avril 18, 2024

Meurtre au 43ème Etage

Titre Original : Someone is Watching Me !

De: John Carpenter

Avec Lauren Hutton, David Birney, Adrienne Barbeau, Charles Cyphers

Année : 1978

Pays : Etats-Unis

Genre : Thriller

Résumé :

La police ne la prenant pas au sérieux, une femme décide de combattre elle-même un homme mystérieux qui la poursuit.

Avis :

« Assaut » eut de très bons retours, mais principalement en Europe, car sur le territoire américain, les critiques furent assez mauvaises et le film est passé inaperçu en salles. Alors avant de vraiment éclater aux yeux du grand public avec « Halloween, la nuit des masque« , John Carpenter va se lancer dans deux téléfilms. Le premier, « Meurtre au 43ème étage » sera un film d’angoisse façon fenêtre sur cour, quant au deuxième, « Le Roman d’Elvis« , sera un film de deux heures et demi, sur le retour du King Elvis Presley, après huit années sans avoir fait de concert.

Aujourd’hui, on s’arrête donc sur ce « Meurtre au 43ème étage » qui demeure un film mineur de la filmographie magique de son réalisateur. Si les intentions sont là, si les idées sont bonnes, si l’ambiance à la Hitchcock a son petit quelque chose qui fait qu’on reste intéressé et intrigué, « Meurtre au 43ème étage » demeure une déception, dans le sens où l’on est loin des virtuosités de John Carpenter. D’ailleurs, « Meurtre au 43ème étage » est un film qui ne ressemble pas à un film de Big John et ça, dès son ouverture et c’est bien dommage.

Leigh vient de débarquer à Los Angeles. Grâce à un joli cachet qu’elle vient de toucher en quittant son ancien travail, elle emménage dans l’une des plus belles tours de la ville. Alors qu’elle commence une nouvelle vie de rêve, avec un nouveau boulot qui lui plaît énormément, elle commence à avoir d’étranges coups de téléphone, ainsi que d’étranges cadeaux. Très vite, la situation devient de plus en plus pesante et Leigh comprend qu’elle a à faire à un psychopathe. Quelqu’un, là, caché derrière les vitres de l’immeuble d’en face, la surveille, et quand Leigh alerte la police, cette dernière n’a pas l’air d’être plus inquiétée que cela…

Je ressors donc assez mitigé face à ce téléfilm méconnu de John Carpenter (téléfilm qui se trouve assez facilement en DVD). Si dans le fond, ce qui fonctionne le mieux, c’est le suspens de l’assassin que John Carpenter arrive à garder totalement secret jusqu’au bout, pour le reste, on ne peut pas dire que John Carpenter arrive à nous tenir autant que devant son film précédent.

L’intrigue, dans le fond, est sympathique, et renvoie directement au cinéma du grand Alfred Hitchcock. Comment ne pas penser à « Fenêtre sur cour » ou même à « Sueurs Froides« . D’ailleurs, John Carpenter multiplie les hommages et les références dans ce film.

Mais voilà, après cela, « Meurtre au 43ème étage » reste un téléfilm qui se regarde sans vraiment de passion. L’intrigue demeure plutôt facile et l’on notera peu, voire pas d’angoisse qui en résulte. Et c’est d’autant plus dommage que les comédiens dans l’ensemble sont plutôt bons. Lauren Hutton est très impliquée dans son rôle. Tout comme Adrienne Barbeau (la future femme de John Carpenter), qui trouve ici un rôle intéressant pour l’époque, puisqu’elle joue une lesbienne bien loin des clichés qu’on a l’habitude de voir, que ce soit à l’époque (quand il y en avait) ou encore aujourd’hui.

« Meurtre au 43ème étage« , c’est aussi une déception du côté de la mise en scène, et plus particulièrement dans son ambiance. Si on retiendra quelques effets assez sympas, ce qui manquera le plus à ce film, c’est l’estampille de John Carpenter. Une estampille qui manque dès l’ouverture du film, puisque John Carpenter n’a pas composé la musique de son film, chose étonnante et rare, et ça s’entend d’emblée, et ça ne ressemble absolument pas au réalisateur.

Et finalement, si l’on regarde bien ce film, même avec ses qualités, on ne reconnaît ce film de John Carpenter, uniquement parce que l’on sait qu’il est de lui. Si son nom n’avait pas été au générique, alors « Meurtre au 43ème étage » aurait pu être de n’importe qui.

Si le film se regarde comme un téléfilm « Hollywood Night » du samedi soir, et qu’il peut arriver à divertir, il a au moins le mérite de nous tenir avec son psychopathe dont on verra le visage qu’à la toute fin du film, on reste déçu, car ce film est signé de Big John. C’est donc un film très mineur dans sa filmographie, qui se découvre plus pour les curieux et l’on comprend aisément que le film, presque quarante ans après sa sortie, soit l’un de ses plus méconnus.

Note : 08/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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