mars 29, 2024

Nessuna Qualita Agli Eroi

De : Paolo Franchi

Avec Bruno Todeschini, Elio Germano, Irène Jacob, Maria de Medeiros

Année : 2007

Pays : Italie, France, Suisse

Genre : Drame, Thriller

Résumé :

Bruno Ledeux a quarante ans et, pour la première fois, ne semble ni jeune ni vieux. C’est un homme tranquille et réservé qui n’a aucun secret, et ne se ressent aucune qualité. Il consulte un médecin, qui lui annonce un diagnostic cruel : il ne peut plus avoir d’enfant. Perdu, Bruno décide de ne pas l’annoncer à sa femme Anna, l’unique pilier de sa vie. Il ne le raconte pas non plus à Giorgio Neri, usurier caché derrière son poste de directeur de banque, avec qui il a une grosse dette. Rien ne semble pouvoir changer dans l’existence de Bruno, mais l’inattendu surgit sous les traits de Luca, un garçon mystérieux, qui parle peu mais semble tout connaître de lui.

Avis :

Paolo Franchi est un quasi-inconnu par chez nous. Bon, il faut dire que l’homme a peu réalisé et que ses films ont eu du mal à traverser les Alpes pour arriver dans nos salles. Son premier film, « La spectatrice« , sort en 2004 et trouve un succès relatif dans son pays. Depuis, Paolo Franchi a tourné deux autres films dont le dernier avec Jean-Marc Barr date de 2012.

Ayant une envie d’Italie, je me suis arrêté sur « Nessuna qualità agli eroi« , un drame italien porté par un acteur que j’apprécie énormément, Elio Germano (« Suburra« , « La nostra vita« , « Alaska« ). Totalement inconnu au bataillon, n’étant même pas sûr que le film ait eu le droit à une sortie en salle chez nous, on peut penser trouver un drame touchant. Et c’est bien un drame que l’on trouve, chiant comme la mort, insignifiant, doté de personnages dingues dans leurs névroses, lourds et détestables, « Nessuna qualità agli eroi » est un très long moment de cinéma qui laisse totalement de marbre.

Bruno est un homme de quarante ans dont la vie est insignifiante. Ni heureux, ni malheureux, Bruno vit au jour le jour sans que rien ou presque ne l’atteigne. Un jour, Bruno fait la connaissance de Lucas, un jeune homme mystérieux qui parle peu, mais qui a l’air de tout connaitre de Bruno. Une relation étrange, aussi fascinante que tendue, s’installe entre les deux hommes.

Voilà un film qui ne raconte rien et qui s’avère glauque et mystérieux pour finalement pas grand-chose. Incompréhensible, incohérent et à côté de la plaque, que ce soit son intrigue, sa réalisation, et même ses acteurs, tout laisse de marbre.

Faussement étrange, faussement compliqué, faussement névrotique, le scénario que nous propose Paolo Franchi ne rime à pas grand-chose. Si au départ on se laisse séduire par l’ambiance et son début d’intrigue, très vite, on décroche, car le film a une tendance à se renfermer sur lui-même et faire dans la gratuité et le glauque.

L’intrigue qui présente le personnage trouble de Lucas (pourtant bien tenu par Elio Germano qui est bien le seul à tirer son épingle du jeu) est intéressant mais elle n’arrive pas à nous tenir, car on ne comprend pas le personnage. On ne sait pas qui il est, ce qu’il veut ni pourquoi il est aussi étrange. En fait, on a l’impression que le personnage est étrange pour être étrange, ce qui donne la sensation que le réalisateur, tenant un personnage comme celui-là, est persuadé que ça va fonctionner. Mais non, car plus son film avance et moins on comprend les réactions et surtout les motivations de ce personnage, ce qui fait qu’on se fout totalement de ce qui peut lui arriver et de ce qu’il va faire.

Et le constat est le même pour les autres personnages du film, car entre un Bruno Todeschini qui ne parle pas et une Irène Jacob éteinte, franchement il y a peu d’éléments auxquels se raccrocher pour éviter de s’ennuyer.

On pourra toujours garder comme bon souvenir de belles images et un travail assez sympathique sur les ombres et sur toutes les scènes qui se passent dans la pénombre. « Nessuna qualità agli eroi« , c’est aussi un joli travail sur les regards. Mais bon, c’est bien trop peu pour que finalement on s’intéresse et l’on se donne l’envie d’essayer de comprendre ce que Paolo Franchi veut nous raconter.

Je ne vais pas m’attarder plus sur « Nessuna qualità agli eroi« , qui finalement ne laisse déjà plus de souvenirs. Insignifiant et particulièrement ennuyant, ce second film pour Paolo Franchi est un joli raté et c’est bien dommage, ne serait-ce que pour le très bon casting qu’il a su réunir autour de son projet. Mais bon, les déceptions font aussi partie du cinéma, et parfois, il faut avoir de mauvais films et des films chiants comme celui-là pour encore plus apprécier les bons crus.

Note : 05/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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