Avis :
Transplants est un groupe composé de Tim Armstrong chanteur de Rancid (qui fait la guitare et la voix du groupe), Travis Barker, batteur de Blink 182 et de Rob Aston (ex roadie de Rancid) qui vient déposer son phrasé hip hop. Ce projet parallèle de nos trois lascars parvient à mêler diverses influences (punk, hip-hop, dub, reggae, drum and bass) tout en restant axé sur l’esprit punk et dont les bases sonores restent assez proches de celles de Rancid. Le groupe lance « Transplants » son premier album éponyme en 2002 et les single « Diamonds and Guns » et « DJ DJ » rencontrent même un joli petit succès. En 2005, leur deuxième effort « Haunted Cities » sort dans un quasi anonymat et la majorité des fans et des critiques le juge inférieur au premier album. Le son y est en effet moins brut, mais de mon point de vue, le skeud reste toujours très varié et foncièrement intéressant. Après 8 ans d’absence Transplants se reforme et nous délivre un troisième album (sorti le 25 juin 2013) avec un titre qui sent la bonne poudre « In a Warzone ».
A vrai dire, personne ne les attendait forcément et c’est plutôt une bonne surprise. Surprise qui s’opère ici, un peu comme un retour aux sources salvateur. Dès le premier titre on sent que Transplants possède la hargne mais surtout l’envie. Le but n’est clairement pas de plaire à la masse lorsqu’on reçoit des décharges sonores punkoïdes au son très dur (« in a warzone », « any of them », « silence »). On prend même beaucoup de plaisir à l’écoute de titres plus pop comme l’excellent « Come around » ou encore « something’s different » qui allie hip hop rafraichissant et sample de guitare punchy. Autre plage tout à fait digne d’intérêt «It’s a problem » sorte d’ovni musical sur fond de guitares aux sonorités orientales et de boîte à rythme infernale, Tim venant aussi y lâcher ses lyrics tel un fervent rappeur. Mais mis à part ses trois titres, c’est bel et bien le punk rock qui domine au bon souvenir de Rancid avec « see it to believe it », le coup de cœur « back to you », « all over again ». Les trois chansons qui clôturent l’album viennent encore endurcir l’écoute « completely detach », « gravestones and burial plots », « exit to wasteland » pour nous plonger au cœur des pogos déchainés. En 30 petites minutes Transplants aura su se montrer direct et plus inspiré que sur « Haunted cities ».
La cohésion est bonne au chant entre Armstrong et Aston et Travis Barker martèle ses futs avec toujours autant d’aisance. On préfère évidemment quand les loustics viennent taquiner de près la rudesse du son punk hardcore et « In a Warzone » remplit bien son contrat de ce point de vue puisque plusieurs chansons devraient combler les fans de Rancid toujours dans l’attente d’un nouvel album qui devrait cependant voir le jour cette année. On constate aussi que les titres qui brassent les influences du hip-hop à la drum and bass parviennent aussi à tirer leur épingle du jeu avec de très agréables surprises.
Sans être l’un des gros disques indispensables de cette année, le dernier Transplants prouve en tout cas que le groupe repart sur de bonnes bases et dans une bonne direction. On appelle ça remettre les pieds à l’étrier de la meilleure des façons.
- In a Warzone
- See it to Believe it
- Back to You
- Come Around
- Something’s Different
- Any of Them
- Silence
- All Over Again
- It’s a Problem
- Completely Detach
- Gravestones and Burial Plots
- Exit the wasteland
Note : 14/20
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=vKcO2oTrHEU[/youtube]
Par Casey Slyback