mars 29, 2024

Le Bounty

Titre Original : The Bounty

De : Roger Donaldson

Avec Mel Gibson, Anthony Hopkins, Laurence Olivier, Edward Fox

Année: 1984

Pays: Etats-Unis

Genre: Aventure

Résumé:

En 1787, le lieutenant Bligh commande un bateau, le Bounty, pour un voyage de 50 000 Km. Sa tyrannie amène l’équipage à la révolte.

Avis:

Réalisateur australien, Roger Donaldson est un honnête artisan du cinéma qui s’est fait un joli petit nom dans le domaine du thriller notamment. « Sens unique » en 1987,  » Guet-apens » en 1994, « La recrue » en 2003 ou encore « Le pacte » en 2011. Réalisateur touche un peu à tout, on lui retiendra aussi les cultes « La mutante » et « Le pic de Dante« .

Mais c’est avec un tout autre projet que le cinéaste s’est fait connaître. Après trois films plutôt discrets, en 1984, Roger Donaldson arrive avec un projet plus grand. Une fresque d’un peu plus de deux heures tenue par des comédiens réputés, Anthony Hopkins, Mel Gibson et Sir Laurence Olivier, « Le Bounty« .

Et c’est sur cette fresque qu’on s’arrête aujourd’hui. Joli film d’aventure très bien mené, « Le Bounty » est le quatrième film de Roger Donaldson et l’on peut dire que le réalisateur nous livre un film aussi plaisant qu’il peut être étonnant, car il n’a pas pris une seule ride, malgré ses trente-quatre ans.

La mutinerie du Bounty a fasciné plus d’un cinéaste. La première fois qu’elle fut racontée, c’était par Charles Chauvel en 1933. Depuis, se sont succédés Frank Lloyd en 35 et Lewis Milestone en 62. Cette quatrième adaptation par Roger Donaldson est la dernière en date, et même si elle n’est peut-être pas la meilleure, elle a un sacré charme et le spectacle dépaysant qu’offre le cinéaste mérite amplement qu’on s’y arrête de temps à autre.

1787, le Lieutenant William Bligh est aux commandes du navire le Bounty. Sa mission, ramener des arbres à Pain en Jamaïque. Mais face à sa cruauté, le lieutenant ne va pas tarder à se mettre son équipage à dos. Et après plusieurs mois en mer, il va perdre le contrôle de son bâtiment, quand une très grande partie de son équipage, menée par son second Fletcher Christian, se révolte.

Les révoltés du Bounty et leur légende. Après avoir été raconté sur le papier, il été impossible qu’il ne passe pas sur le grand écran et cette fois-ci, c’est le solide Roger Donaldson qui s’y colle et l’on peut dire que ce petit film d’aventure s’avère une chouette surprise qui dépasse son casting ultra excellent qui nous fait rêver rien qu’à son évocation.

Avec ce film, Roger Donaldson nous dépayse et va prendre son temps pour faire naître petit à petit le malaise, la cruauté et la perfidie de son lieutenant de bord. « Le Bounty« , c’est un film qui se divise en trois grandes parties, toutes plus intéressantes les unes que les autres. L’introduction, et la planification de ce voyage, nous mettent d’emblée dans le bain. Roger Donaldson livre un joli film aux décors grandioses qui tiennent encore la route plus de trente ans après sa sortie. La seconde est un véritable enchantement, et c’est peut-être la plus jolie partie du film et la plus importante. Le scénario tient bien les tenants et les aboutissants. Roger Donaldson nous entraîne sur une île de rêve, pleine de coutumes et de cultures. Le film est plus léger, même s’il sait aussi se faire insidieusement plus sombre. On appréciera le côté romantique qu’on y trouve, avec une jolie liaison entre Mel Gibson et Tevaité Vernette, la plus jolie des vahinés. Très bien raconté, Roger Donaldson, dans cette partie, tire toute la jalousie, la bêtise humaine, et l’incompréhension de tant d’injustices qui amèneront à cette légendaire mutinerie.

Puis enfin arrivera cette troisième partie, peut-être plus imaginaire, où le réalisateur nous entraîne dans cette fameuse révolte et ce qui en découlera. Une partie intéressante, quoi que peut-être plus inégale, car elle peut tirer en longueur, ce qui atténue quelque peu le magnifique de ce film. Une troisième partie qui conclut très bien cette histoire, avec un joli final.

« Le Bounty« , c’est aussi une jolie réalisation qui, si elle n’a rien de franchement incroyable non plus, s’avère simple et efficace. Roger Donaldson nous entraîne dans un film au charme certain. Charme d’autant plus tenu par de belles images et surtout une BO de Vangelis comme toujours absolument envoûtante.

De tout temps, les marins du Bounty ont été tenus par d’immenses acteurs, Errol Flynn, Clark Gable, Charles Laughton, Marlon Brando, Trevor Howard, Richard Harris se sont succédés dans différents rôles et le film de Donaldson n’échappera pas à cette règle puisqu’on y trouve un casting de luxe pour les rôles principaux (Anthony Hopkins, Mel Gibson, Laurence Olivier) et un casting incroyable de futurs immenses talents dans les seconds rôles, Daniel Day-Lewis, Liam Neeson ou Bernard Hill. Chacun d’eux tient son rôle parfaitement et c’est un vrai petit plaisir de les suivre.

« Le Bounty » de Roger Donaldson est donc un bon petit film qui se suit avec intérêt et enthousiasme. Et s’il n’est pas parfait, il demeure néanmoins envoûtant de par ses décors, sa musique, ses images et ses acteurs.

Note : 14/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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