mars 28, 2024

A Cure for Life

Titre Original : A Cure for Wellness

De: Gore Verbinski

Avec Dane DeHaan, Jason Isaacs, Mia Goth, Celia Imrie

Année : 2017

Pays : Etats-Unis, Allemagne

Genre : Thriller, Horreur

Résumé :

Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse. Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre…la Cure.

Avis :

Gore Verbinski, c’est « Pirates des Caraïbes« . C’est lui qui se cache derrière les trois premières aventures du Capitaine Sparrow. Gore Verbinski, depuis « Pirates des Caraïbes« , c’est avant tout d’énormes blockbusters, car c’est aussi à lui qu’on doit des films tels que « Rango » ou « Lone Ranger« . Mais avant sa rencontre avec Johnny Depp et Jerry Bruckheimer, Gore Verbinski c’était un réalisateur de film qu’on qualifiera de plus simple avec des films comme « Le mexicain » ou bien l’excellent « Le Cercle : The Ring« , remake du « The Ring » japonais.

Des films plus simples, il aura fallu attendre pas moins de douze ans avant d’en revoir un signé Verbinski. Ce film, c’est « A cure for life » et au vu de la bande-annonce absolument somptueuse, autant dire que le nouveau Verbinski était l’un des films les plus attendus de l’année.

Posant sa caméra dans un château en Suisse, reconverti en cure thermale, « A cure for life » laissait entrevoir un film paranoïaque, à l’ambiance qui promettait de nous dresser les poils. Mais à ma grande déception, malgré des points indéniablement magnifiques, « A cure for life » s’avère bien décevant dans son scénario. Un scénario qui demande à être cru sur parole, sans développer ce qu’il nous propose. Résultat, beaucoup de nos questions ne trouvent pas de réponses satisfaisantes, quand elles en trouvent, et alors même que le tout reste divertissant, on ne peut s’empêcher d’en ressortir particulièrement partagé et frustré.

Lockhart est un jeune cadre d’une multinationale très ambitieux. Ses employeurs lui demandent d’aller en Suisse chercher le grand patron, qui après être parti pour des vacances dans une cure thermale, semble avoir perdu la tête. Ne voulant plus rentrer, il laisse alors la société dans une terrible situation.

Mais une fois arrivé sur place, Lockhart a un terrible accident de voiture qui le contraint à rester dans ce centre et très vite, le jeune homme va apprendre que personne ne repart jamais de cette cure… Pourquoi voudrait-on repartir ?

« A cure for life » avait tous les ingrédients réunis pour que le film soit énorme, Gore Verbinski retrouvant l’angoisse, l’horreur et le fantastique. Une intrigue se déroulant dans un hôpital aux faux airs d’asile psychiatrique, des acteurs talentueux et un esthétisme à tomber par terre, bref, beaucoup d’ingrédients réunis et le fait est que beaucoup d’entre eux fonctionnent parfaitement.

« A cure for life« , c’est la claque esthétique qu’on avait envie de voir. Rarement Gore Verbinski nous aura offert un film si travaillé de ce point de vue-là. Dans ce film, tout est beau et bon, et même les moments les plus anecdotiques restent incroyables et savoureux. Gore Verbinski nous offre une mise en scène méticuleuse, qui joue énormément sur la possible folie du personnage, sur le mystère autour de ce lieu ou encore sur l’étouffement, la perte de repères ou encore la terreur que peut vivre le personnage principal. La mise en scène est soutenue par un score de Benjamin Wallfisch superbe. Un score qui rappelle de temps à autre le « Suspiria » d’Argento, ce qui n’est pas pour déplaire.

Pour ce film, Gore Verbinski a fait appel à des acteurs qui sont loin de ses castings bankables habituels et là encore, c’est un bon choix, avec notamment l’étrange Mia Goth, véritable révélation du film. La jeune actrice, avec ce regard venu d’autre part, est aussi perturbante que fascinante.

Mais voilà, tous ces bons éléments sont atténués, voire même gâchés, par un scénario très approximatif. Ici, deux points vont être à soulever.

Le premier, c’est l’incompréhensible manque de suspens. « A cure for life » est un film qui se devine très vite. Après une première demie heure parfaite, on se rend compte qu’on a parfaitement compris où le film allait nous emmener. Le problème, c’est qu’il reste encore deux heures films et l’on ne comprend pas pourquoi le personnage joué par Dane DeHaan va mettre autant de temps à comprendre. Ça en devient même agaçant, tant c’est évident et qu’il n’y a que lui qui ne comprend pas.

Mais ce n’est pas le plus dérangeant avec ce film, car ce qui réduit beaucoup « A cure for life« , c’est l’incompréhension de ce que l’intrigue nous raconte. En fait, le scénario développe beaucoup le mystère autour de la cure et de ses patients, et quand il va falloir donner des réponses au « comment » et « pourquoi », le scénario n’arrive pas à convaincre, quand il ne reste pas dans le vague. Il y a plusieurs scènes qui sont censées être des scènes de réponses, qui vont apporter bien plus de questions, ou alors peut-être est-ce trop subtil et il faudra un deuxième visionnage pour en comprendre les subtilités et les complexités. Ici, Gore Verbinski nous demande de croire à ce qu’il nous répond, sans développer avec des arguments solides, les thèses de son professeur. Et c’est franchement très frustrant.

En quittant la salle, on a donc bien plus de pourquoi en tête qu’autre chose. C’est vrai que malgré tout, il reste divertissant et il détient de sacrées bonnes scènes qui ont tendance à nous mettre mal à l’aise. C’est vrai que visuellement, « a cure for life » est un pied d’enfer, mais c’est peut-être aussi l’un de ses problèmes, car à force d’avoir voulu faire un film renversant dans son ambiance et son esthétisme, Gore Verbinski en a oublié son scénario et ses réponses et c’est franchement, très, très frustrant.

Note : 11,5/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=92BJ8wVvN7M&t=22s[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.