mars 28, 2024

Pour la Peau d’un Flic

De : Alain Delon

Avec Alain Delon, Anne Parillaud, Michel Auclair, Daniel Ceccaldi

Année : 1981

Pays : France

Genre : Policier

Résumé :

Une femme, Madame Pigot, demande de l’aide à Choucas, un ancien policier reconverti en détective afin qu’il retrouve sa fille aveugle. Toutefois la mère est assassinée et Choucas, se retrouvant pris pour cible par les tueurs, se défend et tue deux d’entre eux. Il est alors recherché à la fois par une bande de trafiquants de drogue et par la police.

Avis :

Alain Delon, c’est une institution à lui seul. Acteur de légende, à la carrière incroyable, il a été dirigé par les plus grands, il a donné la réplique aux plus grands et l’on n’a pas fini de découvrir ou redécouvrir les chefs-d’œuvre indémodables qui peuplent sa carrière.

Acteur exigeant, Alain Delon a plusieurs cordes sur son arc et en plus de comédien, il est aussi producteur, scénariste et réalisateur. Oui, Alain Delon a réalisé. Un film coréalisé pour commencer, « Les Granges brûlées« , en 1973 avec Jean Chapot, et deux films à lui seul « Pour la peau d’un flic » et Le battant« .

Si j’adore l’acteur Alain Delon, j’étais très curieux de voir ce que le réalisateur Delon pouvait avoir à nous offrir et avec son affiche et son titre, je pensais y trouver un polar noir, qui flirterait avec le cinéma de Jean-Pierre Melville. Alors je ne vous explique pas ma déception à la sortie de ce film, qui est très loin de tout ça. Ennuyé, ringard, incohérent, confus, misogyne, sexiste, vieillot, et j’en passe, cette première réalisation d’Alain Delon m’a laissé sans voix. Bref, pour une surprise, ça a été une surprise !

Choucas est un flic retiré qui est aujourd’hui détective privé. Un matin, il reçoit la visite de Madame Pigot, qui lui demande d’enquêter sur la disparition de sa fille, survenue il y a plus d’un mois maintenant. Choucas accepte, pensant trouver une petite affaire simple, mais très vite ça se complique quand la mère Pigot est abattue en pleine rue et que bientôt les morts s’accumulent et que Choucas finit par être recherché pour toutes les polices de France.

Quelle déception que ce film. Non mais quelle déception ! Alain Delon qui tourne un polar, ça devait être bon et grand, mais malheureusement, si l’acteur Delon demeura a jamais incroyable, le réalisateur lui se plante à tout instant. « Pour la peau d’un flic » est plus une parodie de ce qu’il ne faut pas faire qu’un polar.

Doté d’une histoire confuse à laquelle on ne croit pas un instant et devant laquelle on s’ennuie ferme tant le réalisateur Delon n’arrive pas à captiver les troupes, « Pour la peau d’un flic » enchaîne avec une vitesse et une assurance folle les mésaventures. L’humour est lourdingue et la cool attitude encore plus. Bien sûr, on pourrait prendre cette histoire au seconde degré, pensant justement à une parodie de polar, mais le tout est si mal fait, mal monté et surtout si mal écrit, qu’on n’a même pas envie d’essayer, car entre l’ode à Delon lui-même, les blagues qui se veulent cool, cette histoire qu’on peine à comprendre (et l’on ne parle même pas des incohérences du scénario, Delon est le seul homme de France qui peut se balader tranquille dans les rues, alors qu’il est censé être recherché pour toutes les polices de France). On ajoute à cela des personnages creux, insupportables et bêtes au possible. Non mais comment Anne Parillaud a pu jouer là-dedans ? Car en plus d’être une cruche qui ne sert strictement à rien si ce n’est pour valoriser Delon qui se la tape avec un machisme puant, elle ne sert à rien. Le film ira même jusqu’à nous faire comprendre qu’elle s’est faite violer, mais ce n’est pas bien grave.

Malheureusement, on ne pourra pas non plus sauver ce film avec sa réalisation, qui est à l’image de cette intrigue, confuse, quand elle n’est pas pitoyable et agaçante. Entre des scènes qui se veulent musclées, mais qui n’ont pas vraiment de sens, des courses-poursuites avec un Delon cool au volant qui envoie de la punchline, ce côté comédie, qui sombre vite dans le lourdingue et cette musique qui se répète en permanence et qui en devient très vite agaçante, alors que le titre d’Oscar Benton, « Bensonhurst Blues » est excellent, franchement, il n’y a pas grande chose à sauver.

Je ressors donc terriblement déçu, ennuyé et attristé de cette première réalisation d’Alain Delon. « Pour la peau d’un flic » est mauvais. « Pour la peau d’un flic » est ringard, il en fait des caisses, il se veut cool, mais il est tout simplement mauvais et inintéressant. Bref, j’aurais dû continuer à le fantasmer ce film, car là, je regrette tellement de m’y être arrêté.

Note : 04/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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