mars 29, 2024

Sous le Plus Grand Chapiteau du Monde

Titre Original : The Greatest Show on Earth

De: Cecil B. DeMille

Avec Charlton Heston, Cornel Wilde, Betty Hutton, James Stewart

Année: 1952

Pays: Etats-Unis

Genre: Drame

Résumé:

Le manager d’un grand cirque engage un nouveau trapéziste, meilleur que la belle Holly pourtant amoureuse du grand patron. Mais s’ensuit des intrigues amoureuses et policières qui nuiront au cirque en question.

Avis:

Cecil B. DeMille. Rien qu’à l’évocation de son nom, c’est tout une institution qui nous est évoquée. Réalisateur culte et phare, pionnier du cinéma, pilier à jamais indémodable, Cecil B. DeMille, c’est une quarantaine d’années d’un cinéma essentiel. Cecil B. DeMille, c’est soixante-douze films réalisés avec une liberté absolue. Cecil B. DeMille, c’est le premier film tourné à Hollywood, c’est un maître du cinéma muet, aussi bien qu’un maître du technicolor. Bref, Cecil B. DeMille représente à lui seul une certaine idée du cinéma !

Avec « Sous le plus grand chapiteau du monde« , aujourd’hui, on s’arrête sur la dernière partie de la carrière de Cecil B. DeMille. D’ailleurs, le film sera son avant-dernier avec son ultime chef d’œuvre qu’est « Les dix commandements« .

« Sous le plus grand chapiteau du monde » est un film dans lequel Cecil B. DeMille rend hommage au cirque, à ces métiers et surtout tous ces artistes. Comme toujours ou presque chez le réalisateur, il nous offre un film à la démesure de son talent. Grandiose et presque unique, « Sous le plus grand chapiteau … « , c’est deux heures et demie de spectacle, de parade et de trapèze. Mais si le spectacle est incroyable, si Cecil B. DeMille a su capturer l’ambiance de ce cirque, il nous laisse sur notre faim, car finalement, face à un tel spectacle, « Sous le plus grand chapiteau du monde » fait office de démonstration et laisse peu de place à une intrigue. On ressort donc mitigé entre des scènes incroyables et un ennui finalement, face à une intrigue qui n’avance jamais.

Brad Braden est le directeur d’un des plus grands cirques itinérants du pays. Mille quatre cent personnes se déplacent de ville en ville. Chaque année, pour attirer les foules, Brad doit renouveler sa programmation et cette année, il engage le grand Sébastien, star des trapézistes. Parmi sa troupe de trapézistes se trouve Holly, une jeune femme pleine de talent. Entre les deux trapézistes naît alors une concurrence passionnée, amusante, respectueuse et un poil dangereuse.

Cecil B. DeMille est connu pour ses fresques démesurées et quand il fait un film sur le cirque, on s’attend alors à quelque chose de grand, aussi bien visuellement, que dans ce qu’il va nous raconter. L’idée de faire un film qui rend hommage aux métiers et aux artistes du cirque est une excellente idée et avec un sujet pareil, il y a de quoi faire. On imaginait déjà les difficultés à produire un tel show, la complexité de déplacer autant de monde. On voyait l’émerveillement devant cette machine infernale et tendue qui offre des étoiles dans les yeux d’un public exigeant. On imaginait les répétitions, la recherche de création pour innover encore et encore dans les numéros qui vont être présentés. On pouvait imaginer aussi les amitiés et les jalousies dans cette entreprise gigantesque, qui, de par sa démesure, aurait été une source presque infinie de personnages. Et finalement, même si le film de Cecil B. DeMille aborde certains de ces sujets-là, il reste un film qui s’aventure sur d’autres routes et ne va faire que survoler les dits sujets, pour faire un film qui sera une longue, trop longue, présentation de numéros.

« Sous le plus grand chapiteau du monde » a bien une intrigue, mais elle est relayée au second plan et ne retrouvera vraiment vie que vers la fin du film. Une intrigue qui est plutôt bien ficelée quand on y pense. Une intrigue qui est aussi intéressante, qui aborde de bons sujets et qui méritait bien plus d’égard, car si l’on regarde bien, entre les coupes des numéros, cette intrigue doit à peine faire une quarantaine de minutes, Cecil B. DeMille préférant filmer de manière presque interminable des numéros de cirque ou des parades.

Il en ressort alors un sentiment assez agaçant, car très partagé entre génial et ennui, entre beauté et vide. Cecil B. DeMille est un immense réalisateur et quand on découvre les parades et les numéros qu’il filme et met en scène, tous sont incroyablement beaux. Quand ce soit dans les choix des plans, des instants ou même dans les couleurs, ces moments-là sont magnifiques. Mais cette beauté et ce talent s’entrechoquent à la démesure de leur importance à l’image. Si beaux soient-ils, il y en a trop, et ils sont bien trop présents à l’écran et finalement, on s’ennuie. Le rythme est trop lent et le choix du réalisateur de filmer certaines parades ou numéros en intégralité, finit par lasser et on a envie qu’il nous raconte autre chose, qu’il revienne sur son intrigue et ses personnages.

Des personnages qui sont, en plus, tenus par la crème de la crème. Dans ce film, on suit Charlton Heston qui est excellent en patron de cirque. On suit avec sympathie Cornel Wilde et Betty Hutton, tous deux excellents en trapézistes intrépides. Puis il y a James Stewart en clown triste au passé trouble. Un personnage génial, avec une histoire géniale que le film oublie d’exploiter plus.

« Sous le plus grand chapiteau du monde » est donc un film aussi magnifique qu’il finit par ennuyer et apparaitre comme vide. On aurait apprécié que Cecil B. DeMille développe bien plus ses intrigues, car finalement, quand on y pense, c’est bien plus les numéros que le réalisateur nous offre qui arrivent en tête, plus que l’intrigue elle-même et c’est dommage. Néanmoins, même si le spectacle est ennuyant, il n’en reste pas moins visuellement superbe et ne serait-ce ce que pour cela, « Sous le plus grand chapiteau du monde » mérite amplement qu’on s’y arrête. Car même s’il en ressort une sensation de vide, le vide a rarement été aussi beau et démesuré.

Note : 11/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2QswjButLfA[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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Une réflexion sur « Sous le Plus Grand Chapiteau du Monde »

  1. Moi je m appele Annie . Mon pere dans sa jenesse du moin a 18 ans ,etais monteur de chapiteau dans le cirque au aux etats unis Bros Barnum-Baleys.il a ete figurant dans le film sous le plus grand chapiteau du monde la scene etait qui passant tres vite avec une barouette .j aimerais mettre la main sur cette scene j ai 42 ans et je n ai pas eu la chance de voir.Malheureusement mon pere est decede alors il peut pas partager ca avec moi .demain c est mon anniverssaire ,me semble que ca me ferais un beau souvenir de mon pere. Mon pere son nom est Andre Bergeron

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