avril 25, 2024

Sixx A.M. – Prayers for the Damned Vol.1

Avis :

L’univers du rock et du métal est peuplé de figures iconiques qui ont fondé des groupes devenus au fil des années cultes. Parmi ces figures, on peut compter sur Nikki Sixx, le père fondateur de l’un des groupes les plus influents du hard rock, j’ai nommé Mötley Crüe. Sauf que Mötley Crüe, c’est bel et bien fini, le groupe ayant pris sa retraite de façon définitive après une tournée d’adieu. Mais ce n’est pas le cas du bassiste charismatique du groupe, qui décide en 2007 de fonder un autre groupe, avec le producteur James Michael et le guitariste DJ Ashba. Ensemble, ils forment alors Sixx : A.M., un groupe que beaucoup verront comme une copie conforme à Mötley, même si ce n’est pas vraiment le cas. Quoi qu’il en soit, la formation fait débat malgré de nombreux succès et des tournées avec des groupes tels que Korn ou Papa Roach. Car oui, Sixx : A.M., c’est un peu plus virulent que Mötley et on se retrouve plus face à un hard heavy aux riffs bien sentis. Et après un Modern Vintage plus jovial qui a divisé, le groupe revient aux fondamentaux avec Prayers for the Damned Vol.1, un album concept formé de deux galettes. Mais qu’en est-il vraiment de ce premier album issu du diptyque ?

Le skeud débute avec Rise, un morceau très classique, mais qui annonce rapidement la couleur au niveau des riffs et de la rythmique. C’est bien simple, c’est très efficace, assez rapide et surtout, c’est très catchy. Une fois dans le morceau, il devient très difficile d’en ressortir et on se surprend à chanter le refrain en même temps que Michael James. Et l’album est truffé de morceaux aussi jouissif et pourtant relativement simples dans leur structure. On peut évoquer par exemple You Have Come to the Right Place, qui suit la même dynamique que le premier morceau, ou encore Prayers for the Damned, qui est lui aussi un titre très efficace et dont le refrain rentre immédiatement en tête après seulement une écoute. On pourrait alors croire que l’on est face à quelque chose de relativement commercial et à quelque part, c’est très mainstream comme hard/heavy. Cependant, les riffs sont relativement lourds et les thématiques abordées ne sont pas forcément joyeuses. Le groupe retrouve une certaine maturité et livre quelques textes assez sombres, permettant alors à la formation de reprendre des mélodies plus dures, plus profondes et donc plus efficaces. La seule ombre au tableau serait Can’t Stop, qui reste un titre assez anecdotique, qui tire en longueur et qui ne marque pas suffisamment.

Mais là où le groupe frappe très fort avec ce skeud, c’est au niveau des titres plus longs, moins calibrés pour la vente et les néophytes. On peut citer par exemple I’m Sick, qui sera vraiment le premier titre « métal » et qui possède en plus de cela un refrain entêtant que l’on mémorise immédiatement. On peut aussi aborder When We Were Gods ou Rise of the Melancholy Empire, qui sont deux morceaux qui se ressemblent et qui font penser à du Muse dans leur introduction. Michael James n’a rien à envier à Matthew Bellamy et derrière, le groupe trouve une véritable identité avec des riffs plus lourds, et surtout une rythmique endiablée qui fait immédiatement bouger la tête. C’est non seulement très bien pensé, mais c’est surtout hyper catchy, attrapant l’auditeur pour ne plus jamais le lâcher. D’autres morceaux seront aussi assez intéressants dans leur rupture de rythme comme Belly of the Beast, là aussi très bon, ou encore Everything Went to Hell, qui sera certainement le titre le plus « violent » de l’album. Et dans son ensemble, on peut difficilement trouver des lacunes à cet album, qui n’est finalement que le quatrième du groupe, offrant ainsi une sonorité très marquée et une volonté de durer dans le temps. La chose le plus surprenante est quand on sait la place que prend la batterie, alors que le groupe n’a pas de batteur et que c’est le chanteur qui s’occupe de la programmation de l’instrument sur ordinateur. Ce n’est peut-être qu’une note d’intention, mais cela montre toute la palette technique du groupe qui offre donc un excellent skeud.

Au final, Prayers for the Damned Vol.1 de Sixx :A.M. est un très très bon album. Si les fans de Mötley Crüe étaient fâchés avec la nouvelle formation de Nikki Sixx, il y a dans cette galette de quoi grandement les réconforter. Avec ce quatrième opus, le groupe livre un quasi sans faute, avec des morceaux nerveux, entrainants, entêtants et dotés d’une technique sans faille. Bref, c’est du tout bon et il serait dommage de passer à côté.

  1. Rise
  2. You Have Come to the Right Place
  3. I’m Sick
  4. Prayers for the Damned
  5. Better Man
  6. Can’t Stop
  7. When we Were Gods
  8. Belly of the Beast
  9. Everything Went to Hell
  10. The Last Time (My Heart Will Hit the Ground)
  11. Rise on the Melancholy Empire

Note: 18/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mFJooJbSntQ[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.