avril 19, 2024

City of Horror

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But du Jeu :

Les zombies envahissent la ville. Et malheureusement, pour y survivre, les joueurs n’ont aucun autre moyen que se sacrifier, alors, mieux vaut faire en sorte que le sacrifié ne soit pas soi…

Chaque joueur contrôle plusieurs personnages ayant des capacités différentes. Ces personnages peuvent se déplacer à divers endroits de la ville dont les places sont limitées. Le plateau modulable change à chaque partie et le jeu propose jusqu’à vingt personnages différents : de quoi bien varier les parties.
Une fois leur déplacement terminés, les joueurs peuvent ensuite barricader l’emplacement où ils se trouvent et y récupérer divers articles et armes.
Les situations critiques, durant lesquelles les zombies parviennent à percer les défenses des joueurs pour y manger un personnage, sont résolues via un système de vote.

Avis :

Les fabricants de jeu de société ont rapidement compris que pour faire des bénéfices, il fallait soit s’adresser à un public enfant, ce qui donne les jeux que l’on trouve dans les grandes surfaces, soit trouver des univers qui plaisent et qui rapportent pour s’assurer l’adhésion de joueurs confirmés ou de fans plus ou moins crédules. Ainsi, depuis l’avènement de The Walking Dead (le comic, pas la série), les zombies fleurissent un peu partout sur les étals de nos vendeurs spécialisés préférés. D’ailleurs l’époque est assez propice, entre des films à ne plus savoir qu’en faire tournant autour du zombie, que ce soit dans la comédie, le romantisme ou encore l’horreur, des romans et des séries télévisées, le mort-vivant n’aura jamais été aussi présent dans nos vies de vivant. Il fut un temps où un jeu se nommant Zombies La Blonde, La Brute et le Truand était sur les étals, mais il fut réédité avec un autre nom, gommant aussi certaines imperfections. Et ce jeu est City of Horror. Alors de quoi il en retourne ? Allons dans cette petite ville de l’horreur !

Dans City of Horror, chaque joueur va recevoir un certain nombre de personnages. Ils sont assez hétéroclites, allant de la femme enceinte, à la petite fille, en passant par le punk ou le cuistot de sushis. Le plateau ressemble à une ville, avec 6 quartiers bien déterminés. Des cartes actions sont données à chaque joueur, ainsi que des cartes de lieu et les facultés de chacun de leur personnage. Le but est relativement simple, il faut survivre 4 heures pour récupérer l’hélicoptère de secours. Un tour de jeu se déroule ainsi. On observe du haut du château d’eau pour les joueurs possédant des personnages en hauteur, ce qui revient à regarder la prochaine carte d’heure, montrant les mouvements des zombies ainsi que les lieux où des ravitaillements auront lieu. Ensuite, chaque joueur choisit une carte de lieu dans sa main et la joue en même temps. Si un joueur a choisi la banque, à son tour, il pourra déplacer l’un de ses personnages vers la banque. Bien entendu, si tous les emplacements sont pris, son déplacement sera annulé et du coup, il jouera un coup pour rien. Une fois tous les déplacements effectués, on regarde les limites de zombies. Si jamais les conditions sont réunies pour une attaque de zombies, l’un des personnages présent sur le lieu sera dévoré. Et c’est là que le jeu va montrer ses faiblesses. En effet, tout partage de vivres, ou tout personnage sacrifié est issu d’un vote de la part de tous les joueurs. Alors les alliances vont bon train mais les traitrises aussi, surtout qu’en cas d’égalité, aucune vivre n’est ramassée et qu’un autre vote doit avoir lieu pour le fameux dîner des zombies. Si cela peut paraître amusant, c’est surtout très redondant et un peu bâtard. En effet, il aurait été plus judicieux de faire un jeu de coopération pour essayer de tous s’en sortir plutôt que de devoir faire sa grosse pute. Si cela peut s’avérer fun au départ, on déchante rapidement quand on en prend plein la tronche et que l’on perd beaucoup de personnages. Heureusement, certaines cartes action sont là pour nous aider, mais elles sont en nombre restreint et il faut les utiliser avec parcimonie.

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Mais comment qu’on gagne ? Eh bien, c’est assez simple, pour les joueurs possédant des personnages encore vivants à la fin de la quatrième heure, il va y avoir un comptage de points. Premièrement, il faut que chaque joueur ait un vaccin pour chacun de ses personnages vivants. Après cette condition, chaque seringue en plus donne un point. Il est aussi possible de ramasser des conserves, qui rapportent de 0 à 3 points. Du coup, celui qui a le plus de points remporte la victoire. C’est pour cela que l’échange de cartes ou de marchandises peut devenir intéressant. Au niveau du matériel, on est dans le haut de gamme. Le plateau est superbe et très fonctionnel, ajoutant deux faces pour pimenter un peu les parties. Chaque personnage possède un design amusant et réaliste et le fait de les mettre sur un socle rend le jeu plus immersif. L’ajout du château d’eau en hauteur est un plus appréciable et bien sympathique. Mais le plus important, c’est que tout cela reste lisible et en adéquation avec le petit matériel.

Au final, City of Horror est un jeu assez sympathique, à la thématique forte et surtout au design soigné et attirant. On regrettera que le système de jeu se limite à de l’aide ou à de la trahison et que le système de vote peut inclure de grande différence, comme du favoritisme ou de la frustration. Bref, un jeu qui n’est pas pour la paix des ménages mais que l’on ressortira de temps en temps pour se faire quelques frayeurs zombiesques !

Note : 13/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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