avril 16, 2024

Ready Player One – Quand Spielberg Plie le Game

De : Steven Spielberg

Avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Lena Waithe

Année: 2018

Pays: Etats-Unis

Genre: Science-Fiction

Résumé:

En 2045, le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l’OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l’œuf de Pâques numérique qu’il a pris soin de dissimuler dans l’OASIS. L’appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu’un jeune garçon, Wade Watts, qui n’a pourtant pas le profil d’un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…

Avis:

Steven Spielberg, rien qu’à l’évocation de ce nom, c’est toute une magie qui se met en route. « Les dents de la mer« , « Indiana Jones« , « E.T« , « Jurassic Park« , « Minority Report » … Bref, il est le père de l’entertainment et cela fait plus de quarante ans maintenant que celui qu’on aime appeler le Patron, nous fait rêver, même s’il faut toutefois avouer que ces dernières années, Spielberg s’était un peu relâcher. Pour beaucoup, Spielberg s’est un peu encroûté et son dernier excellent film demeure son remake de « La guerre des mondes« .

Après nous avoir offert en début d’année « Pentagon Papers« , un petit film dans sa forme, mais qui est très grand dans son fond, voici que Steven Spielberg s’apprête à livrer l’une des messes les plus attendues de l’année. « Ready Player One » est un film fou. C’est la plus belle et la plus prenante des chasses aux trésors. C’est un film qui visuellement est incroyable et complétement dingue. C’est bien simple, un spectacle aussi fou et un Spielberg aussi passionnant, nous n’en avions pas vu un comme ça depuis « La guerre des mondes » ! Bref, il est bien plus que la sortie de la semaine.

2045, le monde est au bord du chaos. La population habite dans des conteneurs enquillés les uns sur les autres. Pour fuir cette triste réalité, les gens vont sur Oasis, un jeu de réalité virtuelle où chacun peut être ce qu’il veut et qui il veut.

Ce jeu a été créé par James Halliday. À la mort de ce dernier, il laisse son invention à qui résoudra sa chasse à l’œuf de pâques. Tous les joueurs rêvent de découvrir les trois clefs qui les amèneront à tenir les rênes de l’entreprise, mais plusieurs années après son décès, les solutions ont l’air toutes épuisées.

Wade Watts est un jeune homme comme tout le monde qui rêve lui aussi de gagner cette course. Et alors que personne n’aurait misé dessus, il réussit à casser la première énigme et ainsi trouver la première clef. La course peut enfin commencer.

Deux mois à peine après le politique « Pentagon Papers« , Steven Spielberg est de retour pour sa grande messe SF et dire que le film est une réussite est un doux euphémisme. Doté de bandes-annonces toutes plus folles les unes que les autres, avec leurs multitudes de références, « Ready Player One » s’annonçait comme un magnifique hommage à la pop culture. Mais finalement, le film va être bien plus que des références dans tous les coins.

Incroyable dans sa mise en scène, qui renvoie au rang d’amateurs tout ce qui se fait en matière de cinéma blockbuster aujourd’hui (la transition va être dure maintenant et revoir un Marvel par exemple risque d’être encore un peu plus fade), ce nouveau Spielberg est démentiel, offrant claque sur claque et ça, presque d’entrée de jeu, enchainant avec une fluidité passionnante les scènes les plus dingues qu’on verra cette année. Franchement une messe comme celle-ci, il faut remonter à « Mad Max Fury Road » pour avoir quelque chose d’aussi fou et innovant. « Ready Player One« , c’est un pur Spielberg riche en cinéma partout et tout le temps. C’est un film on ne peut plus généreux, qui sait se faire divertissant tout le temps, tout en gardant un très beau fond dans son intrigue. Oui, car à la différence de pas mal de blockbusters, « Ready Player One » est un film qui nous raconte quelque chose. Il y a une vraie intrigue, il soutient un propos, et sa quête autant que ses enjeux sont prenants et intelligents.

Et alors qu’il n’arrête pas une seule seconde, offrant un rythme peut-être un peu trop rapide, Spielberg n’oublie pas de nous toucher avec des personnages qui sont très attachants. Des personnages tenus par des acteurs magiques, qu’on croirait tout droit sorti des Eighties, Tye Sheridan en tête (décidément, le petit s’offre un sacré beau début de carrière).

Toujours dans sa réalisation, « Ready Player One » envoie de la cool attitude en permanence. On sent que le film est fait avec amour et passion. La photographie est hallucinante, les effets spéciaux sont incroyables et méritent toutes les récompenses, et la motion capture est prodigieuse, au point que je n’avais encore jamais vu ça au cinéma.

Bien sûr, les références à tout un pan de la pop culture accompagnent partout et tout le temps le film, lui offrant un hommage incroyable, et des scènes qui risquent fort bien d’être instantanément cultes (la course au début est un chef d’œuvre à elle seule, et tout ce qui tourne autour de « Shining » est magique). Bref, le film est si dense, si riche, si incroyable, qu’il va falloir bien plus que trois ou quatre visionnages pour s’amuser à découvrir toutes les références et autres clins d’œil qui sont dissimulés dans tous les plans, ou même les sons. Oui, le travail sur le son et la BO est incroyable, car en plus d’avoir composé une BO géniale et tout ce qu’il y a de plus Spielbergien, Alan Silvestri a aussi rejoué l’espace de quelques notes des BO et des airs qu’on adore. Et l’on ne parlera même pas des chansons qui peuplent le film, toutes génialement choisies et diffusées quand il faut.

Avec « Ready Player One« , Steven Spielberg démontre à tous ceux qui l’avaient oublié qu’à soixante et onze ans, il reste encore un Maître du cinéma et qu’il est loin de nous avoir tout dit et tout montré. Magique, génial, passionnant, incroyable, les mots manquent pour décrire le pied incroyable pris devant ces deux heures vingt trop courtes.

On ressort de la salle léger, avec le sourire aux lèvres. Et le plus magique avec cette première séance, c’est qu’avec cette aventure aussi bien réelle que virtuelle, Spielberg nous fait retrouver nos yeux d’enfants. « Ready Player One » fait partie de ces films qui nous rappellent pourquoi on est tombé amoureux du cinéma et pourquoi on l’aime toujours autant ! C’est pour des films comme ça qu’on va au cinéma.

Note : 20/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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