avril 25, 2024

Six Feet Under Saison 5

D’Après une Idée de : Alan Ball

Avec Peter Krause, Michael C. Hall, Frances Conroy, Lauren Ambrose

Pays : Etats-Unis

Genre : Comédie

Nombre d’Episodes : 12

Résumé :

La vie des membres de la famille Fisher bascule lorsque le père meurt dans un accident, laissant ainsi la direction de la société de pompes funèbres qu’il a fondée à ses deux fils.

Avis :

Quand on suit une série, il y a tôt au tard des baisses de régime et la question de l’arrêt de la série se pose. Beaucoup de séries ont étiré bien trop longtemps leur durée de vie, mais il semblerait qu’Alan Ball ne fasse pas partie de ceux-là, puisque après une deux saisons relativement plus faiblardes que les deux premières (mais qui restent magnifiques), le showrunner a décidé de mettre fin à « Six Feet Under« , avant d’arriver sur la saison de trop et franchement, on ne peut que lui dire merci. Et un très grand merci.

Toutes les belles choses ont une fin et voici que l’heure a sonné pour cette magnifique série. Une dernière saison afin de conclure ce qu’il y a conclure. Une dernière immersion auprès des Fisher, dans ce funérarium qu’on a d’emblée adoré.

Si cette dernière saison a des faiblesses et parfois même un peu trop sur ses premiers épisodes, Alan Ball nous réservera un final grandiose et logique qui conclura de manière impériale la série (et le mot est faible), si bien qu’en l’espace de quelques minutes, le showrunner nous fera oublier les petits agacements de la saison et amènera même la série complète au rang de chef-d’œuvre !

Nate et Brenda sont de nouveaux ensembles et cette fois-ci, ils vont convoler en juste noce. Du côté de David, avec Keith, les deux hommes commencent les démarches pour adopter. Claire, elle, sera toujours aussi rebelle et expérimentale. Enfin, Ruth se voit obligée de s’occuper de son nouveau mari qui a tendance à perdre la tête.

La famille Fisher va avoir à faire à de terribles évènements, cette année, mais aussi de jolies surprises.

Voilà quatre ans que « Six Feet Under » parle de la mort avec tant de bienveillance. Voilà quatre saisons qu’Alan Ball nous a présenté cette famille pas comme les autres et tellement attachante. Et nous voilà emportés pour douze derniers épisodes qui malgré des faiblesses, des maladresses (encore une fois trop de moments rêvés, ça en devient même fatiguant et absolument plus surprenant) et des longueurs, vont paradoxalement passer beaucoup trop vite.

Avec cette nouvelle saison, Alan Ball se permet une dernière fois d’aborder des sujets durs et parfois même polémiques, surtout quand on replace la série dans son époque.

À travers ces douze épisodes, « Six Feet Under » va revenir sur tous les sujets qui ont fait et font sa gloire. Toujours avec humour, la série nous apportera des sorties de vie drôles ou dramatiques. Mais le cœur de la saison sera ce qui parcourt la vie de ses personnages. Peur de l’avenir chez Claire, préoccupation envers la maladie mentale pour Ruth, la paix intérieure et tout ce qui touche à la famille pour Nate, comme son mariage avec Brenda qui devient alors la belle-mère de la petite fille que Nate a eu avec un personnage aujourd’hui disparu. Comment aborder le fait que Brenda ne soit pas sa vraie mère, alors que la petite commence à l’appeler maman. La série abordera les grossesses tardives avec le personnage de Brenda.

Puis enfin, c’est avec le personnage de David que la série poussera sur son sujet le plus épineux, l’homoparentalité. La série a toujours abordé des sujets de société difficiles avec beaucoup de bienveillance et là encore, c’est ce qu’elle va faire, posant les bonnes questions, mettant en relief les choix, les perceptives et les conséquences. Bref, la plume d’Alan Ball et de ses scénaristes est tout simplement remarquable.

Mais plus sur cette dernière saison qui sera riche en surprises et surtout en émotion. Une émotion vive, intense, et même épuisante quand il faudra dire au revoir à tous ces personnages, c’est bien sur la série elle-même que ces dernières lignes vont s’arrêter. Partant d’une série qui aborde une famille de croque-mort, Alan Ball nous offre là une immense série qui glorifie la vie, tout en abordant la mort tous les jours. D’une émotion incroyable, d’une bienveillance et d’une intelligence rare, « Six Feet Under » mérite toutes les éloges qu’on lui fait. Cette série nous fait prendre conscience de la beauté de la vie, de la fragilité de cette dernière, à travers des personnages tendres, complexes, névrosés et beaux. « Six Feet Under » est une série qui fait du bien à l’âme. C’est une série qui pousse à la réflexion sur nous-même, sur notre regard face à la mort, à la vie et face aux autres. On apprend en regardant « Six Feet Under« , on grandit, on mûrit, on se renforce… Bref, peu de séries ont cette qualité d’écriture et de regard.

Certes, la série a des faiblesses, et parfois même elle va traîner en longueur, mais ce n’est pas saison par saison, c’est bien sur son tout qu’elle fonctionne à merveille. Et si, sur son tout, elle est grande, voire immense, sa conclusion, ses dix dernières minutes, feront alors scintiller de mille feux les lettres chef d’œuvre, une fois que le générique final arrive et l’on a qu’une seule envie, c’est de s’y replonger très vite.

Après cinq saisons qui sont passées à une vitesse folle, après tant d’émotions, de joies, de rires et de larmes, je ne peux qu’inciter le plus grand nombre à découvrir et voir ce bijou incroyable. « Six Feet Under » est bien l’une des plus grandes séries que j’ai pu voir. Il y a des films qu’on n’adorerait n’avoir jamais vus pour les redécouvrir comme au premier jour et je n’avais jamais encore eu cette sensation pour une série… C’est chose faite aujourd’hui.

Note : 18,5/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dK13Mbs_pdo[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.