avril 19, 2024

Jack White – Blunderbuss

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Avis :

De part certains, le rock est mort, ou tout du moins, n’est plus ce qu’il était. Et il est vrai que ça fait longtemps que l’on n’a pas vu émerger un Jimi Hendrix ou un groupe tel que The Who ou encore The Doors. Sauf qu’il n’y a pas si longtemps que cela, un groupe a réussi un morceau d’une simplicité atroce qui a été repris dans toutes les discothèques du monde et même dans les stades. The White Stripes était un groupe de rock formé par le couple White, et dont le titre Seven Nation Army a fait un tabac. Le monsieur, voulant se destiner à une carrière de prêtre, a délaissé les chants grégoriens, l’abstinence et les hosties pour le rock, le sexe et peut-être la drogue. Après plusieurs albums avec d’autres groupes, comme les Raconteurs ou encore Dead Weathers, il se décide à faire un album solo, Blunderbuss, qui nous intéresse aujourd’hui. Alors quel est le constat ? L’album est-il aussi fort que celui des White Stripes ? Jack White est-il la nouvelle révélation du rock ? Branchez les guitares !

Il est assez difficile de faire une critique de cet album quand on n’est pas énormément calé en musique. Sans être complexe, l’album de Jack White mérite vraiment plusieurs écoutes pour en saisir toutes les subtilités. Présentant une pochette sobre et sombre, l’album résonne comme un vieux vinyle des années 70 et a un doux relent de Rolling Stones. Néanmoins, il se décompose en deux parties assez distinctes et la coupure se fait tout en douceur. Le début de l’album est la partie des tubes, des riffs faciles et des refrains entêtants. D’ailleurs il s’agit là des premiers clips et Jack White ne s’est pas trompé. Des morceaux comme Sixteen Saltines ou encore Freedom at 21 sont des valeurs sûres où le bonhomme fait vibrer sa guitare comme personne et donne une pêche d’enfer. Les morceaux sont courts, ça va droit au but, sans fioritures ni sons parasites et c’est vraiment agréable et très bon. La suite est beaucoup plus douce, plus calme, ne proposant pas que de la guitare mais aussi beaucoup de piano. La rupture se fera avec Love Interruption, court morceau très réussi en duo avec une femme, d’une grande beauté. Blunderbuss marque le tournant de l’album, avec un morceau calme et posé. Hypocritical Kiss est le morceau avec le plus de piano, sans guitare, mais avec une maîtrise hallucinante et une ambiance assez baroque. Ce qui marquant avec cet album, c’est la variation des morceaux, car il n’y en a pas un seul qui ressemble à l’autre. I’m shakin’ est une vraie réussite rock n’roll, avec une voix voilé, des chœurs féminins en rythme et une guitare qui propose un solo entrainant. Quand je parlai des Stones, quelques lignes auparavant, le morceau le plus criant est Trash Tongue Talker, rappelant les premiers albums du groupe de Mick Jagger. Bref, musicalement, c’est une très grande réussite.

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Avant de parler de la voix du chanteur ou encore des quelques duos parsemant l’album, il me semble important de signaler que Jack White a tout fait sur cette album (hormis les voix féminines évidemment) et que c’est lui qui joue de la guitare, mais aussi du piano et de quelques autres instruments. Quand on entend la maestria de tous ces arrangements, on ne peut que saluer le monsieur. Bien évidemment, sa voix apporte aussi quelque chose de neuf dans ce CD. Sa voix assez nasillarde peut aussi se moduler presque comme il veut et cela lui permet de jouer avec, comme on peut l’entendre dans Freedom at 21, où il propose des modulations dans les fins de phrases assez hallucinantes. Mais ce n’est pas tout puisqu’il va voiler sa voix sur certains morceaux pour la rendre plus douce ou au contraire plus rock n’roll vieille version. Les passages avec des duos ou des chœurs sont très bien choisis et bien souvent, la chanteuse a une voix qui colle parfaitement avec celle de Jack White. Enfin le morceau avec des chœurs rende le morceau encore plus vivant et pousse à fond dans le rock n’roll old school

Au final, le premier album de Jack White, Blunderbuss est une véritable réussite, réussissant le tour de force de faire un album rappelant les meilleurs moments du rock des années 70. Alternant morceaux calmes avec du piano et morceaux plus nerveux avec de la guitare, il parfait le tout avec des duos et des chœurs féminins aux petits oignons. Profondément génial et montrant une maestria hors norme, Jack White se hisse dans les hautes sphères du rock au côté des plus grands génies. Un album à ne pas rater !

  1. Missing Pieces
  2. Sixteen Saltines
  3. Freedom at 21
  4. Love Interruption
  5. Blunderbuss
  6. Hypocritical Kiss
  7. Weep Themselves to Sleep
  8. I’m Shakin’
  9. Trash Tongue Talker
  10. Hip (Eponymous) Poor Boy
  11. I Guess I Should Go to Sleep
  12. On and On and On
  13. Take me With you When you Go

Note: 17/20

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=s92smjLq_38[/youtube]

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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