Carmen Maura, Audrey Fleurot, Clotide Coureau, Noémie Merlant, ou encore Pascal Demolon ou encore « pour la première fois à l’écran », Vincent Dedienne. Mais malgré d’excellentes idées et d’excellentes scènes prises à part, cette « … fête des mères » est une belle déception dont on ne retiendra finalement pas grand-chose.

Pour ce qui est de bon dans le film, (oui mon côté optimiste a tendance à prendre le dessus) j’ai envie de retenir des réflexions sur différents sujets. Le film offre une très belle relation entre Nicole Garcia et Vincent Dedienne qui joue un fils trop étouffant, qui a tendance à surprotéger sa mère, qu’il a failli prendre. Le film abordera aussi un sujet assez intéressant avec le personnage de Marie-Christine Barrault et plus largement tout ce qui a été fait avec cette famille en particulier. Avec ces personnages, la réalisatrice parlera d’un côté d’une mère qui a été totalement absente et qui à la fin de sa vie doit se reposer sur ses enfants et comment ces derniers réagissent face à cela. Un bon sujet dont le film parle très bien. On appréciera aussi tout ce qui est fait avec ces enfants et notamment le personnage incarné avec délice par Olivia Côte qui ne veut pas d’enfant. On retiendra aussi la petite scène de Judith Siboni en mère au bord du gouffre ou encore le regard bienveillant de Carmen Maura.

Mais voilà, tous ces bons éléments auraient mérité que le film ne s’arrête que sur eux, car ici, voulant célébrer toutes les mères, Marie-Castille Mention-Schaar met bien trop de personnages et de sujets et finalement, elle finit par étouffer son film et entre ceux qui fonctionnent, ceux qui ne fonctionnent pas du tout (Audrey Fleurot en présidente de la République, il y avait tant à faire, mais malheureusement, on n’y croit pas une seconde, malgré le fait que l’actrice soit excellente.) et ceux dont on se fiche finalement, cette « … fête des mères » se regarde de loin, et déçoit de bout en bout, au point de se dire que malgré toutes les bonnes idées, c’est raté.

On ajoutera à cela que le film, hormis deux ou trois scènes, déçoit de par l’absence de mise en scène et je ne parlerai pas du montage, dans lequel on se perd, tant sa réalisatrice a voulu se faire croiser toutes ces femmes, allant même jusqu’à nous présenter des personnages dont on ne saura rien et l’on se demandera à quoi ils servent (la prostituée asiatique, le pilote de chasse…).

Bref, « La fête des mères » est une belle déception. Il y a bien de bonnes idées et dans un sens, le film se laisse regarder, mais finalement, cette célébration loupe le coche et à force de se vouloir riche, elle finit par nous perdre et c’est vraiment dommage.

Note : 09/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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