mars 29, 2024

The Wall – Dans la Ligne de Mire

De : Doug Liman

Avec Aaron Taylor-Johnson, John Cena, Laith Nakli

Année : 2017

Pays : Etats-Unis

Genre : Thriller, Guerre

Résumé :

Deux soldats américains sont la cible d’un tireur d’élite irakien. Seul un pan de mur en ruine les protège encore d’une mort certaine. Au-delà d’une lutte pour la survie, c’est une guerre de volontés qui se joue, faite de tactique, d’intelligence et d’aptitude à atteindre l’ennemi par tous les moyens…

Avis :

Doug Liman, réalisateur américain venu du cinéma indépendant, s’est laissé convaincre par les bienfaits du blockbuster. Après deux petits films remarqués, c’est avec son troisième film, « La mémoire dans la peau« , qu’il trouve la reconnaissance. Depuis, Doug Liman a réalisé des films tels que « Mr & Mrs Smith« , « Jumper » et bien sûr l’excellent « Edge of Tomorrow« , film instantanément culte pour beaucoup.

Depuis « Edge of Tomorrow« , on n’avait plus de nouvelles de Doug Liman et après trois ans de silence, le réalisateur est de retour cette année avec pas moins de deux films (le suivant « Barry Seal : American Traffic » sortira en septembre prochain).

Avec « The Wall« , Doug Liman passe à un cinéma plus intime et nous entraîne dans un piège psychologique dans le désert d’Irak. Porté par deux acteurs, dont une voix off, Doug Liman s’offre une sorte de « Phone Game » en plein désert, pour un résultat pas mal du tout. S’il est clair que « The Wall » ne restera pas comme l’un des meilleurs films de Doug Liman, il n’en sera pas moins efficace et divertissant.

Cela fait plus de vingt heures que les Sergents Isaac et Matthews surveillent une zone où est censé se cacher un sniper. Après des heures et des heures passées sous le soleil aride de l’Irak, ils en sont certains, les lieux sont déserts. Le Sergent Matthews se met donc à découvert, afin d’aller chercher du matériel, mais peu de temps après, les deux soldats sont blessés, l’un d’eux est même dans le visuel du sniper. Commence alors de longues heures, et un combat de force pour débusquer l’autre.

Avec « The Wall« , Doug Liman revient avec un huis-clos en plein désert avec pour seul et unique décor, les ruines d’un mur qui cachent un soldat blessé de l’œil mortel d’un sniper. Il est vrai qu’à la vue de la bande-annonce, on avait tendance à attendre de « The Wall » un film à la tension palpable et finalement, même si la tension est bien moindre que prévu, Doug Liman nous offre un thriller à ciel ouvert pour le moins efficace.

Ici, tout le film tient en un seul et unique lieu et l’action se passera au téléphone et dans les radios. Et c’est donc au travers de ces conversations que Doug Liman nous tiendra en intérêt et force est de constater que ça fonctionne bien. Avec un scénario aussi habile que téléphoné, le réalisateur sème ses indices au détour de conversations qui vont se révéler être anti-guerre, et une sorte de satire anti-américanisme. Ce qui est bien avec ce film, c’est que Doug Liman a très bien su mettre en abîme son intrigue. Même si quelques ficelles vont être faciles et que le film aura un goût de convenu et de déjà vu, sur l’ensemble, on passe un bon moment et l’on appréciera cette torture psychologique que subit le personnage. On apprécie aussi les ressources du scénario pour nous tenir alerte avec un film où il ne se passe pas grand-chose et où la seule marge de manœuvre de son personnage est de se planquer derrière un mur de cinq ou six mètres de long.

« The Wall » est un film qui repose énormément sur l’excellent Aaron Taylor-Johnson qui, loin des frasques de « Kick-Ass« , continue son beau parcours. Après avoir étonné chez Tom Ford en début d’année, il nous revient en soldat abattu, apeuré, désespéré et déterminé à la fois. Le film est complexe, car il faut qu’il arrive à nous tenir pendant l’heure et demi du film, car si John Cena est bien présent, il n’a qu’un petit rôle et jamais, ô grand jamais, on ne verra le sniper, caché dans l’ombre de la mort d’un désert tout aussi mort. Aaron Taylor-Johnson est donc en permanence à l’écran et il réussit très bien l’exercice.

S’il est donc moins tendu et moins puissant, ou encore moins marquant, qu’on l’attendait, surtout après « Edge of Tomorrow« , « The Wall » reste un petit moment sympa de cinéma. Efficace et divertissant, on se laisse prendre au jeu, on guette, on craint, on espère… Bref, ça fonctionne bien.

Note : 13/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=UFdPf-jg4oo[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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