avril 25, 2024

Thirty Seconds to Mars – Love Lust Faith + Dreams

LLFD-500

Avis :

Peut-on fonder un groupe seulement grâce à la notoriété d’un chanteur ? On pourrait se poser la question avec Thirty Seconds to Mars, puisque le chanteur et leader n’est autre que l’acteur beau gosse Jared Leto (Lord of War). Mais des acteurs ou actrices qui poussent la chansonnette, on a déjà entendu, comme Scarlett Johansson, Steven Seagal ou encore Hugh Laurie et il faut pouvoir se démarquer de son étiquette de comédien. Le groupe Thirty Seconds to Mars est fondé en 1998 et sort son premier album éponyme en 2002. Le skeud rencontre un petit succès est quasiment personne ne savait qui était derrière le micro. C’est d’ailleurs tout à l’honneur du groupe, qui n’a pas voulu s’aider de la notoriété de Jared Leto. En 2005, le groupe sort A Beatiful Lie qui devient disque platine. Le groupe fait alors des tournées avec des groupes comme Taproot, Chevelle ou The Used. Mais le plus gros succès viendra surtout avec le troisième skeud du groupe, This is War, qui, même s’il aura un succès commercial moindre que A Beautiful Lie, assurera au groupe une certaine notoriété internationale et un nombre de concerts impressionnant, leur permettant d’entrer dans le Guinness Book (300 concerts en une année). Love Lust Faith + Dreams est leur quatrième album et il est dans la continuité du précédent, donnant dans le rock progressif et les morceaux plus ou moins complexes. L’album vaut-il le coup ? Rien n’est moins sûr !

Thirty Seconds to Mars s’appuie sur ce qui se fait en ce moment en matière de rock progressif. Arpentant un chemin sinueux entre du pop rock, rappelant par moment Muse, comme on peut l’entendre dans le premier titre, Birth, avec une introduction grandiloquente, à grand renfort de tambours et de violons, pour aboutir à un passage plus nerveux et rock avec guitares et basses et rock plus pur avec le deuxième titre, Conquistador. Mais ce qui pourrait être intéressant chez d’autres, l’est beaucoup moins avec ce groupe. La grandiloquence de certains morceaux semble complètement superficielle et ne sert qu’à mettre en valeur des clips au visuel réussi. La preuve est faite avec Up in the Air au clip léché mais à la musicalité relativement simpliste et pourtant essayant en vain de porter la musique vers un niveau trop grand. Il s’opère la même chose avec City of Angels, long morceau de 5 minutes mais qui ne comporte aucun moment fort hormis peut-être le refrain assez entêtant. Le seul problème, c’est que l’on a l’impression d’avoir déjà entendu ce titre plus d’une fois avec des groupes comme Coldplay ou Placebo. D’ailleurs, il n’est pas étonnant de comparer tous ces groupes (Coldplay, Muse, Placebo, Thirty Second to Mars), car ils visent le même public, des gens peu soucieux d’une complexité sonore et avec l’envie d’une rythmique redondante. Le skeud comporte son lot de morceaux qui ne servent à rien, sauf à afficher clairement la volonté de faire dans le grandiose musicalement parlant, comme une sorte d’opéra moderne mais qui ne marche pas comme Pyres of Varanasi, qui n’a aucun liant ou encore Convergence et sa rythmique de boîte à musique pour enfant et Depuis le Début malgré une introduction très puissante. Bref, tout cela pour dire qu’il n’y a pas grand-chose à sauver hormis trois ou quatre titres et cela est clairement peu pour tout un album.

thirty-seconds-to-mars-650-430

C’est d’ailleurs dommage de ne pas essayer de faire plus simple avec des morceaux qui collent bien au timbre de Jared Leto. Parce que le monsieur possède une voix sublime qui peut s’accorder de manière impeccable à un rock pur voir à du grunge à la Nirvana. Possédant un ton éraillé notamment lors des phases un peu plus puissantes, comme on peut l’entendre sur Up in the Air ou Conquistador, l’acteur chanteur peut aussi faire dans le sensible, comme sur End of All Days ou encore sur l’introduction très belle de Depuis le Début. Ainsi, avec des rythmiques plus simples, un retour à des sons plus rock sans fioritures, le groupe gagnerait en crédibilité et en efficacité. Si le travail fournit sur cet album est louable, comme la volonté de diviser en quatre partie le skeud entre l’amour, la luxure, la foi et les rêves, il manque vraiment quelque chose de marquant qui reste en tête.

Au final, Love Lust Faith + Dreams, le quatrième album de Thirty Seconds to Mars n’est pas forcément rate, mais il n’a rien de marquant et de foncièrement entrainant. Si le travail autour d’un concept est louable, certaines chansons le sont moins et ne servent à rien. Bref, un album qui plaira vraiment aux fans du groupe mais qui reste trop superficiel pour moi et qui ne m’a pas du tout emporté.

  1. Birth
  2. Conquistador
  3. Up in the Air
  4. City of Angels
  5. The Race
  6. End of All Days
  7. Pyres of Varanasi
  8. Bright Lights
  9. Do or Die
  10. Convergence
  11. Northern Lights
  12. Depuis le Début

Note : 09/20

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GC63HGcsfEg[/youtube]

Par AqME

MickeyNote de Mickey: 15/20

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.