mars 29, 2024

God of War

Résumé :

Dans ce nouvel épisode de God Of War, le héros évoluera dans un monde aux inspirations nordiques, très forestier et montagneux. Dans ce beat-them-all, un enfant accompagnera le héros principal, pouvant apprendre des actions du joueur, et même gagner de l’expérience.

Avis :

Certains jeux vidéo marquent vraiment l’histoire vidéoludique. Depuis que la console est née, certains jeux sont devenus plus que cultes, on fait l’objet d’adaptations cinématographiques et sont même devenus des licences très lucratives, peut-être plus que le septième art. Parmi les licences les plus connues, on peut citer sans hésitation Tomb Raider, Resident Evil, Silent Hill ou encore des jeux comme Super Mario Bros et compagnie. Le succès se mesure bien évidemment au nombre de vente, mais aussi et surtout à la réception de l’objet et ce qu’il en devient. Prenons un exemple tout simple, la licence God of War. Le premier jeu est sorti en 2005 sur Playstation 2 et il a fait un tollé. Beat’em All enragé et novateur, le jeu a connu un succès mondial, aussi bien critique que public et il n’en fallait pas plus pour mettre en avant le studio Santa Monica. Le jeu devient alors une licence avec trois opus généraux plus quelques add-ons par-ci par-là que certains joueurs préfèrent oublier. Et l’arrivée d’un nouveau jeu de la licence fait toujours plaisir, mais aussi frémir quand on sait que les consoles ont grandement évolué et que les joueurs sont de plus en plus exigeant. Le pari était donc de faire du neuf avec du vieux, ne brusquant pas les fans de la première heure et contentant les nouveaux addicts de la manette. Ce pari est-il réussi ?

Très clairement, on peut dire que le résultat est à la hauteur de nos espérances, voire même plus. God of War revoie complètement son système de jeu, notamment dans son gameplay. Le jeu devient un TPS entre guillemets, puisque toute l’action se déroulera à la troisième personne, avec une caméra qui est collée juste derrière l’épaule de notre héros Kratos. Cela va favoriser deux choses. En premier lieu, le joueur sera au plus près de l’action et donc il y a une visibilité assez plaisante. On ressent les coups que l’on donne, mais on voit aussi les torgnoles que l’on peut prendre dans la tronche. Deuxièmement, cela permet de dynamiser l’action. Le jeu en devient encore plus hystérique, avec des combats épiques et des moments assez denses où il faut friter plusieurs adversaires à la fois. Ce parti pris est une vraie réussite et une belle idée, donnant un côté différent du beat’em all. Alors bien évidemment, on sent les inspirations comme par exemple Uncharted ou Resident Evil 4, mais comme ce sont de très grands jeux, il est presque logique que God of War le soit aussi.

D’autant plus qu’ici, il ne suffit pas de tambouriner comme un malade les touches pour entrer des combos. Il existe plusieurs systèmes de frappe, des runes pour augmenter les dégâts et il va surtout falloir lire les attaques des ennemis. Un peu comme pour Bloodborne ou Dark Souls, il va falloir comprendre les patterns des adversaires pour mieux les esquiver et ainsi les tuer plus facilement. Bien évidemment, il y a de la piétaille, comme certaines soldats qui sont assez faiblards, mais d’autres ennemis sont vraiment forts et agiles (les espèces de loup-garou sont abjects) et il faut vraiment comprendre leurs attaques pour les bloquer ou les esquiver et demeurer vraiment efficace. Le gameplay s’en retrouve donc enrichi et le jeu est moins bourrin qu’il n’y parait. D’autant plus qu’il faut être malin et adapter son style de jeu. En effet, durant l’histoire, nous allons rencontrer deux nains forgerons (Brok et Sindri) et ils nous feront la joie de quelques armures et autres améliorations. Du coup, il va falloir gérer son équipement, le booster, lui rajouter des enchantements afin de trouver un bon compromis qui fasse évoluer Kratos, mais aussi son fils Atreus (dans une moindre mesure) et ainsi, le jeu devient même une sorte de RPG avec quelques éléments d’expérience à accumuler pour progresser. Bref, un gameplay riche et varié.

Il faut ajouter à cela une surprise de taille, un monde semi-ouvert. Si certains chemins sont balisés dans les différents mondes qui peuplent Midgard, il y a beaucoup de découvertes à faire et des quêtes annexes à débloquer. On va donc prendre le temps de naviguer sur sa barque pour trouver les trois dragons à libérer, les valkyries à exterminer ou encore les différents artefacts afin d’accumuler plus d’expérience ou d’objets légendaires. Et petit plus, on peut finir le mode histoire et directement embrayer sur les missions secondaires. Le petit bémol va venir de la carte qui est difficilement lisible et se contente du minimum. Si au départ cela n’est pas trop gênant puisque l’on peut naviguer au hasard, par la suite, c’est beaucoup moins drôle, surtout quand on veut trouver des endroits précis. Rien de bien méchant et cela ne nuit absolument pas au jeu, mais cette carte aurait pu être améliorée. Après, c’est peu de choses face au plaisir pris devant ce jeu et surtout face à sa richesse et sa durée de vie assez colossale. D’ailleurs, il y a même certains bonus secrets à trouver soi-même.

Enfin, si le jeu est un bonheur de gameplay et de durée de vie, c’est aussi un bonheur pour les yeux. Graphiquement, c’est tout simplement superbe. Les effets sont sublimes, les textures sont à tomber par terre et en termes de gigantisme, c’est absolument ahurissant. Entre les créatures étranges, les trolls, les ogres, le serpent-monde ou encore les géants et les dragons, on en prend plein les mirettes et il y a un réel sens de la mise en scène. Certains combats sont dantesques, notamment grâce à leur mise en scène incroyable. Et que dire du scénario du jeu. C’est peut-être la première et seul fois qu’un jeu vous fera pleurer alors même qu’il s’agit de buter du monde. La force de ce God of War, c’est clairement la relation qui s’installe entre un père et son fils, deux êtres que tout oppose mais qui vont devoir combattre main dans la main pour amener les cendres de la défunte mère/épouse en haut de la plus haute montagne. La mise en scène joue beaucoup sur le relationnel, mais il faut rajouter à cela un profond respect pour le passif de Kratos, une nature difficile à accepter pour Atreus et surtout une musique absolument incroyable. C’est à la fois lyrique et doux et cela donne une dimension supérieure au jeu, qui se rapproche de plus en plus d’un vrai film.

Au final, God of War version Playstation 4 est une véritable tuerie, un petit bijou vidéoludique comme on n’en avait pas eu depuis très longtemps. A la fois rageur et doux, beau et violent, le jeu de Santa Monica est un pur plaisir et permet à Sony d’avoir une vraie exclusivité qui risque de faire mal à Microsoft. God of War est certainement le meilleur jeu à être sorti sur la console depuis sa naissance et il va faire partie de ces jeux cultes que l’on va citer encore dans plusieurs années.

Note : 20/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QQ-bgOVWgro[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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